Sanatorium de GoriatchinskSanatorium de Goriatchinsk
Le sanatorium de Goriatchinsk — en russe : Курорт Горячинск —, également appelé centre de médecine orientale d'Oulan-Oudé-Goriatchinsk, est une institution hospitalière bouriate fondée en 1810. Elle est située sur les rives du lac Baïkal à 2 km du village de Goriatchinsk. Depuis 1995, elle met en application les préceptes édictés par le docteur Youri Sergueïevitch Nikolaïev en proposant des cures de jeûne thérapeutique tant aux ressortissants russes qu'à une clientèle devenue peu à peu internationale depuis la première diffusion sur les écrans — en 2011 — du film documentaire conjointement réalisé par Sylvia Gilman et Thierry de Lestrade : Le jeûne, une nouvelle thérapie ? HistoriqueOriginesLe sanatorium de Goriatchinsk et le village du même nom se sont respectivement construits sur le site de la source ayant donné naissance aux « eaux minérales de Turkin » (Turkinskie Mineralnye Vody). Dans son édition de 1929, l'Encyclopédie soviétique sibérienne indique que ce point d’eau se situe à 2 km de la côte sud-est du lac Baïkal. Ce même ouvrage précise également que la fondation de la station remonte à l'année 1751. C’est au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle que l’académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg reçoit les premières informations au sujet des vertus médicinales prêtées à son jaillissement. CaractéristiquesEn 1772, au cours d’une expédition de deux ans effectuée autour du lac Baïkal, l’académicien Johann Gottlieb Georgi inaugure la première description scientifique associée au nom de ce cours d’eau qui jouxte la rivière Tourka. Cette éminence scientifique procède alors aux analyses chimiques de sa composition minérale et en cautionne les vertus curatives. Selon les définitions d’Egorov, la source fournit alors environ 190 000 seaux d’eau tempérée par jour. L’eau y est faiblement minéralisée et ne produit que 0,6 g de résidus solides par litre (Sp t° 55° M 0,6) dont la répartition se décline essentiellement en sulfure de sodium et sulfure de calcium. Il en émane une odeur d’hydrogène sulfuré. Au printemps, des bulles de gaz, émises en abondance, remontent à la surface. Selon les recherches du professeur P. P. Orlov, elles sont constituées d’azote et d’argon. Outre l’absence de dioxyde de carbone disponible, la radioactivité s’y révèle insignifiante[1]. ÉdificationLes premiers jalons — initiant l’élaboration de la future station balnéaire — sont posés grâce l’appui du gouverneur d’Irkoutsk qui procède à une cession en 1775. Un bassin d’eau est alors construit, suivi quatre ans plus tard par d’autres bâtiments. L'établissement thermal comporte dès lors 30 salles de bain. Les observations afférentes aux propriétés thérapeutiques de l’eau minérale de Turkin sont consignées en 1779 par un prénommé Grunt, médecin-chef du siège d’Irkoutsk. En 1810, dix familles de prisonniers politiques exilés s’installent dans la région de Goriatchinsk. En 1811, grâce aux efforts du gouverneur Treskin conjugés à l’aide charitable prodiguée par un commerçant du nom de Kuznetsov de Tobolsk, le bâtiment principal, destiné aux visiteurs, est aménagé de telle façon à ce qu’il puisse comporter six pièces à vivre. Depuis lors, le spa est affilié au système de santé publique prévalant en Russie[2]. DéveloppementsLe sanatorium de Goriatchinsk acquiert une certaine renommée à l’international depuis l’ouverture complémentaire, en 1995, d’un département spécialisé en jeûne thérapeutique. Son application — prolongée — s’effectue ici sous strict encadrement médical, sous l’égide professionnelle d’une équipe aguerrie dans l’application de cette approche thérapeutique alternative basée sur les enseignements du Dr Youri Sergueïevitch Nikolaïev[H 1],[H 2]. Grâce aux recherches approfondies accomplies par ce dernier, l’ex-Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) s’est bâtie une solide expérience au regard de ce domaine spécifique. Elle en a scruté, analysé et décrypté les paramètres en détail et sous toutes les coutures pendant près d’un demi-siècle. Les nombreuses études comparatives et recherches qui en ont résulté sont archivées dans les bibliothèques de l’académie d’État de médecine de Saint-Pétersbourg (ru) via de volumineux opuscules consignés en langue originale et non encore traduits à ce jour[V 1],[H 3]. Pensionnaires célèbres
Direction
SourcesArticles
Bibliographie
Vidéographie
Notes et référencesNotes
Références
Références bibliographiques
Références vidéographiques
Galerie
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