Le , il épouse dans le 9e arrondissement de Paris Yvonne Steinmetz (1900-1945), fille d'un fourreur de la capitale[N 3],[5], bachelière et étudiante en chimie. André Jacob exige avec succès qu'elle abandonne ses études après leur mariage[5].
La famille de Simone est explicitement juive, mais non pratiquante et « très laïque »[6] : « Mon appartenance à la communauté juive ne m'a jamais fait problème. Elle était hautement revendiquée par mon père, non pour des raisons religieuses, mais culturelles », écrit Simone Veil dans son autobiographie. « À ses yeux, si le peuple juif demeurait le peuple élu, c’était parce qu’il était celui du Livre, le peuple de la pensée et de l’écriture. »[7]
Enfance (1927-1940)
Après la naissance de deux filles, Madeleine et Denise, la famille Jacob quitte Paris pour s'installer à Nice sur la Côte d'Azur[5]. Un fils, Jean, naît en 1925[5]. La benjamine, Simone, naît le [5].
Du fait de la crise de 1929, la famille Jacob est contrainte de quitter son appartement du 50, avenue Georges-Clemenceau, pour un autre plus petit, rue Cluvier[5],[8]. Lorsque la crise s'aggrave, les commandes aux architectes comme son père se raréfient, et sa mère tricote pour les enfants de familles démunies[pas clair][5].
En 1937, Simone entre en sixième au lycée de jeunes filles (lycée Albert-Calmette depuis 1962), où elle fait ses études secondaires jusqu'au baccalauréat (en 1944).
Seconde Guerre mondiale
Le , le Royaume-Uni (à 11 h), puis la France (à 17 h) entrent en guerre contre l'Allemagne qui vient d'attaquer la Pologne. Le 10 mai 1940, l'armée allemande lance une offensive sur le front Ouest. Les armées franco-britanniques sont très vite mises en déroute. Le 14 juin, l'armée allemande entre dans Paris alors que le gouvernement français de Paul Reynaud s'est réfugié à Bordeaux. Le 16 juin, Reynaud est remplacé par le maréchal Pétain comme président du Conseil.
De la défaite (juin 1940) au premier statut des Juifs (octobre 1940)
Le , les enfants Jacob sont envoyés vers Toulouse, où ils séjournent quelque temps chez leur oncle[9].
Ils rentrent ensuite à Nice.
Lorsque l'armistice est signé le par le gouvernement Pétain, la France est soumise à une occupation partielle : Nice se retrouve dans la zone non occupée. André Jacob est accablé[5], mais il ne pense pas que les Juifs aient quoi que ce soit à craindre[10].
Le , le gouvernement de Pierre Laval met en place le premier statut des Juifs qui instaure à leur encontre des mesures d'interdiction professionnelle et l'obligation de se déclarer, de se faire « recenser »[5]. André Jacob effectue les démarches obligatoires — ce à quoi Simone déclarera plus tard s’être alors opposée[12] — ; il perd le droit d'exercer sa profession d'architecte[5]. Yvonne Jacob passe ses journées à chercher de la nourriture pour sa famille[5].
La vie dans Nice non occupée (1940-novembre 1942)
Simone Jacob poursuit sa scolarité au lycée de jeunes filles, tout en participant au mouvement scout[13] au sein de la Fédération française des éclaireuses (FFE), dans laquelle toute sa famille s'investit aussi[14]. Simone considère les scouts comme une deuxième famille.
Éclaireuse au groupe Nice IV de la section neutre de la FFE, Simone reçoit le totem « Lièvre astucieux »[16].
Une photographie d'elle en éclaireuse, de Karel Egermeier (« Aiglon »), sera publiée en 1945 dans le calendrier FFE[17].
Période de l'occupation italienne (novembre 1942-septembre 1943)
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En novembre 1942, à la suite du débarquement allié en Afrique du Nord, l'armée allemande occupe la zone libre, laissant cependant les départements à l'est du Rhône (sauf les Bouches-du-Rhône) à l'occupation italienne.
Pour les Juifs de Nice, la situation ne subit pas de changement, car l'armée italienne, qui occupait déjà Menton depuis 1940, n'applique pas les mesures antisémites du régime nazi, contrairement à l'armée allemande.
Le , alors que les Alliés viennent de débarquer en Calabre, le gouvernement italien du maréchal Badoglio, qui a arrêté Mussolini, signe secrètement l'armistice avec les Alliés. Cet armistice est annoncé le 8 septembre par l'armée américaine, sans l'aval de Badoglio, prenant l'armée italienne au dépourvu et permettant aux Allemands d'occuper l'Italie jusqu'à la ligne de front. La zone d'occupation italienne en France est abandonnée et passe sous occupation allemande.
