En anthropologie religieuse, un sanctuaire (de sanctus, « sacré ») est généralement un édifice ou lieu rendu (par « consécration ») ou devenu sacré[2], par son association au Divin ou Transcendant. Le terme désigne donc un site sacré. En conséquence ce lieu est parfois interdit aux profanes, et accessible aux seules personnes « sacrées », les ministres du culte (souvent appelés « prêtres ») à la différence d'un temple classique construit pour être un lieu accessible en particulier aux fidèles, mais pas seulement à eux. Les sanctuaires sont donc souvent associés à l'idée de pèlerinage. Un sanctuaire peut également abriter une ou plusieurs reliques d'un saint.
Dans une église ou un temple, le sanctuaire[3] est la partie où se trouve l'autel[4] et une représentation symbolique du Divin, où s'accomplissent les ritessacrés. Le sanctuaire ne doit pas être confondu avec le chœur qui est l'espace où se tiennent les moines - pour le chant de l'office divin - ou le clergé. Dans les petites églises, le sanctuaire et le chœur ne forment qu'un. Dans les cathédrales, la liturgie actuelle de l'Église catholique a placé le sanctuaire à la croisée du transept pour permettre une meilleure participation des fidèles à l'office religieux.
dans le rite byzantin, le sanctuaire désigne plus spécifiquement la partie de l'église située à l'arrière de l'iconostase, à l'abri du regard des fidèles ;
le shintoïsme : au Japon, un sanctuaire shinto est un lieu sacré consacré à une divinité ou dans laquelle on conserve une relique sacrée ou une icône objet de vénération de la part des croyants ;
« Sanctuaire », « sanctuariser », « sanctuarisation » font désormais aussi partie du vocabulaire juridique, écologique et géopolitique.
Écologie
Le terme désigne également, par extension, un espace bénéficiant d'un ensemble de mesures assurant sa garantie, sa protection, avec une dimension de sauvegarde, de mise à part, d'intangibilité.
↑dom Melchior de Vogüé, dom Jean Neufville, Glossaire des termes techniques à l'usage des lecteurs de "la nuit des temps", Éditions Zodiaque (collection "introductions à la nuit des temps" n°1), La Pierre-Qui-Vire, 1983
↑"On ne doute pas de la résolution d'un pays dont l'indépendance est en jeu sous le coup d'une menace directe (le sanctuaire national) ou indirecte (l'intérêt vital)." François Mitterrand, Réflexions sur la politique extérieure de la France, éd. Fayard, 1986, cité par Pascal Boniface et Barthélémy Courmont in : Le monde nucléaire : Arme nucléaire et relations internationales depuis 1945, éd. Armand Colin, 2006
Voir aussi
Bibliographie
Jacques d'Arès, Les Sanctuaires grecs et leurs initiations, éd. Institut d'herméneutique, 1973