Sao Tomé-et-Principe participe aux Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro au Brésil du au . Il s'agit de sa sixième participation à des Jeux d'été avec trois athlètes dans deux sports. Celma Bonfim da Graça et Romário Leitão concourent en athlétisme dans les épreuves de course et Buly Da Conceição Triste en canoë-kayak, en course en ligne. Aucun des sportifs concourant en athlétisme ne dépasse le stade des séries. L'unique céiste santoméen présent va lui jusqu'en demi-finale. À l'issue de la compétition, la délégation du deuxième plus petit pays d'Afrique ne remporte aucune médaille.
À l'occasion des Jeux, dix timbres-poste sont édités à Sao Tomé-et-Principe, mais ils sont considérés par les organisations philatéliques comme abusifs. Pour voir les épreuves sportives en direct, les Santoméens ne bénéficient pas d'une diffusion télévisuelle et doivent se rabattre sur Internet.
Contexte
Depuis sa première participation aux Jeux olympiques d'été de 1996 à Atlanta aux États-Unis — le pays n'a jamais participé aux Jeux d'hiver —, Sao Tomé-et-Principe n'a remporté aucune médaille[1]. En 2016, trois sportifs concourent aux Jeux, soit un de plus qu'à ceux de 2012[2] et autant qu'en 2008, l'édition où il y avait jusque là eu le plus grand nombre d'athlètes santoméens. Celma Bonfim da Graça est la seule femme des trois et la première à participer une seconde fois aux Jeux olympiques sous le drapeau santoméen. Buly Da Conceição Triste est le premier homme à officier en tant que porte-drapeau de Sao Tomé-et-Principe[1].
Après une rencontre le avec le Premier ministre en place Patrice Trovoada où ce dernier remet le drapeau national à Romário Leitão, la délégation du Comité olympique santoméen part de Sao Tomé-et-Principe le de la même année. Elle est présidée par João Costa Alegre (également président du comité national olympique[3]) et composée de onze personnes[4]. Le céiste Buly Da Conceição Triste est déjà au Brésil depuis le , puisqu'il suit un entraînement à Curitiba avec deux Mozambicains, sous l'égide du Brésilien Figueroa Conceição[5].
Celma da Graça Soares Bonfim naît le à Sao Tomé-et-Principe, elle mesure 1,65 m (5′ 5″) pour 58 kg (128 lb). Âgée de trente-huit ans[10], elle devient la santoméenne la plus âgée à participer à des Jeux olympiques[11]. Il s'agit de sa deuxième participation, après les Jeux d'été de 2008 à Pékin en Chine[12],[13], où elle est porte-drapeau[14] et concourt à l'épreuve du 5 000 mètres. Elle finit dernière de sa série mais bat le record national, avec 17 min 25 s 99[15]. Elle avait participé auparavant aux Championnats d'Afrique d'athlétisme 2004 dans l’épreuve du 3 000 mètres steeple où elle est classée quatrième avec comme temps 11 min 57 s 94[16]. Aux Jeux de la Lusophonie 2006, elle établit le temps de 18 min 17 s 12 pour les 5 000 mètres féminin et est récompensée d'une médaille d'argent[17]. Trois ans plus tard, à la même épreuve aux Jeux de 2009, Bonfim da Graça fait 18 min 5 s 17, et finit cinquième de la course. Au relais 4 × 400 mètres, elle est médaillée de bronze[18].
Romário Martins Leitão[19] naît le , il est âgé de dix-neuf ans lors de la compétition et mesure 1,75 m (5′ 9″) pour 56 kg (123 lb)[20],[21]. Il participe pour la première fois à des Jeux olympiques en tant que coureur de fond[22],[23].
Pour se qualifier aux épreuves d'athlétisme aux Jeux olympiques de 2016, les sportifs doivent valider différents minima[24] ; si aucun sportif du pays n'est qualifié, sa délégation olympique reçoit une invitation pour une femme et un homme, en raison du principe d'universalité des Jeux[25]. Celma Bonfim da Graça et Romário Leitão sont qualifiés de cette façon.
Résultats
Celma Bonfim da Graça est la première de la délégation à concourir. Le , à l'épreuve du 1 500 mètres féminin[26], elle termine dernière de sa série, derrière l'athlète népalaise Saraswati Bhattarai. Elle ne se qualifie pas pour les demi-finales[27],[28] et, avec 4 min 38 s 86, ne bat pas son record personnel de 4 min 35 s 09 établi en à Lisbonne au Portugal[29].