Période de l'occupation allemande
La Gestapo commence alors son travail à Nice sous la direction d'Alois Brunner.
André Jacob, venant d'apprendre l'arrestation d'une famille proche, prévient Denise et Madeleine, qui se trouvent dans un camp d'éclaireuses[Quand ?]. Denise rejoint le mouvement Franc-tireur dans la région de Lyon, tandis que Madeleine rentre à Nice.
En novembre, Simone, disposant de faux-papiers au nom de « Jacquier » que ses parents se sont procurés, cesse d'aller au lycée pour travailler à la bibliothèque municipale, et, à la demande de sa mère, trouve un hébergement chez sa professeure de lettres, Mme de Villeroy[18].
Le , alors qu'elle va, avec un ami, rejoindre les filles de sa classe pour fêter la fin des épreuves du baccalauréat, ce que sa famille lui avait interdit[19], elle est contrôlée dans le centre-ville de Nice par deux Allemands en civil qui détectent la falsification de sa carte d'identité et l'arrêtent. Son camarade et elle sont emmenés à l'hôtel Excelsior[20], quartier général des Allemands, qui sert aussi de lieu de regroupement des Juifs arrêtés. Le garçon, à qui Simone Jacob a eu le temps de glisser l'adresse de Madame de Villeroy (boulevard Carabacel), se rend chez elle la prévenir et tenter d'informer sa famille[8],[21]. Mais il est filé par la Gestapo, et dans les heures qui suivent, Jean, Madeleine et Yvonne, qui se trouvent dans l'immeuble du boulevard Carabacel, sont eux aussi appréhendés[22].
Le , deux semaines après leur arrestation, Simone, Madeleine et Yvonne partent de Drancy par le convoi no 71[23], où se trouvent également Anne-Lise Stern, Ginette Cherkasky et Marceline Rozenberg, qui deviendra sa meilleure amie dans le camp[24], vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, principal camp d'extermination nazi, où elles arrivent le au soir, après deux jours et demi de transport dans des wagons « étouffants, surpeuplés » dans lesquels s'entassaient des personnes de tous âges.
« Cette arrivée nocturne n'était pas due au hasard, elle contribuait à désorienter les nouveaux venus. On nous a débarqués sur un quai avec des lumières violentes, des projecteurs. Les SS étaient là, les chiens aboyaient, et puis des êtres tout à fait étonnants ont surgi. Ils ressemblaient à des bagnards. […] Les wagons s'ouvraient avec fracas, les SS hurlaient « Raus, raus ! »[25] »
Un prisonnier parlant français lui conseille de dire qu'elle a 18 ans, afin de passer la sélection et d'éviter l'extermination. Elle est effectivement sélectionnée pour le travail, reçoit le matricule 78651, qui lui est tatoué sur le bras. Le travail consiste alors à « décharger des camions d'énormes pierres » et à « creuser des tranchées et aplanir le sol ».
Une ancienne prostituée devenue kapo lui sauve la vie en la mutant dans une annexe d'Auschwitz, lui disant : « Tu es vraiment trop jolie pour mourir ici, je ferai quelque chose pour toi. »[26]. Elle accepte, à condition que sa mère et sa sœur la suivent[10]. Simone, sa mère et sa sœur sont transférées en juillet dans le camp annexe de Bobrek, à cinq kilomètres de Birkenau.
Le camp de Bobrek (juillet 1944-janvier 1945)
Mis à part la menace, à la moindre incartade, d'un retour à Birkenau, le régime de vie à Bobrek était si différent de celui de Birkenau que les déportés surnommaient ce camp le « sanatorium »[27].
La marche vers Gleiwitz, le transfert à Bergen-Belsen et la libération
Lors de l'évacuation du camp de Bobrek devant l'avancée de l'Armée rouge, le , les SS emmènent leurs prisonniers dans une marche de la mort de 70 kilomètres de Bobrek à Auschwitz, puis à Gleiwitz.
Ils les transfèrent ensuite en train lors d'un voyage de huit jours où les prisonniers ne reçoivent ni eau — sauf la neige fondue au fond de leur gamelle —, ni nourriture — sauf les morceaux de pain jetés par les habitants apitoyés des villes traversées[28] — au camp de Dora, puis à celui de Bergen-Belsen, où les trois femmes arrivent le [29]. Simone est affectée à la cuisine.
Sa mère meurt du typhus en . Sa sœur Madeleine, atteinte également, est sauvée de justesse grâce à l'arrivée des troupes britanniques le .
