ST Magazine est lancé en à l'occasion du SICOB. Le magazine est publié par le nouvel éditeur Pressimage créé pour l'occasion.
Godefroy Guidicelli, directeur de la publication du magazine, parie sur l'engouement du nouveau micro-ordinateur Atari ST qui s'annonce comme une révolution pour le grand public. La diffusion du magazine reste encore confidentielle.
En , pour fêter son année d'existence, le magazine passe en parution mensuelle et commence sa diffusion dans les kiosques de presse.
En , Laurent Voulzy fait la une du magazine pour un numéro spécial musique. Le magazine réalise le test du tout nouveau logiciel musical Pro 24 de chez Steinberg qui deviendra le premier logiciel best-seller de la MAO.
En , consolidée par les bonnes ventes de l'Atari ST dans l'hexagone, Atari France lance une première version de son magazine officiel intitulé Atari Magazine. Il devient par la même occasion un nouveau concurrent pour ST Magazine.
En , ST Magazine lance une nouvelle formule renforçant la place de l'Amiga dans ses pages. Les réactions des lecteurs sont vives et la rédaction rebrousse chemin assez rapidement en se consacrant exclusivement aux machines Atari.
En , le lectorat réagit une nouvelle fois à la suite du numéro précédent incitant les usagers à délaisser les machines Atari. Au sein de la rédaction, le journaliste Godefroy de Maupeou, professionnel convaincu du monde Atari, persuade Pressimage de lui céder la rédaction en chef du magazine. Il argumente que l’environnement professionnel français consacré au monde Atari ne résistera pas à l’arrêt du magazine.
En , la réalisation du magazine n'est plus effectuée dans les locaux parisiens de Pressimage. Le magazine devient pour la première fois intégralement réalisé avec le logiciel Calamus sur compatibles Atari.
, ST Magazine publie un plaidoyer de Don Thomas sur le devenir de la firme Atari. On apprend que le pionnier du jeu vidéo et acteur informatique depuis ces dernières années vient de cesser ses activités aux États-Unis. Malgré l'onde de choc, ST Magazine se rassure en argumentant que le monde Atari continuait déjà à vivre ces dernières années via des clones compatibles sans le soutien d'Atari.
À cette période et malgré la baisse des tirages, ST Magazine conserve un noyau solide de lecteurs lui permettant de subsister. Il se retrouve pourtant confronté aux aléas inhérents des petites structures de presse comme les mouvements de grèves ou les retards fournisseurs. De plus, le magazine ne cesse de se battre avec la commission paritaire pour prouver qu'il n'est pas un «catalogueAtari». Finalement, le magazine sera contraint d'augmenter son tarif pour continuer à rentrer dans ses frais.
Durant l'année 1997, un nouveau magazine concurrent intitulé StraTOS débarque dans les kiosques à journaux. Cette parution consacrée principalement aux machines Atari est ambitieuse car accompagnée d'un CD ROMMultimédia. L'arrivée de ce nouveau concurrent contribuera à mettre en péril la survie de ST Magazine.
Après sa sortie en septembre 1998, le numéro 127 restera encore de longues semaines chez les marchands de journaux en attendant un hypothétique successeur.
Pendant ce temps, le numéro 128 alors en préparation ne verra finalement jamais le jour faute de trésorerie suffisante.
En 2003, le dernier rédacteur en chef de ST Mag (Godefroy de Maupeou) a souhaité qu'un fanzine (AtTOS édité depuis 2001) reprenne le nom ST Mag[1],[2].
Le , durant la demoparty "VIP 2015" (à Thoissey), le dernier rédacteur en chef est longuement interviewé[3], cette interview audio est rediffusée sur la webradio française "Libre@Toi"[4].
Contenu
ST Magazine contenait des articles allant généralement plus loin que les besoins de l'utilisateur final, des articles permettaient par exemple de hacker les ordinateurs Atari ST (ex. : montages électroniques).
Exemples d'articles extraordinaires pour un magazine d'informatique généraliste :
« Programmer un serveur Minitel » (1995, à partir de son ordinateur)[5] ;
« Les Protocoles Réseau » (1995, initiation aux protocoles réseau et introduction à TCP/IP« Le protocole du futur »)[6] ;
Montage d'un composant électronique Blitter sur un ordinateur n'en disposant pas[7] (1989) ;
« BOOSTER020 UN 68020 POUR ST » : détaille comment monter une carte électronique permettant de remplacer le processeur d'origine Motorola 68000 par un Motorola 68020 (1992)[8].