Publié chez Bad Boy Records, l'album marque le lancement du label et comprend des productions de son fondateur, Sean Combs, ainsi qu'Easy Mo Bee, Chucky Thompson, DJ Premier et Lord Finesse, entre autres. L'album semi-autobiographique raconte l'histoire de Christopher Wallace, un jeune criminel qui s'auto-identifie comme étant le Frank White noir. Le titre, Ready to Die (« prêt à mourir »), est dû au fait que Christopher Wallace affirmait que la mort ne l'effrayait pas et qu'il savait qu'il n'allait pas avoir une très longue vie.
Ready to Die sera l'unique album lancé jusqu'au décès du rappeur en 1997, quelques jours avant la sortie de son second album Life After Death.
Enregistrement
Les sessions d'enregistrements de l'album ont lieu de 1993 à 1994 aux studios The Hit Factory et D&D Studios à New York.
En 1993 alors âgé de 21 ans, Christopher signe son premier contrat chez Uptown Records et commence l’enregistrement de l'album. Les premiers morceaux enregistrés constituaient un contenu plus sombre et moins radio friendly, comme Ready to Die, Gimme the Loot et Things Done Changed. Pendant ces séances, le magazineXXL le décrit comme un « artiste inexpérimenté, affamé et paranoïaque[7] ».
Cette même année, le producteur exécutif, Sean Combs, est renvoyé de chez Uptown Records. La carrière de Biggie fait une courte pause, ayant en sa possession un album partiellement enregistré. Après une courte période dans les rues, Christopher retourne en studio sous le label Bad Boy Records (filiale de Warner Music Group et nommé Bad Boy Entertainment au départ), fondé en 1993, et achève l'enregistrement de Ready to Die. C'est à ce moment que sont enregistrés les morceaux plus orientés « radio », comme Big Poppa et Juicy.
Production
La production de l'album est principalement menée par Easy Mo Bee ainsi que le collectif de producteurs de Bad Boy Records, The Hitmen. Le style de production est largement basé sur l'utilisation de nombreux samples.
Pochette
Sur la pochette de l'album figure un enfant avec une coupe afro ressemblant à l’artiste, évoquant la vie de l'artiste, de sa naissance jusqu’à sa mort. La pochette de Ready to Die est listée parmi les meilleures pochettes d'albums de hip-hop. En , le New York Daily News a recherché le bébé figurant sur l'album : il s'agit d'un certain Keithroy Yearwood, originaire du Bronx qui, grâce à sa coupe de cheveux, aurait été sélectionné par une agence de casting. Il aurait touché 150 $ américains à l'époque pour environ deux heures de session photographique[8].
Malgré ses paroles assez violentes et crues, l'album est un succès commercial tout en récoltant des critiques très positives de la part des médias. Cela est d'autant plus surprenant qu'à cette époque, la West Coast occupe le devant de la scène hip-hop.
Ready to Die est considéré comme un « classique » et l'un des albums les plus importants de l'histoire du hip-hop. En 2003, Rolling Stone l'a classé à la 134e place des « 500 plus grands albums de tous les temps[9] » et en 2006, le magazine Time l'a inclus dans sa liste des « 100 albums de tous les temps[10] ».