Destin des autres membres de la famille Jacob
André et Jean sont déportés en Lituanie par le convoi n° 73 du 15 mai 1944[30]. Ils meurent en déportation. Simone Veil ne saura jamais ce qu'ils sont vraiment devenus.
Denise, arrêtée à Lyon pour faits de résistance, est déportée à Ravensbrück, d'où elle rentrera.
Simone Veil et la déportation
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Après son retour en France, elle est prête à parler de ce qu'elle a vécu, mais elle a l'impression que presque personne ne veut l’entendre[N 4].
Simone Veil évoque la déportation de sa famille dans un documentaire du [32].
Elle insiste sur la spécificité juive de la Shoah[33].
Retour en France
Simone Jacob est de retour en France le à Paris au centre d'accueil de l'hôtel Lutetia[N 5] et apprend qu'elle a été reçue au baccalauréat[35], seule de toute l'Académie à l'avoir passé en , la veille de son arrestation[N 6]. Elle s'inscrit, en 1945, à la faculté de droit de Paris et à l'Institut d'études politiques de Paris, où elle rencontre, pendant un séjour au ski[36], Antoine Veil (1926-2013), futur inspecteur des finances et chef d'entreprises, qu'elle épouse le [37]. Elle l'accompagne à Wiesbaden puis à Stuttgart, où il est nommé, l'aidant à préparer le concours de l'ENA, lui rédigeant des notes[réf. nécessaire]. Devant l'étonnement de ses proches, elle explique qu'il faut faire la distinction entre les nazis responsables de la Shoah, qui aurait pu arriver « n'importe où », et les Allemands dans leur ensemble[38]. Elle et son mari se posent ainsi en précurseurs de l'amitié franco-allemande[39]. Toutefois, le couple vit dans cette zone d'occupation américaine presque comme les Américains, « en totale autarcie »[40].
Sa sœur Madeleine meurt avec son fils Luc en 1952, à la suite d'un accident de la route, alors qu'elle rentrait de Stuttgart, où elle était allée rendre visite à Simone[41]. Elle est enterrée au cimetière de La Neuville-d'Aumont, où repose déjà un cousin mort pour la France. Ce nouveau drame est vécu douloureusement, puisque Madeleine était la seule personne avec qui Simone pouvait parler et partager l'expérience de la déportation. Dans sa biographie, Dominique Missika écrit que « la mort à 28 ans dans un banal accident de la route, après avoir surmonté tant d'épreuves, est inconcevable »[42].
Du mariage de Simone et Antoine naissent trois fils : Jean (né le ), avocat d'affaires, Claude-Nicolas, médecin (1948-2002)[43], Pierre-François (né le ), avocat et président du Comité français pour Yad Vashem[44],[45], marié en premières noces à Agnès Buzyn ; puis douze petits-enfants[46],[47].
Carrière judiciaire
Munie de sa licence de droit et de son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris, elle renonce à la carrière d'avocate (son mari réprouvant cette idée)[10] et passe avec succès, en 1956, le concours de la magistrature. Elle occupe dès lors un poste de haut fonctionnaire dans l'administration pénitentiaire au ministère de la Justice, où elle traite d’affaires judiciaires. Pendant la guerre d'Algérie, missionnée par Edmond Michelet, ministre de la Justice[48], elle réussit à faire transférer en France des prisonnières algériennes exposées aux mauvais traitements et aux viols[49] et des hommes menacés de la peine capitale[50]. Elle fait obtenir la détention au titre de régime politique aux milliers de membres du FLN internés en France[51]. Elle passe en 1964 aux affaires civiles. En 1969, elle entre au cabinet de René Pleven, ministre de la Justice[39].
Alors que seulement 40 % des françaises de l'époque travaillent, et encore moins dans les cercles de la bourgeoisie parisienne, la carrière professionnelle de Simone Veil suscite un certain étonnement. Elle reste toutefois très présente auprès de ses enfants adolescents ou jeunes adultes[53].
Évoluant dans un milieu proche du MRP, dont son mari est membre, elle est libérale et ouverte sur les questions de société. Elle s'enthousiasme pour Pierre Mendès France et vote plusieurs fois pour la SFIO. Elle regarde avec bienveillance Mai 68, affirmant : « Contrairement à d'autres, je n'estimais pas que les jeunes se trompaient : nous vivions bel et bien dans une époque figée ». Lors de l'élection présidentielle de 1965, elle vote au premier tour pour Jean Lecanuet et à celle de 1969, pour Georges Pompidou[39],[53].
Elle s'oppose aussi à la banalisation de l’avortement dont elle considère qu'il « restera toujours un drame »[62] et précise au sujet de sa loi que « si elle n'interdit plus, elle ne crée aucun droit à l'avortement »[63].
