L'île de Grande-Bretagne constitue la plus grande partie du Royaume-Uni. La Grande-Bretagne est bordée par la mer du Nord à l'est et au nord-est, la Manche au sud, la mer Celtique au sud-ouest, la mer d'Irlande à l'ouest et la mer des Hébrides au nord-ouest. L'Irlande du Nord, de l'autre côté de la mer d'Irlande sur l'Irlande, ainsi que les nombreuses petites îles entourant la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord, y compris les Orcades et les Shetland, composent le reste du Royaume-Uni métropolitain.
Le Royaume-Uni est également composé de nombreux territoires situés en dehors du continent européen, appelés territoires britanniques d'outre-mer, qui lui permettent d'être présent dans tous les océans du monde sauf l'océan Arctique.
La majeure partie de l'Angleterre a un relief très varié hormis le Nord et la péninsule de Cornouailles. Les deux principaux fleuves sont la Tamise (346 km) et la Severn (354 km) qui est le plus long cours d'eau du Royaume-Uni.
Il n'existe pas de sommet en Angleterre dépassant les mille mètres d'altitude ; le point culminant anglais, le Scafell Pike, culmine à 978 m d'altitude dans le Lake District, en Cumbria.
La géographie de l'Écosse est variée, avec ses lowlands du Sud et ses highlands dans le Nord et l'Ouest — incluant le Ben Nevis (1 345 m), point culminant du Royaume-Uni (pourtant dépassé par le mont Paget (2 935 m), en Géorgie du Sud, point culminant des territoires d'outre-mer du Royaume-Uni).
On y trouve de longs et profonds bras de mer qui s'enfoncent dans les terres. L'Écosse possède près de huit cents îles, se situant pour la plupart dans l'Ouest et dans le Nord du pays, notamment les Hébrides, les Orcades (en anglais : Orkney Islands) et les Shetland. Bien qu'Édimbourg soit la capitale, riche d'un bel héritage historique et architectural, la ville principale est Glasgow.
Le pays de Galles (en anglais : Wales et en gallois : Cymru) demeure en majorité un terrain montagneux. Son point culminant, le mont Snowdon (en gallois : Yr Wyddfa) culmine à 1 085 mètres. Cardiff (en gallois : Caerdydd), capitale galloise depuis 1955, se situe dans le Sud. La plupart des populations se trouvent dans le Sud, notamment dans les villes telles que Swansea, Newport et Cardiff. La plus grande ville du Nord est Wrexham.
L'Irlande du Nord fait partie du patrimoine du Royaume-Uni. Lough Neagh est le plus grand lac du Royaume-Uni avec ses 388 km2. Le lac est situé à peu près à trente kilomètres au sud-ouest de Belfast. Le Slieve Donard est le plus haut sommet d'Irlande du Nord, et culmine à 849 m.
Au total, on estime que le Royaume-Uni possède près d'un millier d'îles, huit cents pour la seule Écosse. La plupart de ces îles sont naturelles, mais certaines ont été créées artificiellement à l'aide de pierres et de bois.
À titre comparatif, le Royaume-Uni possède une superficie proche de celle de la Roumanie, de l'Équateur, du Ghana ou de l'Ouganda.
Climat
Le Royaume-Uni a un climat tempéré comprenant quatre saisons. Les images satellites montrent la Grande-Bretagne en janvier (hiver) et en avril (printemps).
Au Royaume-Uni, en raison du changement climatique, les hivers et les étés sont de plus en plus chauds, le niveau de la mer sur la côte britannique augmente d'environ 3 mm par an et des signes de modification de la configuration des précipitations sont observés[8]. Les scientifiques du climat s'attendent à ce que les vagues de chaleur, telles que celles de 2003, deviennent la norme dans les années 2040 à la suite de la crise climatique[8]. Les calculs du modèle de 2019 montrent que Londres serait déplacée dans une autre zone climatique si le scénario RCP4.5 était appliqué[9]. Le climat à Londres en 2050 ressemble alors plus au climat précédent à Barcelone (Espagne) qu'au climat précédent à Londres[9]. Même les phénomènes météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et intenses[10]. Il a été démontré que les inondations en Angleterre 2013-2014(en) peuvent être reliées au changement climatique provoqué par l'homme[10].
En 2019, le jour du dépassement (date de l'année, calculée par l'ONG Global Footprint Network, à partir de laquelle l'humanité est supposée avoir consommé l'ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du Royaume-Uni[e] est le 17 mai[11].
En 2019, une étude de Greenpeace s'inquiète de la pollution des rivières par le microplastique, évoquant un « problème d'une complexité énorme »[12].
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La préservation de l'environnement n'est pas considérée comme une priorité par les gouvernements britanniques successifs. Le budget de l’Agence nationale de l’environnement (EA) a été réduit de moitié en 2010 par le gouvernement de David Cameron pour répondre à la politique d’austérité[13].
La population de rossignols a chuté de 90 % au Royaume-Uni depuis les années 1960[14].
Les structures de retraitement et d'approvisionnement en eau ont été privatisées à la fin des années 1980 durant l'ère Thatcher et sont aujourd’hui vétustes faute d'investissements suffisants. Depuis leur privatisation, leurs investissements cumulés ont diminué d’un cinquième, malgré la hausse de la quantité d’eaux usées à traiter en raison de la croissance démographique. Dans le même temps, les factures d’eau ont augmenté de 31 % en valeur réelle, tandis que les sociétés versaient un total de 72 milliards de livres sterling (83 milliards d’euros) de dividendes à leurs actionnaires[13].
La loi n'autorise ces entreprises à rejeter directement dans la nature les eaux non traitées qu'en cas de tempête mais la réglementation n'est pas respectée. Cette pratique, courante, a généré une forte pollution des cours d'eau d'Angleterre. En 2021, les sociétés privées des eaux ont effectué à 375 000 reprises des lâchers d’eaux sales dans les rivières. Seules 16 % des rivières et des rivages sont dans un « bon état » écologique au regard de la directive européenne cadre sur l’eau[13].
