Rat des tunnelsPendant la guerre du Viêt Nam, rats des tunnels était le nom donné à des soldats chargés d'inspecter et « nettoyer » (search & destroy) les galeries creusées par les Viêt-Cong pour s'y abriter et tendre des embuscades. HistoriqueLes premières actions de ce type eurent lieu au début de 1966 après la découverte des systèmes souterrains des Viêt-Cong près de la rivière de Saïgon : les tunnels de Củ Chi. Les premiers groupes s'appelaient les « tunnel runners » mais le nom de « tunnel rats » s'imposa rapidement, même si les soldats australiens préféraient le terme de « furets des tunnels ». Ces volontaires avaient la plupart du temps une corpulence qui se prêtait au parcours des tunnels étroits. MéthodeLes risques étaient grands à cause des éboulements, des animaux venimeux, des pièges (les « booby traps ») ou encore de la présence d'ennemis cachés en divers endroits des souterrains. Les soldats possédaient un équipement minimal, en général un pistolet ou un revolver, un couteau, quelques grenades au phosphore ou au gaz CS et une lampe de poche qu'ils étaient capables de démonter même dans le noir pour changer l'ampoule. Le choix de l'arme était particulièrement important car elle ne devait pas faire trop de bruit, sous peine d'assourdir le soldat. Les « rats » préféraient les revolvers, comme le S&W M1917, aux pistolets de l'armée (essentiellement le Colt 45 mod. 1911A1) et n'hésitaient pas à ajouter des silencieux pour limiter le bruit. Pour dégager des bunkers ou des zones plus larges, les rats des tunnels utilisaient parfois des bombes bricolées : une boîte à munition servait de récipient pour un mélange explosif ou incendiaire (napalm), une grenade était au préalable installée avec un trou dans la paroi métallique pour laisser dépasser la goupille et déclencher le dispositif. Les rats des tunnels étaient soumis à des pressions psychologiques énormes : l'enfermement, la claustrophobie, l'obscurité, la présence fréquente de cadavres putréfiés de vietcongs à l'entrée des tunnels (placés là car morts de leurs blessures à l'intérieur), étaient leur lot et beaucoup en furent durablement marqués. Culture populaireFilms
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