Elle tient son nom du Colisée, luxueux établissement de plaisirs situé dans le quartier et ouvert entre 1771 et 1780.
Historique
Un arrêt du Conseil du roi du décida que le chemin des Gourdes, voie sinueuse qui, depuis le XVIIe siècle, serpentait à travers les marais en rejoignant le faubourg Saint-Honoré et les Champs-Élysées serait transformé en une nouvelle rue rectiligne dénommée « rue du Colisée[1] ». La rue fut effectivement ouverte vers la fin de la même année.
No 5 : ancien cinéma Paramount-Élysées. En 1933 ouvre à cet emplacement un cinéma, à l'emplacement de l'ancien théâtre de l'Avenue. Il porte d'abord le nom de « Studio BGK » puis, en , après de travaux portant la capacité de la salle à 600 places, devient le « cinéma de l'Avenue ». En , il devient le « Paramount-Élysées », après des travaux dirigés par Georges Peynet portant sa capacité à 650 places, comprenant une mezzanine. En , une nouvelle salle est ajoutée. Racheté par Gaumont, il fusionne le avec le cinéma voisin, l'Ambassade-Gaumont (50 avenue des Champs-Élysées), pour donner naissance au Gaumont-Ambassade. Le complexe dispose désormais de trois salles, un hall commun, alors qu'un couloir permet d'accéder aux salles de l'ancien Paramount-Élysées. Porté par la suite à sept salles pour 1500 places, il ferme en 2016[2],[3].
No 24: l'écrivain roumain de langue française Panaït Istrati (1884-1935) a habité cet immeuble de 1922 à 1930 et il y a écrit plusieurs de ses œuvres : Kyra Kyralina, Codine, Mikhaïl, Oncle Anghel, Les Haidouks, Nerant Soula. Une plaque commémorative lui rend hommage.
↑« Le chemin ou ruelle dite des Gourdes, formant aujourd'hui une voie sinueuse entre les marais, et qui communique de la rue du Faubourg-Saint-Honoré dans la grande allée des Champs-Élysées, sera élargie pour former une rue dite du Colisée, laquelle aura trente pieds de largeur et sera dirigée d'une seule ligne droit dans toute sa longueur […] Veut et entend Sa Majesté que les particuliers propriétaires des terrains le long de ladite nouvelle rue ne puissent user de la liberté que Sa Majesté a bien voulu leur accorder d'y bâtir, en dérogeant aux lois par lesquelles elle avait, en d'autres temps, prescrit le contraire, y élever aucun édifice ni clôture qu'en se conformant au droit alignement et en fournissant chacun en droit soi le terrain nécessaire, et sans pouvoir répéter rien les uns contre les autres pour le plus ou le moins de superficie qui leur aurait été pris, Sa Majesté consentant à cet effet que ladite rue passe en entier sur la partie du terrain qui lui appartient du côté de l'avenue. » (Cité par Félix et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, 1855, p. 147.) Arrêt registré au bureau de la ville de Paris le . Une décision ministérielle du 17 brumaire an XII a confirmé la largeur primitive de la rue.