Simone Veil revoit également la « carte hospitalière » en fermant notamment des établissements à faible activité, rééquilibre les comptes de l'Institut Pasteur et met en place des aides financières à destination des mères d'enfants en bas âge[64]. Elle est aussi à l'origine d'une loi d'orientation en faveur des handicapés[39].
En 1976, elle-même fumeuse[N 7], elle fait adopter la loi française de lutte contre le tabagisme : restrictions à la publicité, premières interdictions de fumer dans certains lieux (locaux qui reçoivent des mineurs, hôpitaux ou locaux où l'on manipule l'alimentation) et avertissements sanitaires sur les paquets[65],[66].
Comme ministre, elle reste connue pour son fort caractère et son exigence à l'égard de ses collaborateurs[53].
Elle met en échec, avec d'autres membres du gouvernement, le projet de retour forcé de 100 000 Algériens par an prôné par Valéry Giscard d'Estaing, dont la politique d'aides financières au retour a échoué[67].
En 1977, elle envisage un temps de se présenter à la mairie de Paris. L'année suivante, en 1978, elle fait partie des candidats éventuels pour la fonction de Premier ministre[39].
Elle fait voter en une loi attribuant à l'État le soin de fixer le numerus clausus des étudiants en médecine en fonction des « besoins de santé » de la population alors que celui-ci était, depuis son instauration en 1971, calculé par les CHU en fonction de la capacité des services hospitaliers à accueillir les étudiants pour leur formation clinique[68].
Au Parlement européen et pour la construction de l'Union européenne
À la demande du président Valéry Giscard d'Estaing, elle conduit la liste Union pour la démocratie française (UDF) aux élections européennes de 1979, les premières au suffrage universel. Sa campagne est perturbée par des militants du Front national, face auxquels sa réponse est restée célèbre : « vous ne me faites pas peur, pas peur du tout. J'ai survécu à pire que vous ! Vous n'êtes que des SS aux petits pieds ! »[69]. À la suite de la victoire relative de l'UDF (27,61 % des suffrages et 25 élus), elle quitte le gouvernement.
Le , alors que les députés RPR français ont soutenu une autre candidature que la sienne aux deux premiers tours de scrutin, elle est élue présidente du Parlement européen au troisième tour, avec 192 voix, contre 133 au socialisteMario Zagari et 47 au communisteGiorgio Amendola[70]. Au début de l'année 1982, elle est sollicitée pour briguer un second mandat, mais ne bénéficiant pas du soutien des députés RPR, elle retire sa candidature avant le troisième tour de scrutin afin de ne pas faciliter l'élection du candidat socialiste, qui l'emportera néanmoins grâce aux divisions de la droite française[71]. À l'époque, le Parlement européen a peu de pouvoirs, mais Simone Veil lui donne notamment plus de visibilité dans le domaine des droits de l'homme[53]. Elle soutient la proposition d'Yvette Roudy de créer une Commission des droits des femmes[72]. En 1981, elle reçoit le prix International Charlemagne.
Après avoir quitté la présidence du Parlement européen, elle poursuit son engagement actif dans la vie politique européenne, à la tête du service juridique du Parlement[73] puis, en 1984, avec Jacques Chirac, elle impose à l'opposition une liste unique, dénommée Union pour la France en Europe (UFE), aux élections européennes de 1984. La liste qu'elle conduit obtient 43,02 % des voix et 41 sièges de députés européens le . Elle préside alors le groupe libéral au Parlement européen pendant toute la législature. Lors des élections européennes de 1989, elle présente une liste centriste dissidente à la liste d'union RPR et UDF, qui recueille 8,43 % des voix et sept députés européens. Valéry Giscard d'Estaing lui succède alors à la présidence du groupe libéral[39].
Invitée à l'émission L'Heure de vérité, elle déclare qu'elle est « à gauche pour certaines questions, à droite pour d'autres ». Elle participe à la campagne de Raymond Barre pendant l'élection présidentielle de 1988[74]. Après la réélection de François Mitterrand, elle déclare qu'« il n'y a pas d'obstacle de principe à gouverner avec les socialistes », rencontre Michel Rocard, qui souhaite l’intégrer dans son gouvernement, mais le président fait échouer cette possibilité[39].
En 1983, elle crée, avec son mari, le club Vauban, un cercle de réflexion qui vise à dépasser les clivages politiques, les réunions de ce club ayant lieu dans leur appartement de la place Vauban[10].
Elle a conduit également le Groupe de haut niveau sur la libre circulation des personnes. Parallèlement, Simone Veil soutient de nombreuses associations à vocation européenne, comme le Fonds européen pour la liberté d’expression, ELSA France ou encore la Fondation européenne de la science, dont elle est présidente d’honneur[73].
