Cette voie est ouverte par un décret du entre le boulevard Barbès et la rue de Clignancourt. On lui adjoint aussi une partie de l'ancienne rue Dejean percée en 1843, l'actuel segment compris entre la rue Ramey et la rue de Clignancourt[1].
Elle prend sa dénomination actuelle par un décret du . C'est la dernière rue tracée sur le domaine du Château Rouge, entraînant ainsi sa disparition définitive[3].
Elle est prolongée entre la rue Ramey et la rue du Mont-Cenis par un décret du . Cette section, qui prend également le nom de « rue Custine » par un arrêté du , est principalement lotie après 1900[1].
Dans la nuit du 20 au 21 avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation, le dépôt ferroviaire voisin de La Chapelle est bombardé par l'aviation alliée, qui prend aussi pour cible un appareil de la DCA allemande installé sur la butte Montmartre. Le quartier alentour est touché. Un témoin raconte : « Dans la rue Custine, l'urinoir et tous les arbres sont couchés et les plaques d'égout ont sauté, les propos de la foule sont sans aménité pour les Alliés (cela est humain). De l'immeuble du 6 rue Custine, il ne reste qu'un étage de gravats »[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
À l'angle avec la rue de Clignancourt (entrée au no 63 de cette voie) se trouve le collège Roland-Dorgelès. Édifié en 1875, le bâtiment accueille à l'origine une école de garçons où le futur président de la République Paul Doumer fut élève[1].
Les no 7 à 13 bis sont construits sur la limite nord de l'ancien parc du Château Rouge[1].
Le peintre Edmond Heuzé vécut au no 58 de cette rue, à partir de 1895.
↑« La nuit du 20 au 21 avril annonçait le 6 juin », Le Vieux Montmartre, nouvelle série, fascicule n°73, juillet 2004, 118e année, Société d'histoire et d'archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements fondée en 1886 (Paris), p. 19-21. Via Gallica.