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En Angleterre et au pays de Galles, la désignation de parc national peut inclure des communautés humaines et des usages du sol importants et qui sont souvent partie intégrante du paysage. Il y a actuellement 13 parcs nationaux en Angleterre et au pays de Galles.
Les rois d'Angleterre et d'Écosse avaient tenté d'établir un lien entre les deux royaumes par le mariage en 1474. Édouard IV d'Angleterre et Jacques III d'Écosse proposèrent d'unir les familles royales de this Nobill Isle, callit Gret Britanee (« cette noble île, appelée la Grande-Bretagne ») : le prince héritier d'Écosse (futur Jacques IV) épousera une princesse d'Angleterre, Cécile d'York[18],[19].
Henri VIII, roi d'Angleterre et d'Irlande, chercha à unifier les royaumes en épousant son héritier, le prince de Galles (futur Édouard VI d'Angleterre), à Marie Ire d'Écosse. Après la mort d'Henri VIII, le lord-protecteurEdward Seymour, 1er duc de Somerset poursuivit cette politique. Une proposition de 1548, selon le diplomate français Odet de Selve, concernait un royaume uni de Grande-Bretagne : « seront les deux peuples et les deux royaulmes unys et réduictz en ung empire quy sera dict et nommé tousjours l'empire de la Grande Bretaigne et le prince dominateur d'icelluy empereur de la Grande Bretaigne »[20],[19],[21]. En fin de compte, ces tentatives ont été infructueuses, quoique la question de la succession à Henri VIII ait finalement abouti à l'union personnelle entre les trois royaumes après la mort de son fils Édouard VI et de ses filles Marie Ire d'Angleterre et Élisabeth Ire.
Les ancêtres de Jacques – les Stuart et les Tudor – prétendaient qu'ils descendaient des anciens Britanniques (les Bretons insulaires). Les Tudor prétendaient descendre du mythique premier Britannique, l'éponyme Brutus de Troye par l'intermédiaire de leurs ancêtres gallois. Les Stuart prétendaient dériver les mêmes Bretons de l'Antiquité, par leur descendance de Fleance(en), fils de Banquo. Alors que Jacques voyageait vers le sud pour prendre possession de son nouveau royaume, l'ambassadeur vénitien Giovanni Carlo Scaramelli(en) rapporta que son intention était de faire revivre la légendaire monarchie britannique, une royauté autrefois détenue par le roi Arthur, réunifiant l'île en un seul royaume uni[22],[23]. Le , le roi publia une proclamation, changeant son titre en King of Great Britain (« Roi de Grande-Bretagne »)[24],[25],[19].
L'Acte d'Établissement promulgué par le Parlement d'Angleterre a rendu illégale une succession catholique au trône d'Angleterre. L'Acte d'Établissement a assuré que la Maison de Hanovre hériterait après la mort d'Anne. Le manque d'enfants de la reine Anne menaçait donc une divergence des monarchies anglaise et écossaise et la fin de l'Union des couronnes si les héritiers catholiques d'Anne étaient autorisés à hériter de son domaine écossais. Les efforts pour unifier les deux royaumes se sont intensifiés à la fin de la vie de Guillaume III et pendant le règne d'Anne, mais ces efforts politiques ont échoué, car le Parlement d'Écosse a demandé le pouvoir de nommer lui-même le successeur d'Anne tandis que le Parlement d'Angleterre a cherché à forcer son équivalent écossais à accepter l'Acte d'Établissement et assurer une succession protestante commune[26].
Celle-ci débouche sur les Actes d'Union (1707), à travers lesquels l'Angleterre (incluant le pays de Galles) et l'Écosse deviennent une union politique sous la forme du Royaume-Uni de Grande-Bretagne (également connu à ses débuts comme le Royaume-Uni)[27]. Le nouveau royaume avait une monarchie unique avec une maison royale définitivement protestante. Il avait une seule législature, le Parlement de Grande-Bretagne au palais de Westminster. Le Union Flag (« drapeau de l'Union ») est devenu son drapeau[27].
Le Royaume-Uni a joué un rôle important durant le siècle des Lumières, avec une présence forte en philosophie et en sciences ainsi qu'une grande influence dans la tradition théâtrale et littéraire. Tout au long du siècle qui suivit, le royaume a pris une part importante dans le développement des idées occidentales de démocratie parlementaire, avec une remarquable contribution en littérature, en arts et en sciences[réf. souhaitée]. La richesse de l'Empire britannique, comme celle des autres grandes puissances, fut aussi en partie générée par l'exploitation coloniale dont l'industrialisation, après 1750, du commerce des esclaves, avec la flotte britannique du XVIIIe siècle, la plus importante à l'époque. Cependant au début du XIXe siècle, la Grande-Bretagne a voté le Slave Trade Act en 1807 et est devenue la première entité politique à avoir aboli durablement le commerce d'esclaves.
La révolution industrielle débuta en Grande-Bretagne vers 1780 et en 1825, pour la première fois dans l'Histoire, la valeur ajoutée industrielle d'un pays dépasse celle de son agriculture. Jusqu'au milieu XIXe siècle, l'économie britannique se développe dans un cadre fortement protectionniste. En 1846, les lois sur le blé sont abrogées. D'après l'historien de l'économie Charles Kindleberger, l'abrogation de ces lois était motivée par un « impérialisme libre-échangiste » destiné à « stopper les progrès de l'industrialisation du continent en y élargissant le marché des produits agricoles et des matières premières ». C'est aussi argumentation soutenue à l'époque les principaux porte-parole de l'Anti-Corn Law League. Pour l'économiste allemand Friedrich List, « les prêches britanniques en faveur du libre-échange faisaient penser à celui qui, parvenu au sommet d'un édifice, renvoie l'échelle à terre d'un coup de pied afin d'empêcher les autres de le rejoindre »[28].
