Le scénario s'inspire du livre du même nom de Peter Maas, racontant l'histoire réelle du policier Frank Serpico. Ce dernier avait entrepris de dénoncer la corruption générale qui régnait au sein de la police de New York. Il a notamment témoigné à cet effet devant la commission Knapp, qui avait comme mission d'enquêter sur ces allégations.
Frank Serpico, policier du NYPD, refuse obstinément la corruption de ses pairs. Policier de terrain, il s'habille en civil et adopte dans ses fonctions un style vestimentaire qui lui permet de se fondre dans la population qu'il surveille. De plus en plus isolé par ses prises de position, il finit par traverser une véritable descente aux enfers. Après onze ans d'une lutte quasi solitaire, Serpico voit son intégrité officiellement reconnue par ses supérieurs.
Fiche technique
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Le tournage a lieu à New York : à Manhattan (Lewisohn Stadium, Central Park West, Washington Square Park, ...), dans le Bronx (Joyce Kilmer Park), Brooklyn (Greenpoint), dans le Queens (Ditmars Station, Hell Gate Bridge)[3]. Si, dans l'histoire, Frank Serpico est de plus en plus chevelu et barbu au fil des années, les scènes ont été en fait tournées dans l'ordre chronologique inverse. En réalité, Al Pacino a commencé le tournage en ayant des longs cheveux et une barbe épaisse puis, au fur et à mesure, subissait des rafraîchissements pour en arriver finalement aux cheveux courts plaqués sur le côté (comme Michael Corleone) afin de tourner la scène où Serpico reçoit son diplôme à l'école de police[4].
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Critique
Le New York Times a salué la performance d'Al Pacino. Beaucoup considèrent le rôle de Serpico comme l'un des meilleurs de l'acteur, et admirent l'intensité que Lumet a donnée au récit. Hormis Serpico et Burnham, tous les personnages ont été dotés de pseudonymes[5].
Box-office
Serpico va marquer le début d'une longue série de succès au cinéma pour Lumet[6], qui obtient grâce à ce film le « final cut » sur ses réalisations[7].
Aux États-Unis, le film enregistre ~ 27 274 150 $ US au box-office. En France, il attire 219 809 spectateurs en salle[1]
Durant le générique de fin, Frank Serpico est assis avec son chien devant le paquebot France, symbolisant ainsi son exil vers l'Europe[12].
On peut voir une image christique très « années 1970 », dans le visage de Serpico[13], qui est au fil du temps encadré par de longs cheveux et mangé par la barbe.