Son nom reste attaché à l'ouvrage De re anatomica (édité à Venise en 1559), orné d'un frontispice attribué à Véronèse : une œuvre mémorable, spécialement pour ses chapitres concernant la description de la plèvre, du péritoine et du cristallin. On lui doit également la découverte de la circulation pulmonaire. Il décrit précisément le trajet du sang veineux du ventricule droit au poumon par l'artère pulmonaire et son retour au ventricule gauche par les veines pulmonaires. Son élève, Andrea Cesalpino (1519-1603), utilisera le premier le terme de « circulation », sans établir toutefois le lien entre le pouls et le flux sanguin. Il s'agit d'une idée fortement en avance sur la circulation sanguine qui se fera jour, quelques années plus tard dans la théorie de William Harvey (1578-1657) qui a lu les travaux de Colombo à l'Université de Padoue.
Plus de mille dissections de corps humains, qui portent principalement sur le thorax, et de nombreuses vivisections sur l’animal lui permettent d’observer les mouvements du cœur, mais il persiste à attribuer au foie le rôle du cœur. Il décrit la petite circulation en même temps que Michel Servet, qu’il n’a pourtant pas lu.
(en) Eknoyan G, De Santo NG : Realdo Colombo (1516-1559). A reappraisal. Am J Nephrol. 1997;17(3-4):261-8.
(en) W. C. Aird: Discovery of the cardiovascular system: from Galen to William Harvey, Journal of Thrombosis and Haemostasis, 9 (Suppl. 1): 118–129,2011. DOI: 10.1111/j.1538-7836.2011.04312.x Texte intégral