En 1996, alors que le nombre de femmes dans les assemblées plafonne à 6 %, elle signe une pétition dans L'Express, initiée par Yvette Roudy et intitulée « Manifeste pour la parité », réunissant cinq femmes politiques de gauche et cinq de droite. La loi Jospin de 2000 sur la parité reprend l'essentiel des propositions avancées[72].
Le , tout juste libérée de son devoir de réserve lié à son mandat de membre du Conseil constitutionnel, elle annonce sa décision de soutenir Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007. À l’annonce de la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale par le candidat de l’UMP en cas de victoire, elle affirme qu’elle aurait préféré un ministère « de l’Immigration et de l'Intégration »[N 8] ; son soutien à Nicolas Sarkozy n’est toutefois pas remis en cause : « Nicolas est gentil. Il peut être brutal dans son expression, mais les gens ont tort de douter de son humanité. C’est un ami fidèle. Pour moi, c’est important. Quand on choisit un président, on a envie de quelqu’un qui ait ces qualités-là. Ce n’est pas toujours le cas »[79]. Elle adresse par ailleurs de nombreuses critiques au candidat UDF, François Bayrou, l’accusant de ne représenter « que lui-même »[79].
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, annonce le qu’il l’a chargée de « mener un grand débat national pour définir les nouveaux principes fondamentaux nécessaires à notre temps, les inscrire dans le préambule de la Constitution », nommant la « diversité » qui « ne peut pas se faire sur une base ethnique[80] ». Le décret du portant création d’un comité de réflexion sur le préambule de la Constitution, qui prévoit la remise d’un rapport avant le [81], suscite l’opposition d’Anne-Marie Le Pourhiet, qui y voit un risque de « saper le principe d’égalité de tous devant la loi »[82].
Un sondage réalisé par l'Ifop en 2010 la présente comme la « femme préférée des Français », avec une note de 14,5⁄20[83].
Le , une photo relayée par BFM TV montre Simone Veil présente à un rassemblement de La Manif pour tous contre le mariage homosexuel et l'homoparentalité, drapeau à la main[86]. Son entourage confirme qu'elle est descendue en compagnie de son mari saluer les manifestants et explique que, si ce geste « ne vaut pas adhésion » aux slogans exprimés pendant la manifestation, il « exprime les réserves de Simone Veil à l'égard de l'ouverture du droit à l'adoption des couples homosexuels »[87]. Lors de son décès, la journaliste Anne Chemin argue que « nul ne sait s’il s’agit d’un engagement lucide et déterminé contre le mariage des couples homosexuels, car elle n’a jamais pris position publiquement sur cette question, à travers des textes ou des discours »[88]. De son côté, la journaliste Nadia Daam affirme alors, de manière plus catégorique, que Simone Veil était « physiquement et mentalement diminuée » et « que son état de santé ne lui permettait pas d'être maîtresse de ses décisions »[89].
Présidente de la fondation pour la mémoire de la Shoah
De 2001 à 2007, elle préside la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont elle est par la suite présidente d'honneur[90]. Elle s'oppose, le , à l’idée de confier la mémoire d’un enfant juif de France mort dans la Shoah à chaque élève de CM2 : « C’est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste »[91].
De 2002 à 2007, l'historien Ivan Jablonka a été sa plume pour ses discours, préfaces et autres prises de parole[92],[93].
Le , est éditée son autobiographie, intitulée Une vie. L’ouvrage a été traduit en une quinzaine de langues et vendu, en France, à plus de 550 000 exemplaires[95]. Il a obtenu le prix des Lauriers verts en 2009. Elle y donne entre autres son opinion sur Paul Touvier, dont elle dit que Georges Pompidou ne connaissait pas assez bien le dossier, et sur Maurice Papon, dont elle note l'absence du moindre remords, y compris pour la mort d’enfants déportés.
Une autre reconnaissance de son action publique est son élection parmi les « Immortels ». Le , invitée par Maurice Druon et François Jacob, Simone Veil présente sa candidature à l'Académie française au 13e fauteuil, celui de Pierre Messmer, Jean Racine et Paul Claudel[96]. Le , elle est élue au premier tour de scrutin par 22 voix sur 29 (5 bulletins blancs, 2 marqués d'une croix)[95],[97].
Simone Veil est reçue sous la coupole de l'Institut de France le , en présence du président de la République Nicolas Sarkozy, protecteur de l'Académie, et de ses prédécesseurs Valéry Giscard d'Estaing (membre de l'Académie française depuis 2003) et Jacques Chirac. Lors de la cérémonie de réception, des militants anti-IVG ont protesté à proximité de l'Institut de France[100]. Jean d'Ormesson prononce le discours de réception, et Simone Veil l'éloge de son prédécesseur, l'ancien Premier ministre Pierre Messmer[101].