Après la défaite de la France lors des guerres napoléoniennes, la Grande-Bretagne devint la première puissance mondiale du XIXe siècle. L'Angleterre est la première au monde dans la banque, la sidérurgie, le textile et les chantiers navals. La très forte expansion boursière des années 1840, appelée « railway mania », lui donne la moitié des 9 500 kilomètres de rail européen dès 1845. Ce succès l'amène à exporter la technologie ferroviaire sur les cinq continents. C'est aussi la première nation à vivre un essor rapide de la monnaie de papier grâce à son système bancaire.
À son apogée, l'Empire britannique, incluant le Royaume-Uni et toutes les entités dont il est légalement séparé, mais qu'il contrôle, s'étendait sur un tiers des terres émergées et englobait un tiers de la population mondiale. L'Empire britannique fut donc le plus grand et le plus peuplé que l'histoire ait connu. On l'appelait communément l'« empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais » (The empire on which the sun never sets) ; en effet, on dit qu'il y avait toujours une partie de l'empire où il faisait jour.
Au XIXe siècle et plus particulièrement dans la période comprise en 1763 et 1918, le Royaume-Uni est la première puissance économique et politique dans le monde et cela grâce à sont industrie (la plus prospère dans le monde) et sont immense empire colonial (le plus vaste de l'histoire).
Un des symboles marquant de la suprématie anglaise durant cette période est l'érection un peu partout sur le globe de petites forteresses défensives appelées les tours Martello. On pouvait ainsi apercevoir ces ouvrages défensifs notamment sur la côte sud et est de l'Angleterre, de l'Irlande, de Jersey et de Guernesey. De plus, on pouvait également en retrouver en Afrique du Sud, en Australie et au Canada.
Sur tout le XIXe siècle, le pays a joué un rôle prédominant dans le développement de la démocratie parlementaire, en partie par l'émergence d'un système à multiples partis politiques et une expansion du suffrage universel. Le développement des arts et des sciences, avec des personnalités comme Isaac Newton, montre également le rôle moteur du Royaume-Uni dans la construction du patrimoine culturel et scientifique du XVIIIe siècle. À la fin de l'époque victorienne, le Royaume-Uni a perdu énormément de son monopole industriel.
La Première Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit des États-Unis, qui ont surpassé le pays en production et en commerce industriel après l'avoir rattrapé au tournant des années 1890, tout comme l'Empire allemand. Le pays resta quand même une superpuissance prépondérante et son empire atteignit sa superficie maximale en 1921.
L'indépendance de l'État libre d'Irlande en 1922 a suivi la séparation de l'île d'Irlande deux ans auparavant avec six des neuf comtés de la province d'Ulster restant attachés au Royaume-Uni, ce qui mène donc en 1927 au nom officiel actuel de « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ». Le Royaume-Uni est donc une union de quatre nations (Angleterre, Écosse, pays de Galles et Irlande du Nord).
Dès 1925, le Royaume-Uni annonce son retour à l'étalon-or, la livre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines[29]. Cette décision de Winston Churchill, prise sous l'influence d'une « City » qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économiste John Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'une livre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique[30]. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en 1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 en Allemagne et 139 en France[31].
La fin des années 1990 voit l'avènement du travailliste Tony Blair (1997-2007), proche de la City, et qui voit d'abord dans l'Europe un grand marché, soutenant les candidatures de presque tous les pays d'Europe de l'Est et la guerre d'Irak malgré une opinion publique britannique plutôt défavorable[34]. Il démissionne en 2007, pour laisser la place à son ministre des finances Gordon Brown, lui-même battu aux élections de 2010 par le conservateurDavid Cameron. Sous le ministère de ce dernier se tient un référendum sur l'indépendance de l'Écosse le .
Le Royaume-Uni est, comme son nom l'indique, un royaume, mais le pouvoir du monarque britannique (actuellement le roi Charles III) est limité : celui-ci règne, mais ne gouverne pas[35],[1]. Le souverain possède par contre certains pouvoirs spécifiques qui encadrent cette capacité à régner comme celui de tenir une audience avec le Premier ministre. Ainsi on peut interpréter la capacité juridique du souverain britannique comme un droit d'être consulté, un droit d'encourager et un droit de mettre en garde[36].
Le pouvoir exécutif de cette monarchie parlementaire est exercé, au nom du monarque, par le Premier ministre (actuellement Keir Starmer), et les autres ministres du cabinet. Le cabinet est « le gouvernement de Sa Majesté », mais ses ministres sont responsables devant le Parlement, qui peut le renverser à tout moment. Le gouvernement peut également être renversé à l'issue d'élections législatives.
Le Premier ministre est nommé par le souverain ; il n'est pas directement élu. Néanmoins lorsqu'un parti dispose d'une majorité absolue des sièges à la Chambre des communes, le monarque doit nommer au poste de Premier ministre le chef de ce parti. Et en cas de Parlement minoritaire, ce sont des ministres (senior ministers) qui conseillent le monarque pour choisir un Premier ministre ; ne peut être nommée qu'une personne qui disposera de la confiance d'une majorité des députés.
Le gouvernement britannique est généralement constitué de dix-sept à vingt-trois ministres (actuellement vingt-deux) qui forment, autour du Premier ministre, le cabinet ministériel, à ne pas confondre avec le ministère, qui est la réunion d'une centaine de personnes : les ministres, les secrétaires d'État, les sous-secrétaires d'État et les secrétaires parlementaires privés. Par ailleurs, un phénomène s'accroît de plus en plus en Grande-Bretagne: la solidarité ministérielle. C'est-à-dire que si le Premier ministre engage la responsabilité ministérielle remise en cause par le Parlement, il n'est pas le seul à tomber, ses ministres tombent également.
Aussi, le gouvernement prend part à la procédure législative. En effet, la Chambre des communes est disposée de telle sorte que le gouvernement fait face, avec sa majorité, à l'opposition. Le gouvernement peut aussi proposer des textes qui seront débattus et votés par la chambre.