Romário Leitão participe aux épreuves du 5 000 mètres masculin le ; il termine 25e de la seconde série en 15 min 53 s 32. Ce temps le place derrière le Birmanien San Naing et devant le Bahreïnien Zouhair Aouad, qui ne finit pas la course[30]. Par conséquent, il n'est pas qualifié pour la finale[23],[31].
Buly Da Conceição Triste Afonso[2],[32] naît le , il a vingt-cinq ans lors de la compétition[33]. Il mesure 1,64 m (5′ 5″) pour 58 kg (128 lb)[34]. Il s'agit de sa première participation aux Jeux[32],[34]. En , il concourt aux championnats du monde de course en ligne de canoë-kayak avec Altamiro Viegas de Ceita, de deux ans son aîné. Ensemble, ils finissent huitième au 200 mètres canoë biplace[35] en 45 s 459[36] et dans le top seize (neuvième position de la troisième demi-finale[35]) au 1 000 mètres canoë biplace avec 4 min 14 s. Ils sont sur cette épreuve l'équipe africaine la mieux classée[2]. Aux championnats africains de canoë organisés par la Fédération internationale de canoë à Durban en Afrique du Sud l'année suivante, il arrive en finale sur l'épreuve de course en ligne C2 200 mètres[37] et remporte celle du C1 1 000 mètres[38].
Il suit avant les Jeux un entraînement au centre Canoagem Velocidade[5] à Curitiba au Brésil dirigé par Figueroa Conceição Souza, avec le Santoméen Altamiro Ceita et les Mozambicains Mussa Chamaune et Joaquim Lobo. Cet entrainement de plus d'un an est organisé par le Comité olympique de Sao Tomé-et-Prinicipe, celui du Mozambique et la Confédération brésilienne de canoë[2].
Grâce à sa victoire à l'épreuve du C1 1 000 mètres au championnat africain de canoë de 2016, Buly Da Conceição Triste est qualifié pour les Jeux olympiques[38]. Son camarade Altamiro Ceita, blessé, ne peut participer à la compétition[39]. À Rio de Janeiro, il se fait à nouveau coacher par Figueroa Conceição, au détriment de Mussa Chaumane et de Joaquim Lobo — présents aux Jeux par principe d'universalité —, Conceição ne pouvant coacher qu'une seule équipe nationale. Son assistant Alex Moscoso se charge d'entraîner le duo mozambicain[40]. Les deux sportifs du Mozambique deviennent les premiers représentants de leur pays en canoë-kayak aux Jeux olympiques[41] et Da Conceição Triste le premier santoméen[2] depuis 2008[42] ; à ce propos, João Costa Alegre, le président du comité olympique santoméen, évoque une « surprise pour tout le monde »[40].
Résultats
Buly Da Conceição Triste participe aux épreuves de course en ligneC1 1 000 mètres hommes le , sur le Lagoa Rodrigo de Freitas[43]. Avec Mussa Chamaune, ils sont les deux seuls Africains de la course[44]. Il finit sixième et dernier de sa série, derrière le FrançaisAdrien Bart[45]. Qualifié automatiquement pour les demi-finales[46], il y est classé septième avec 4 min 46 s 396, derrière le Bulgare Angel Kodinov et devant Chamaune. Il ne se qualifie pas pour les finales[45].
Buly Triste est finalement classé à la seizième place du classement final[47], ce qui est le meilleur résultat des trois sportifs santoméens[48].
Les citoyens de Sao Tomé-et-Principe ne disposant pas d'une diffusion des Jeux sur petit écran[58], ils bénéficient d'un accès gratuit à la chaîne All Events of Rio Olympics[59] en direct sur YouTube, grâce à un accord passé entre le Comité international olympique et la plateforme d'hébergement de vidéos pour soixante-quatre pays d'Afrique subsaharienne et d'Asie[58]. Les émissions sont spécialement produites pour un public africain et traduites en français et en portugais[60].
↑L'UPU recommande en particulier dans l'article 4.2 du code de déontologie que « les autorités postales émettrices prendront soin d'émettre des timbres-poste contribuant à satisfaire les exigences du marché. Elles s'assureront que le nombre de timbres émis chaque année est limité en fonction des capacités de leur marché. [...] Elles ne satureront pas le marché, car cela pousserait les philatélistes et les collectionneurs à délaisser leur passe-temps[53]. »
La version du 20 janvier 2019 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.