Simone Veil meurt à son domicile parisien de la place Vauban le , à quelques jours de son 90e anniversaire[103],[104],[105],[106],[107],[108]. Selon son fils Pierre-François, le dernier mot qu'elle ait prononcé avant de mourir est « merci »[109],[110].
Des personnalités de tous bords politiques comme Nicolas Dupont-Aignan, Christian Estrosi, Yves Jégo, Bernard-Henri Lévy, Florian Philippot, Laurence Rossignol ou encore Inna Shevchenko relaient des appels à son inhumation au Panthéon[111],[112],[113],[114]. Une pétition pour son entrée au Panthéon est lancée par l'association féministe Politiqu'elles et recueille plus de 110 000 signatures le [114],[115], tandis qu'une autre atteint les 120 000 signatures le même jour[114]. Cependant, deux de ses petites-filles, Déborah (âgée de 30 ans) et Valentine (âgée de 23 ans), estiment, le , que cette perspective « n'est pas à l'ordre du jour », estimant notamment, tout en trouvant « extrêmement touchant » le mouvement en faveur de l'entrée au Panthéon de leur grand-mère, que leurs grands-parents « n’auraient pas été très heureux d’être séparés après 65 ans de vie commune »[116]. Néanmoins, plusieurs médias ont rappelé que l'entrée au Panthéon n'était pas forcément synonyme d'inhumation et qu'une simple plaque commémorative à son nom, comme c'est le cas pour Aimé Césaire, pourrait y être apposée[117],[118].
Parmi les hommages rendus à Simone Veil à l'étranger, celui du président algérienAbdelaziz Bouteflika rappelle « la proximité et la solidarité que cette grande dame » […] a témoignées au peuple algérien « durant la terrible tragédie nationale qu'il a vécue », permettant à des Algériens prisonniers des Français d'éviter le couperet de la guillotine[119]. Angela Merkel, chancelière fédérale d’Allemagne, salue son engagement de plusieurs décennies dans « le processus d’unification européenne »[120].
À la fin de cet hommage, le président de la République annonce qu'en accord avec sa famille, Simone Veil reposera « avec son époux au Panthéon »[134],[135],[136],[137],[138]. Elle est la première personnalité, sous la Cinquième République, pour laquelle cette décision a été prise aussitôt après son décès[139],[140],[N 10].
Le convoi est parti du mémorial de la Shoah. Il s'est ensuivi une longue procession vers le Panthéon en remontant la rue Soufflot. Le cortège s’est arrêté trois fois au cours de sa remontée. Trois arrêts pour rendre hommage aux trois grands combats menés par Simone Veil : celui pour les droits des femmes, marqué par l’adoption de la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en 1974 ; celui pour l’Europe, dont elle a été la première femme à prendre la présidence du Parlement, en 1979 ; celui pour la mémoire de la déportation, dont elle est rescapée. Des films sur l’Europe et la Shoah sont diffusés sur des écrans géants.
Le , elle est directement « élevée à la dignité de grand officier » de l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancien ministre, ancien membre du Conseil constitutionnel, membre de l'Académie française ; 51 ans d'activités professionnelles, de services civils et de fonctions électives »[162], décoration qu'elle reçoit le [163] puis « élevée à la dignité de grand-croix » le au titre de « ancienne ministre, ancienne présidente du Parlement européen, ancienne membre du Conseil constitutionnel, membre de l'Académie française »[163], décoration remise le [164]. Selon Le Figaro, c'est à la demande expresse de Roselyne Bachelot et avec l'accord de Nicolas Sarkozy, que le Code de la Légion d'honneur, de la médaille militaire et de l'ordre national du Mérite a été modifié, quelques semaines avant la promotion de Simone Veil, afin de lui permettre d'accéder directement à cette distinction sans passer par les grades inférieurs, distinction qu'elle avait refusée dans les années 1990 pour raisons personnelles[N 11],[166].
Le 26 mars 2012, par arrêté du ministre du travail, de l'emploi et de la santé et de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, Simone Veil reçoit la médaille d'honneur de la santé et des affaires sociales, échelon or, au titre d'ancienne ministre de la santé, ancienne ministre d'État, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville[167].
Décorations étrangères
Simone Veil a reçu plusieurs décorations étrangères[164] :
De nombreuses universités ou grandes écoles d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Israël ont accordé à Simone Veil un titre de docteure honoris causa ou un autre diplôme honorifique :
En mars 2024, la Monnaie de Paris annonce qu'elle a créé une nouvelle pièce de 10 centimes d'euros à l'effigie de Simone Veil. Elle sera disponible à partir de l'été 2024[191],[192].