Il n'existe pas de loi de séparation entre l'Église et l'État au Royaume-Uni : le monarque est également le chef de l'Église anglicane. Selon l'acte d'Établissement de 1701 toujours en vigueur, les catholiques ne peuvent pas accéder au trône ; rien ne leur interdit toutefois de gouverner le Royaume-Uni en tant que Premier ministre[39].
Transparency International (TNI) place en 2018 le Royaume-Uni au 11e rang sur 180 pays pris en compte dans son classement selon d'indice de perception de corruption, signifiant un niveau de corruption très peu élevé[40].
La Chambre des lords était la plus haute cour pour les cas criminels et civils d'Angleterre, du pays de Galles et d'Irlande du Nord et pour les cas civils seulement en Écosse. Des récents changements de la constitution ont transféré en 2009 les pouvoirs de la Chambre des lords à la nouvelle Cour suprême du Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni est divisé en quatre parties, souvent appelé home nations (nations d'origine) ou nations constitutives. Chaque nation est, quant à elle, divisée par les gouvernements locaux. Excepté l'Angleterre, chaque pays constitutif dispose d'un Parlement local via la dévolution des pouvoirs[42],[43]. Le roi nomme un lieutenant-lord en tant que représentant personnel de différentes zones spécifiques à travers le royaume.
Note : les territoires d'outre-mer sont sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni, mais ne sont pas une partie du Royaume proprement dit[44].
Les quatorze territoires britanniques d'outre-mer (British Overseas Territories, en anglais) sont sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni, mais ne sont pas une partie du Royaume proprement dit (Grande-Bretagne et Irlande du Nord). Ces anciennes colonies ont choisi de rester territoire britannique.
Régi par le traité de l'Antarctique, contesté par l'Argentine et le Chili
Couvrant ensemble une superficie d'environ 1 728 000 km2 et une population d'environ 260 000 personnes[47], ces territoires, selon le cas, possèdent une administration semi-autonome ou sont directement administrés par le gouvernement britannique[48]. Ce sont majoritairement des paradis fiscaux[49].
Le , à la suite du référendum de juin 2016, le pays enclenche la clause de sortie du TUE (article 50) lançant la procédure de sortie de l'Union européenne dont il n'est plus membre depuis le .
Le , The Independent[52] a révélé que le Royaume-Uni a secrètement augmenté le soutien financier des états du Golfe - l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Oman, les Émirats arabes unis et le Koweït, qui a été accusé d'avoir violé les droits de l'homme dans leurs efforts pour améliorer «l'ordre public» et effectuer des répressions, en particulier sur les enfants[53],[54].
En octobre 2022, le gouvernement du Royaume-Uni semblait avoir violé ses propres directives en fournissant des millions de dollars de financement à Bahreïn malgré un rapport[55] du a révélé que 8 hommes ont été condamnés à mort dans le royaume sans aucune preuve matérielle. Le gouvernement britannique devrait arrêter de parrainer Bahreïn[56],[57].
Le Royaume-Uni et Bahreïn ont signé un protocole d'accord en juillet 2023 pour des investissements stratégiques et des collaborations par fonds de patrimoine souverain bahreïnien Mumtalakat, Investcorp, Gulf Finance House et Osool Asset Management, qui verrait le secteur privé de l'État du Golfe investir 1 milliard de livres en Grande-Bretagne[58].
Le , deux anciens dirigeants de Petrofac, Marwan Chedid et George Salibi, ont été officiellement accusés de corruption. Selon le Serious Fraud Office, de 2012 à 2018, les deux auraient collectivement offert et payé des agents de plus de 30 millions de dollars pour manipuler le processus d'attribution des contrats d'une valeur d'environ 3,3 milliards USD en faveur de Petrofac. Ces contrats concernaient des installations pétrolières aux Émirats arabes unis, y compris un pour l'infrastructure et la conception du deuxième plus grand champ de pétrole de la région du Golfe - le projet Upper Zakum Field[60],[61].
Le Royaume-Uni est en 2024 la sixième puissance économique mondiale devant la France[62] ; la cinquième en 2014 derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Allemagne avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 660 milliards de dollars[63]. Il était la septième économie mondiale en 2012, avec un produit intérieur brut (PIB) de 2 480 milliards de dollars, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne, la France et le Brésil[f]. Berceau de la révolution industrielle, le pays fut la première puissance mondiale durant la majeure partie du XIXe siècle[64],[65].
En 2023 en classement par PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA), le Royaume-Uni est le dixième pays, derrière la France[66]. La ville de Londres est un centre majeur économique et commercial du niveau de mégapoles telles que New York ou Tokyo. Pendant vingt-cinq ans, l'économie britannique s'est vue désignée, par certains depuis les années 1980, comme le « modèle anglo-saxon » s'appuyant notamment sur les principes de libéralisme, de libre marché et de faible taxation.
Le taux de chômage au Royaume-Uni est estimé à 3,8 % en décembre 2019 selon l'Office for National Statistics (ONS)[3]. En , le salaire moyen avant les impôts et autres déductions estimé par l'ONS s'élève à 510 £ par semaine (600 € le ), environ 2 600 € par mois[3]. En 2020, le salaire minimum britannique dépasse pour la première fois le salaire minimum français, et s'élève a 8,72 £ par heure, soit environ 10,27 € (, soit un peu plus de 20 000 € par an pour le nombre d'heures de travail hebdomadaire moyen britannique de 37,5 heures)[67].
