Après la disparition accidentelle et prématurée de son frère, Jean Bugatti, en 1939, il hérite à l'âge de 17 ans de l'entreprise Bugatti. Son père, qui s'était totalement retiré en 1936, revient à Molsheim pour le former. À la disparition de celui-ci en 1947, Roland Bugatti (âgé de 25 ans) et Pierre Marco (ancien pilote et fidèle collaborateur, promu directeur général de Bugatti) tentent de poursuivre l'aventure Bugatti sans succès.
Bugatti Type 251 de 1956 (3 exemplaires) (Collection Schlumpf de la Cité de l'automobile de Mulhouse)
Bugatti Type 252 de 1956 (1 prototype) (Collection Schlumpf de la Cité de l'automobile de Mulhouse)
En 1963, les fortes dettes accumulées de la marque Bugatti obligent Roland à vendre la marque à la filiale française de Hispano-Suiza (Société française Hispano Suiza, S.A) qui réoriente la production industrielle vers le secteur aéronautique et spatial tout en assurant une activité de maintenance des anciennes Bugatti pour les clients de la marque. Les frères Schlumpf, richissimes industriels alsaciens de Mulhouse, passionnés d'automobiles de collection et de Bugatti en particulier, rachètent tout ce qui concerne Bugatti : prototypes, moteurs, pièces, documents, ainsi que contrat de droit de révision, de réparation et d'entretien pour leur projet de musée automobile. Cent vingt-trois Bugatti de la Collection Schlumpf sont depuis exposées à la Cité de l'automobile de Mulhouse.
Roland Bugatti disparaît à Aix-en-Provence, le , à l'âge de 55 ans et repose dans le caveau familial Bugatti de Dorlisheim.