Le quartier est desservi par la ligne 2 à la station Anvers, par les lignes 2 et 4 à la station Barbès - Rochechouart.
Maison au no 26.
Origine du nom
La dénomination de la « rue du Delta » rappelle l’existence dans ce lieu du jardin du Delta qui était un établissement où l'on donnait des fêtes dans le genre de celles du parc de loisirsTivoli[1]. Le jardin du Delta, ou plus simplement appelé « Delta », remplaça de 1819 à 1824 les Promenades égyptiennes situées aux 157 à 185, rue du Faubourg-Poissonnière[2].
La rue du Delta ne doit pas être confondue avec la rue Neuve-du-Delta, devenue rue de Dunkerque ni avec la rue du Delta-Lafayette, devenue rue de Valenciennes.
Historique
Cette rue qui a été ouverte sur des terrains de l'ancien clos Saint-Lazare qui avaient été vendus et appartenaient à messieurs Lambin et Louis Guillaume.
L'ordonnance royale d'autorisation datée du fut immédiatement exécutée, et la rue nouvelle reçut, en vertu d'une décision ministérielle du suivant, la dénomination de « rue du Delta[1] ».
« Charles, etc., vu la demande formée par les sieurs Lambin et Louis Guillaume, tendant à obtenir l'autorisation d'ouvrir sur les terrains de l'ancien jardin du Delta, une rue de 12 mètres de largeur, qui communiquerait de la rue du Faubourg-Poissonnière à la rue de Rochechouart vis-à-vis l'abattoir de Montmartre, à Paris ; vu le plan de la rue projetée ; vu l'avis du préfet de la Seine ; vu les lettres-patentes du 10 avril 1783 ; notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Article 1 : les sieurs Lambin et Louis Guillaume sont autorisés à ouvrir sur des terrains à eux appartenant, une rue de 12 mètres de largeur, qui communiquera de la rue du Faubourg-Poissonnière à la rue de Rochechouart, conformément au plan ci-joint.
Article 2 : cette autorisation est accordée à la charge par les impétrants :
2° d'établir à leurs frais, de chaque côté de ladite rue, des trottoirs d'un 1,5 mètre de largeur, ce qui laissera une largeur de 9 mètres à la chaussée réservée aux voitures ;
3° de se conformer aux lois et règlements sur la voirie de Paris.
no 7 : vers 1909-1913 s'élevait ici un ancien hôtel tellement délabré que la Ville le récupéra ; il devint un atelier communautaire grâce à la générosité du médecin Paul Alexandre ; y travaillèrent entre autres Amedeo Modigliani, Maurice Drouard, Henri Doucet[3]...
Références
↑ a et bFélix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844-1849, p. 177.