Prix littéraires
un prix littéraire Simone-Veil est créé en 2012 par l'Association Cocktail & Culture en partenariat avec la Librairie Fontaine Haussmann[193],[194],[195],[196].
le lycée des métiers des services administratifs, de la relation commerciale et services à la personne de Charleville-Mézières (Ardennes), inauguré le 3 février 2017[203] ;
une rue Simone Veil a été nommée en 2016 à Vesoul (Haute-Saône) dans l'espace de l'ancien hôpital Paul Morel dont elle avait inauguré l'agrandissement en 1975 en centre ville et qui est aujourd'hui transformé en écoquartier à la suite de l'ouverture en 2010 d'un nouvel hôpital intercommunal dans le quartier des Haberges à Vesoul ;
depuis le , le centre hospitalier de Vitré porte son nom ; proche de Pierre Méhaignerie, alors ministre de l'Agriculture et maire de la commune, elle en avait conseillé la construction en 1978, soit quarante ans auparavant[210],[211] ;
depuis le , date de la première pierre de l'IRM, l’hôpital de Valognes porte son nom ; elle avait inauguré l'établissement en 1977 en tant que ministre de la santé[212] ;
le centre hospitalier de Beauvais porte finalement le nom de Simone Veil après que le nom de l'ancien maire de Beauvais, Walter Amsallem fut aussi discuté[213] ;
Plus généralement, 606 voies de circulation, lieux publics ainsi que 3 résidences portent le nom de Simone Veil[218] dont le centre socio-culturel Simone Veil dans le quartier Vauban-Esquermes à Lille[219].
la place Simone-Veil à Béthune, avec son buste, inaugurée le [220] ;
la rue Simone-Veil à Bourges, inaugurée le [221] ;
le jardin Simone-Veil (anciennement jardin du Puygarreau) à Poitiers, nomination en présence d'un de ses fils Jean Veil et du maire Alain Claeys et inauguration d'une plaque le [228] ;
à Paris, après la mort de Simone Veil le , la maire de ParisAnne Hidalgo fait savoir qu'elle compte proposer au Conseil de Paris d'attribuer son nom à « un lieu marquant de la capitale »[230],[231],[232]. Le , il est annoncé qu'il sera proposé au vote du Conseil de Paris que la place de l'Europe soit renommée « place de l'Europe-Simone Veil »[233],[234]. L'inauguration a lieu le ; la station de métro Europe est également renommée « Europe - Simone Veil ».
Les quatre premiers chapitres ont été édités sous le titre Une jeunesse au temps de la Shoah : extraits d'Une vie, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche », (ISBN978-2-253-12762-8).
Discours de Jean d'Ormesson pour la réception de Simone Veil à l'Académie française (texte).
L'histoire et le destin de Simone Jacob Veil, 1927 1946, Dominique Del Boca, éditions RDBF, 2012.
Simone Veil - L'interruption volontaire de grossesse, Débats historiques de l’Assemblée nationale (1974) réunis par Lola Caul-Futy dans un coffret de 4 CD audio, Frémeaux & Associés, 2011.
Support : 1 cassette audio ; durée : non connue ; référence éditeur : non connue. La notice BNF précise la date de l'enregistrement audio : « 19851100 », ce qui peut se traduire par « novembre 1985 ».
Support : 1 disque compact audio ; durée : non connue ; référence éditeur : non connue.
Simone Veil (auteur et narratrice du chapitre 1) et Marie-Dominique Bayle (narratrice des chapitres 2 à 11 et du discours du 26-11-1974 constituant l'annexe), Une vie : texte intégtal, Paris, Audiolib, (ISBN978-2-35641-020-7, BNF41278282)
Support : 1 disque compact audio MP3 ; durée : 8 h 7 min. environ ; référence éditeur : non connue.
Grand entretien de l'INA Entretien de 5h30 réalisé en 2006, à retrouver dans un livre intitulé Seul l’espoir apaise la douleur (Flammarion )
Le fonds Simone Veil est le premier fonds d'archives privées entré directement sur le nouveau site des Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine en septembre 2012. Des versements supplémentaires furent effectués fin 2013, en provenance de son secrétariat particulier, rue de Rome et en avril 2018, quelques mois après sa mort. Le fonds Simone Veil conserve principalement les archives de ses activités ministérielles au gouvernement de 1974 à 1979 et de 1993 à 1995, à la présidence de l'Europe de 1979 à 1982 ou comme députée au Parlement européen jusqu'en 1993, ainsi que les articles ou interviews publiés dans de nombreux médias au cours de sa longue carrière politique en France ou en Europe et à l'étranger. Plusieurs séries de discours, de correspondance, de photographies, d'enregistrements et de dossiers thématiques ou documentaires clôturent l'ensemble du fonds.