Près d'un million de salariés britanniques sont soumis à un contrat de travail à « zéro heure ». Ces employés n'ont aucune heure de travail garantie et sont souvent appelés au dernier moment pour répondre à la demande, afin de permettre aux employeurs de disposer d'une main d'œuvre très flexible et de réduire leurs coûts. Pour ces travailleurs, le statut précaire peut rendre la vie quotidienne très difficile. Louer un logement, contracter un emprunt ou même obtenir un forfait de téléphone portable est souvent très compliqué, faute de pouvoir justifier d'un revenu régulier. Outre les contrats « zéro heure », plus de sept millions de Britanniques travaillent sous un statut très flexible. Et pour ceux ayant obtenu un contrat de longue durée, les licenciements sont relativement faciles et les indemnisations minimales assez faibles[68].
Le taux d'impôt sur le revenu individuel est le suivant, en notant que la taxation est graduelle :
Taux d'imposition individuel par tranche de revenu annuel au Royaume-Uni[69].
Revenu au-dessus de
Revenu en dessous de
Taux d'imposition
12 500 £
0 %
12 501 £
50 000 £
20 %
50 001 £
150 000 £
40 %
150 001 £
45 %
Le taux d'impôt sur le revenu des entreprises est de 19 % pour toutes les entreprises[70].
Une étude publiée en décembre 2019 par l'association The Equality Trust révèle qu'en additionnant la fortune des cinq familles les plus riches du Royaume-Uni — pour un total de 46 milliards d'euros —, on obtient la somme détenue par les 13 millions de personnes les plus pauvres du pays. Plus largement, le 1 % de Britanniques les plus riches possèdent autant d'argent à eux seuls que 80 % de la population totale [71].
Entre 2017 et 2018, le taux de pauvreté dans le pays est passé de 22,1 % à 23,2 %, ce qui représente la plus forte augmentation depuis 1988, durant l'ère de Margaret Thatcher. La hausse de l'inflation et les coupes budgétaires décidées en 2015 par le gouvernement conservateurs, notamment dans les allocations familiales ainsi que dans les allocations logement, en seraient les causes principales[72]. Quatre millions de Britanniques n'ont pour vivre pas même la moitié de la somme sous laquelle est atteint le seuil de pauvreté, et 1,5 million ne peuvent pas se payer des produits de première nécessité[71]. Les jeunes générations sont confrontées à un fort déclassement social ; en 1997, un peu plus de 60 % des 25-34 ans ayant un revenu médian possédaient lors logement, contre un peu plus de 20 % en 2017[73].
Les Britanniques furent les premiers à entrer dans l'ère de la Révolution industrielle en développant notamment, comme la plupart des pays en voie d'industrialisation à l'époque, des industries lourdes telles que la construction navale, l'industrie minière, la production d'acier et le textile. Le Royaume a créé un marché outre-mer des produits britanniques lui permettant de dominer le marché international durant le XIXe siècle. Cependant, tant du fait de l'industrialisation des autres pays que de la perte d'emplois dans l'agriculture, le Royaume-Uni a vu son avance économique diminuer par rapport aux autres. En conséquence, l'industrie lourde a lentement décliné tout au long du XXe siècle. Pour autant, le secteur tertiaire, lui, s'est sensiblement développé et pèse maintenant près de 73 % du PIB britannique.
Durant ces dernières décennies, un centre financier sur les rives de la Tamise - Canary Wharf - s'est développé dans le quartier des Docklands qui a ensuite accueilli les bureaux des banques HSBC, Barclays. Il existe un certain nombre de multinationales non-basées au Royaume-Uni, ayant choisi pour siège social européen ou étranger Londres ; par exemple les sept géants bancaires Bank of America, Citigroup, Crédit suisse, Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley et UBS ont leur siège européen basé à Canary Wharf, Londres ou à la City de Londres. Édimbourg possède aussi d'importants centres financiers. Le tourisme représente une part majeure de l'économie britannique : avec plus de vingt-sept millions de touristes par an, le Royaume-Uni est la sixième destination touristique mondiale.
Le secteur secondaire a, quant à lui, amplement diminué depuis la Seconde Guerre mondiale. Il constitue encore, néanmoins, une part importante de l'économie britannique. L'industrie britannique des moteurs en représente une partie majeure, bien diminuée néanmoins depuis l'effondrement de Rover. La production d'avions civils et militaires, dirigée par la plus grosse firme aérospatiale du Royaume-Uni : BAE Systems et l'européen EADS (dirigeant d'Airbus). Rolls-Royce détient une part très significative du marché mondial des moteurs aérospatiaux. L'industrie chimique et pharmaceutique est, elle aussi, puissante avec les seconds et sixièmes plus grands noms de l'industrie pharmaceutique dans le monde : respectivement GlaxoSmithKline et AstraZeneca, tous deux basés au Royaume-Uni. L'industrie « créative » (art, cinéma, mode, design, etc.) représentait 7,3 % du PNB et a monté d'en moyenne 5 % par an entre 1997 et 2004.
Le secteur agricole représente lui seulement 0,9 % du PIB. À cause du climat, l'agriculture ne couvre que la moitié des besoins alimentaires et est éclaboussée par des scandales (vache folle, fièvre aphteuse). Les principales cultures du territoire sont celle du blé, de la betterave à sucre, de la pomme de terre et de l'orge. Au niveau de l'élevage, les principaux au Royaume-Uni sont les élevages bovins, l'élevage du mouton, du porc et de la volaille. Fait intéressant en marge de l'élevage de la volaille qui est de quelques millions de têtes, celui de la dinde (du dindon) représente un élevage important avec 22 millions de têtes chaque année[76],[77],[78].
Le Royaume-Uni possède d'importantes richesses énergétiques : charbon, gaz, pétrole, etc., bien que ces deux dernières soient en diminution. La production d'énergie primaire est responsable de 10 % du PIB britannique, une part bien plus importante que la majorité des pays industrialisés. À fin d'assurer son autonomie énergétique, le Royaume-Uni a adopté un modèle MARKAL en commun[79] avec l'Irlande.
Le secteur privé sollicite fortement l'État afin qu'il le subventionne dans le domaine de la recherche et du développement. Ces subventions s'élèvent à 10 milliards de livres sterling par an, un chiffre en augmentation constante[80].
