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Le récitatif est né pendant le XVIe siècle[1], en même temps que la monodie accompagnée et l'opéra dont il est indissociable. La mélodie du récitatif vise à se rapprocher au maximum du débit de la parole et de ses inflexions[2]. Sa fonction est, dans un opéra (mais également, dans d'autres formes, telles que la cantate, l'oratorio, la passion, etc.), de permettre à l'action d'avancer. En effet, lors d'un aria duo, trio ou chœur, le déroulement dramatique s'interrompt et le temps réel du dialogue parlé n'est pas respecté.
Il existe principalement deux formes de recitativo : le recitativo secco et le recitativo accompagnato.
Recitativo secco
Le recitativo secco (ou récitatif sec), est la forme de récitatif dans laquelle l'accompagnement instrumental est réduit au minimum. Ce dernier se compose en effet de la seule basse continue : le plus souvent le clavecin et la viole de gambe dans les partitions profanes (plus tard, ce sera le clavecin et le violoncelle). L'orgue et les mêmes instruments à cordes frottées tiennent ce rôle dans des partitions généralement religieuses. Enfin, à la fin du XVIIIe siècle, ce rôle sera dévolu au pianoforte. En principe aucun autre instrument n'y intervient.
Le recitativo accompagnato (ou récitatif accompagné), est la forme de récitatif dans laquelle l'orchestre intervient, soit pour ponctuer le texte du soliste par quelques phrases qui pourraient être assimilées à des « commentaires » musicaux, soit pour renforcer les accords joués par le clavecin, comme une « nappe » sonore.
Dans l'exemple de la Passion selon Saint-Matthieu cité ci-dessus, les interventions de Jésus se font sous la forme du récitatif accompagné.
Le recitativo accompagnato doit normalement être distingué de l'arioso, ce dernier se trouvant à mi-chemin entre l'aria (mais sans en posséder les contraintes formelles) et l'accompagnato (mais sans en avoir la liberté rythmique). Ces deux termes cependant, sont fréquemment confondus.