La monnaie du Royaume-Uni est la livre sterling (en anglais pound sterling) représentée par le symbole « £ ». La Banque d'Angleterre est la banque centrale qui gère notamment la fabrication des pièces et billets. Les banques en Écosse et Irlande du Nord se réservent le droit de mettre en circulation leurs propres billets, à condition toutefois de maintenir un nombre suffisant de billets de la Banque d'Angleterre en réserve pour couvrir la mise en circulation. Le Royaume-Uni a préféré ne pas adopter l'euro lors du lancement de cette monnaie en 1999 bien que le gouvernement ait prévu de tenir un référendum pour décider de l'adoption de la monnaie si « cinq tests économiques » se révèlent concluants. L'opinion britannique est toujours contre même si elle a récemment montré un intérêt grandissant puis redescendant quant à son adoption.
Entre 2007 et 2015, le Royaume-Uni a enregistré la plus forte baisse des salaires réels (ajustée en fonction de l'inflation) de tous les pays avancés, à égalité avec la Grèce (- 10,4 %)[81]. Le Royaume-Uni connaît les inégalités de revenus les plus élevées des pays de l'OCDE et les disparités régionales les plus fortes d'Europe[82].
La part du revenu captée par les 1 % les plus riches a doublé ces trente dernières années, passant d'environ 4 % à plus de 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2018. En 2018 le gouvernement renationalise des services qui avaient été laissés au secteur privé ; c'est notamment le cas d'une prison réputée pour être la plus violente du pays et d'une société ferroviaire peu rentable[83].
Au , la population du Royaume-Uni est de 64 596 752 habitants, soit la troisième d'Europe de l'Ouest après l'Allemagne et la France. Près d'un quart des Britanniques vivent dans le Sud prospère de l'Angleterre et sont principalement une population urbaine avec un nombre estimé à 8,6 millions d'habitants rien que pour la capitale londonienne.
La croissance démographique s'est accélérée au cours des dernières années en raison de l'immigration, mais aussi d'une hausse de la natalité et d'une plus haute espérance de vie. Le Royaume-Uni pourrait devenir le pays le plus peuplé d'Europe de l'Ouest à l'horizon 2050, ou le deuxième plus peuplé (derrière la France et devant l'Allemagne) selon l'évolution démographique à venir.
En raison de la crise du logement (pénurie de logements sociaux, loyers et coût des emprunts en fortes hausses), le nombre de sans-abris augmente depuis plusieurs années, particulièrement en zones rurales. Le nombre est estimé en 2023 à plus de 300 000[84].
Immigration et ethnicité
Le recensement établi en 2011[85] comptabilise les différentes ethnies peuplant le Royaume-Uni ainsi :
L'immigration, de nos jours, provient principalement des pays qui formaient jadis l'Empire britannique, notamment l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni a absorbé une immigration substantielle dont les trois principales origines des flux est l'Europe, l'Afrique et l'Asie du Sud. En 2011, près de 12,9 % de la population au Royaume-Uni s'identifiait en tant que minorité ethnique. Ce pourcentage atteint 40,1 % à Londres, 34,4 % à Birmingham et 39,5 % à Leicester.
Il existe aussi au Royaume-Uni un flux d'émigration avec environ 0,5 million de Britanniques vivant à l'étranger. Un autre demi-million vit ou travaille à l'étranger sur une certaine période de l'année, notamment en Australie, Espagne et en France.
Le , la Grande-Bretagne et la France ont signé un nouvel accord pour lutter contre l'activité des migrants dans la Manche[86].
En 2021, un nouveau recensement ethnique est effectué pour l’Angleterre et le Pays de Galles[87] :
De plus, le nombre de personnes s'identifiant aux groupes anglais, gallois, écossais, nord-irlandais ou britannique s'élève à 44,4 millions, soit 74,4 % de la population[88].
Système de retraite
Le revenu des retraités est constitué d'une partie de pension reversée par l'État et d'une partie par le secteur privé. Monika Queisser, cheffe de la division des politiques sociales de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), relève que ce système est « plus proche d'un système Beveridge, avec une retraite de base assez basse complétée par des retraites issues des entreprises ou branches collectives. Ce système s'est de plus en plus transformé en système de cotisation individualiste, ou chacun épargne pour soi même »[89].
Les salariés ayant cotisé à taux plein touchent de l'État un taux de remplacement de 28 % (montant de la première pension en comparaison du dernier salaire), mais une majorité bénéficie d'une retraite privée, auprès d'un fonds de pension ou auprès de leur entreprise, dont le montant peut varier en fonction de la santé de l'économie, ou de celle de l'entreprise. Le Royaume-Uni est ainsi le pays où les personnes âgées souffrent du taux de pauvreté le plus élevé d'Europe[89].
L’âge de départ moyen à la retraite pour les Britanniques est de 65 ans en 2018 et devrait atteindre 67 ans en 2028. Il est prévu ensuite de reculer à nouveau les départs en retraite pour préserver les finances publiques[90].
Santé
Le National Health Service (NHS) est le système de la santé publique du Royaume-Uni. Il a été fondé en 1948 par le gouvernement travailliste de Clement Attlee. Le NHS est confrontée depuis les années 1980 au désengagement de l’État dans les services publics. Son budget est dès lors insuffisant pour répondre aux besoins de la population. Il subit chaque année ce que les médias britanniques appellent la « crise hivernale », au cours de laquelle les délais de prise en charge aux urgences augmentent significativement[91].
Près de 5 500 patients sont morts en attendant un lit d'hôpital entre 2016 et 2019, des décès entièrement et uniquement liés à la durée d'attente et non à l'état des malades. Le système de santé britannique subit plusieurs préjudices, tels que la surpopulation, le manque d'effectifs et de moyens. Ainsi, plus de 17 000 lits ont été supprimés entre 2010 et 2019 en Angleterre, alors que le nombre de personnes devant être hospitalisées augmente[92].
L’espérance de vie des Britanniques stagne depuis 2011 et tend même à régresser pour les franges les plus vulnérables de la population, notamment dans les territoires désindustrialisés du nord de l’Angleterre[91]. Les inégalités socio-économiques sont très marquées au Royaume-Uni et ont une forte incidence sur l'espérance de vie de la population ; celle-ci est dans les zones les plus déshéritées jusqu’à vingt ans inférieure à ce qu’elle est dans les quartiers les plus privilégiés[90].
Selon le recensement de 2021, les habitants du Royaume-Uni se déclaraient à 46,5 % chrétiens, 37,8 % sans religion, 6,0 % musulmans, 1,6 % hindous, 0,8 % sikhs, 0,4 % juifs et 0,4 % bouddhistes. Le christianisme, qui s'oriente autour de l'Église d'Angleterre, se partage entre l'anglicanisme principalement en Angleterre, le presbytérianisme, le méthodisme et le catholicisme en Écosse, au pays de Galles et en Irlande du Nord. Bien qu'il y ait plus de protestants nominaux en Angleterre, le dimanche il y a plus de catholiques qui vont à l'église[93]. Le chef suprême de l'Église d'Angleterre est le roi Charles III[94]. Justin Welby[95], archevêque de Canterbury, est pour sa part le leader spirituel de la Communion anglicane au sein de l'Église d'Angleterre. De plus, il est le Primat d'Angleterre.
Seul un sujet de confession anglicane peut accéder au trône de la monarchie britannique, étant donné que le monarque devra prendre la tête symbolique de cette Église[96]. Selon l'acte d'Établissement de 1701, il est donc interdit aux catholiques de régner sur le Royaume-Uni[39], mais rien ne leur interdit de gouverner le pays en qualité de Premier ministre, les catholiques ayant les mêmes droits civiques que les protestants depuis 1829[97].
Évolution de la part des différentes religions au Royaume-Uni entre 2001 et 2021[98]
La langue principale du Royaume-Uni est l'anglais, qui trouve d'ailleurs son origine en Angleterre. Avec le développement progressif de l'empire britannique au sein de l'histoire mondiale, l'anglais s'est répandu un peu partout sur le globe. En effet on retrouve aujourd'hui entre 328 millions et un milliard d'individus touchés par l'anglais en tant que langue officielle. Cela représente 55 pays sur tous les continents[99]. Au Royaume-Uni, c'est 94 % de la population qui a pour langue maternelle l'anglais[100].
Il y a également six langues régionales ou minoritaires dont toutes sont moins nombreuses qu'avant : le gallois, le gaélique écossais, l'irlandais, le cornique qui sont toutes de la famille celtique, alors que le scots et le norne sont, avec l'anglais, des langues germaniques.
Toutefois, seuls le gaélique écossais et le gallois bénéficient du même statut que l'anglais : depuis le British Nationality Act de 1981, les demandeurs de la nationalité britannique doivent démontrer qu'il possèdent une connaissance suffisante de l'une de ces trois langues. Il est donc possible de passer le test Life in the United Kingdom en gaélique écossais ou en gallois.
En 2022 le français est la plus importante langue étrangère apprise au Royaume-Uni. On compte 23 % de la population qui maîtrise le français. Les origines de cette situation seraient: la popularité du français dans les écoles du Royaume, le nombre d'immigrés français au pays qui représentent 300 000 personnes et enfin les immigrants originaires d'Afrique qui parlent français au Royaume-Uni. Ainsi et selon les données de l'Organisation internationale de la francophonie, le Royaume-Uni compterait environ 10 millions de francophones[101].
Le Royaume-Uni reste une grande puissance, avec une influence internationale considérable sur le plan économique, politique, culturel, militaire et scientifique[102],[103].
Le Royaume-Uni possède aussi un système d'éducation semi-public très étendu et développé. L'éducation au Royaume-Uni est une question décentralisée, chaque pays (Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord) ayant un système éducatif distinct.
Si l'on considère les quatre systèmes réunis, environ 38 % de la population du Royaume-Uni possède un diplôme universitaire, ce qui représente le pourcentage le plus élevé en Europe et parmi les pourcentages les plus élevés au monde[104],[105]. Le Royaume-Uni ne suit que les États-Unis en matière de représentation sur les listes des 100 meilleures universités[106],[107].
Selon The Complete University Guide, l'université britannique la plus sélective est l'Université de Cambridge avec un tarif UCAS moyen de 226, suivie de l'Imperial College London avec un tarif UCAS moyen de 219. En troisième position, l'Université d'Oxford est 217[108],[109]. Le tarif UCAS mesure la note obtenue à l'examen de fin du cycle secondaire, et valable pour n'importe quel système éducatif dans le monde reconnu dont le baccalauréat français.
Un rapport d'une commission gouvernementale en 2014 a révélé que les personnes éduquées dans une école privée représentent 7 % de la population générale du Royaume-Uni, mais des pourcentages beaucoup plus élevés des professions les plus élevées, le cas le plus extrême étant 71 % des juges[110].
Science
Le pays forme un grand nombre de scientifiques et d'ingénieurs. On attribue aux Britanniques des découvertes scientifiques telles que l'hydrogène, l'oxygène, la gravité, les électrons, la structure moléculaire de l'ADN, la sélection naturelle, et des inventions comme la télévision, le vélo moderne, l'ordinateur. Le Royaume-Uni fut aussi le premier pays à introduire la radio publique en continu, un système de transport public par rails et un réseau de radar civil et militaire entièrement opérationnel.
Les pays composant le royaume ont donné de grands et remarquables écrivains et poètes. William Shakespeare, qui a écrit de nombreuses pièces de théâtre, est considéré comme le plus grand auteur de langue anglaise (on parle de « la langue de Shakespeare » à propos de l'anglais).
Le cinéma britannique a longtemps influencé le développement du cinéma avec par exemple les Studios Ealing affirmant être les plus vieux existants. Malgré une histoire riche de succès, l'industrie est caractérisée par des débats incessants concernant son identité et l'influence du cinéma américain et européen.
On compte parmi les plus célèbres productions :
Principal groupe de média, la BBC est une société publique de production et de diffusion de programmes de radio et de télévision. Elle a acquis, notamment par ses reportages, une réputation de très grande qualité, ainsi qu'en attestent de nombreuses récompenses internationales.
La radio est dominée par BBC Radio dont les deux principales stations sont BBC Radio 1 (station à dominante musicale, tournée vers la jeunesse) et BBC Radio 2 (station généraliste).
Dans la presse écrite quotidienne généraliste, on peut diviser les journaux en deux catégories, ceux dits « de qualité », d'autres plus populaires types tabloïds, journaux à ragots. Dans la première catégorie on trouve The Daily Telegraph, The Guardian, The Independent, The Times. En tête de la presse à sensation, The Sun est le quotidien de langue anglaise le plus diffusé au monde (1/4 du marché britannique). La plupart des quotidiens ont une édition de fin de semaine plus fournie avec de nombreux cahiers et suppléments.
En marge de toutes ces constituantes de la BBC existe aussi la BBC Afrique, qui à l'image de TV5 couvre pour le compte du Royaume la Francophonie mondiale et africaine, ce qui fait de la BBC une chaîne complète du point de vue des langues d'influence mondiale à savoir l'anglais et le français. Il est à noter que l'on retrouve la langue française dans des sphères d'influence anglaise comme au Canada ou en Afrique, d'où la pertinence de l'existence de la BBC Afrique[111].
L'origine du nom serait liée aux boîtes de Noël (Christmas boxes) données en guise d'étrennes aux commerçants pour services rendus et aux domestiques (lesquels, ayant droit à un jour de congé pour se rendre dans leur famille, pouvaient les emporter avec eux), ou encore peut-être à l'ouverture des troncs pour l'aumône à distribuer aux pauvres.
Au départ on remarque une présence typique de viande de bœuf, d'agneau, de poulet et de mouton dans l'ensemble de la cuisine du Royaume-Uni. Ainsi des plats comme l'agneau à la menthe ou le haggis font partie de la culture culinaire.
À cela il faut ajouter la présence d'ingrédients comme l'abat, la pomme de terre en purée ou nature. La dinde traditionnelle des fêtes, l'Irish stew et le bangers and mash sont tous des plats très prisés qui comportent des pommes de terre. L'oignon est également largement utilisé.
La cuisine de type pub est de plus en plus prisée, notamment à Londres, de même que le poisson qui, sous la forme de fish and chips est populaire dans tout le pays.
Teyrnas Unedig Prydain Fawr a Gogledd Iwerddon en gallois ;
An Rìoghachd Aonaichte na Breatainn Mhòr agus Eirinn a Tuath en écossais ;
Ríocht Aontaithe na Breataine Móire agus Thuaisceart Éireann en irlandais ;
An Rywvaneth Unys a Vreten Veur hag Iwerdhon Glédh en cornique ;
Unitit Kinrick o Great Breetain an Northren Ireland en scots.
Symboles
Le drapeau du Royaume-Uni est le Union Flag aussi connu sous le nom de Union Jack. Si le mot Union est explicite, l'origine du mot Jack fait encore débat. Il est créé de la superposition de drapeaux de trois des composantes du Royaume-Uni :
L'hymne national est God Save the King ou God save the Queen lorsque le monarque est une femme.
Britannia est la personnification du Royaume-Uni donnée durant l'occupation romaine du Sud et du centre de la Grande-Bretagne. Elle est symbolisée par une jeune femme avec des cheveux soit châtain, soit blonds, coiffée d'un casque corinthien et d'une robe blanche. Elle possède un trident de Poséidon et un bouclier arborant le drapeau britannique. On la décrit parfois montant un lion. Britannia est souvent associée à la puissance maritime comme dans le chant patriotique : Rule, Britannia!.
Le lion est aussi symbole du Royaume-Uni, il est présent dans les armes royales du Royaume-Uni. On en trouve un derrière Britannia sur les pièces de 50 pence et un autre est couronné sur celle de 10 pence. Les armoiries d'Angleterre sont « de gueules à trois léopards d'or », c'est-à-dire rouge avec trois lions jaunes regardant le spectateur d'où le lion comme emblème de l'équipe nationale de football anglaise et son célèbre hymne de football Three Lions. Les armoiries de l'Écosse ainsi que l'étendard royal d'Écosse présentent eux aussi un lion.
Les vieux paysages britanniques, et particulièrement certains de ses éléments distinctifs comme le chêne et la rose, ont longtemps servi pour la représentation visuelle de l'identité britannique. La rose rouge est l'emblème à la fois de l'équipe d'Angleterre de rugby à XV et de la Rugby Football Union.
En 2021, l’identification « GB » (pour Great Britain), sur les plaques de voitures britanniques a fait place à « UK » (pour United Kingdom), afin de symboliser la solidarité avec l’Irlande du Nord après le Brexit. Il est vrai que Grande-Bretagne faisait référence à la seule île principale, excluant celle d'Irlande dont la partie Ulster fait partie du Royaume Uni[115].
↑Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.
↑et la septième en 2009, derrière l'Italie, depuis que la parité de change euro/livre a fortement changé en 2008 (la livre sterling s'est fortement dépréciée par rapport à l'euro, atteignant un point bas sur dix ans), la France est passée devant le Royaume-Uni. Ce classement est donné par le directeur du National Institute of Economic and Social Research, institut de recherches britannique (en) cité par le Financial Times le .
↑La graphie « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande-du-Nord », avec quatre traits d'union, est plus conforme à la tradition française de marquer l’unité d’une entité administrative ou politique, française ou étrangère, par des traits d’union entre les différents éléments du nom (« Pays-Bas », « Grande-Bretagne», « Bouches-du-Rhône »…).
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