↑Elle est successivement ministre de la Santé (1974-1977), ministre de la Santé et de la Sécurité sociale (1977-1978), puis ministre de la Santé et de la Famille (1978-1979).
↑Mairie du IXe arrondissement, mention sur acte de naissance no 207 d'André Jacob en date du .
↑« On entend souvent dire que les déportés ont voulu oublier et ont préféré se taire. […] Si je prends mon cas, j'ai toujours été disposée à en parler, à témoigner. Mais personne n'avait envie de nous entendre. » - Entretien accordé à Annette Wierviorka en , cité en p. 170[31]
↑Témoignage de Simone Veil sur la survie dans le système concentrationnaire[34].
↑Elle explique dans ses mémoires les raisons de cette date d'examen surprenante : « Nous avions été prévenus, dès les premières semaines de l'année scolaire, que les épreuves du bac se dérouleraient non pas en juin, mais dès fin mars, et ne comporteraient que des épreuves écrites. Les autorités niçoises voulaient en effet clore l'année scolaire le plus tôt possible, par crainte d'un débarquement allié et des troubles qui en découleraient. » (Une vie, page 47)
↑« Je n’ai pas du tout aimé cette formule très ambiguë », déclare-t-elle dans une interview au journal Marianne (17 au 23 mars 2007).
↑Après avoir passé les troupes en revue, Emmanuel Macron rejoint l'assistance pour l'entrée à 10 h 30 du cercueil, revêtu du drapeau tricolore et porté par des Gardes républicains, au son de la Marche funèbre de Chopin. Comme le veut la tradition, le cercueil est déposé à même le sol, sur un simple brancard de bois vernis, à l'exact centre de la cour, tandis que l'assistance observe une minute de silence. L'éloge funèbre est prononcé par Emmanuel Macron, précédé de celui des deux fils de Simone Veil. Le cercueil quitte la cour d'honneur des Invalides à 11 h 34 accompagné du Chant des déportés. cf. Roland Gauron, Alexis Feertchak, « Simone Veil sera la cinquième femme à entrer au Panthéon », sur lefigaro.fr, .
↑Dans son discours lors de la cérémonie au Panthéon, Emmanuel Macron indique que cette décision ne fut pas seulement la sienne, mais celle de tous les Français (voir « VERBATIM. Le discours d’Emmanuel Macron lors de la cérémonie d’hommage à Simone Veil », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le )).
↑« La ministre s'est aperçue il y a peu que Mme Veil, récemment élue à l'Académie française, n'avait pas la Légion d'honneur et a voulu réparer cette injustice compte tenu du parcours et de l'autorité morale de cette personnalité, dit-on dans l'entourage de Roselyne Bachelot »[165].
↑Simone Veil, L’Aube à Birkenau, 2019, p. 59 (version Pocket). « Le , Papa nous a mis dans le train pour Toulouse. Nous devions rejoindre ma tante et mon oncle, mobilisé comme médecin dans un hôpital. Nous n'y sommes restés que quelques jours parce que mes oncle et tante ont aussitôt cherché à repartir pour Bordeaux. En juin 1940, les décisions pouvaient changer d'un jour à l'autre. Ils venaient d'entendre le général de Gaulle à la radio et voulaient essayer de rejoindre Londres. »
↑ abc et d« Simone Veil, une vie de combats », Paris Match, semaine du 6 au 12 juillet 2017, pages 34-73.
↑Sont absents : les députés communistes ; les parlementaires partis sur le Massilia ; les parlementaires mobilisés. 80 des présents votent contre, notamment Léon Blum et un seul député de droite, Henri de Kérillis.
↑Est parfois cité le totem « Lièvre agité ». Michel Sarazin, dans Une femme, Simone Veil (Paris, Robert Laffont, 1987, p. 23), mentionne « Balkis » (en référence à la reine de Saba), donné par Madeleine[pas clair] vers 1941-1942. Mais d'après les archives du Réseau Baden Powell et de la FFE, son totem était bien « Lièvre astucieux ». L’adjectif devant correspondre à une qualité de la personne, ce totem est effectivement plus plausible.
↑Simone Veil, L’Aube à Birkenau, 2019, p. 67-68. « L'arrivée de ma famille à l'Excelsior m'a plongée dans le désespoir. Maman, elle, se montrait presque soulagée de me retrouver.[…] En voyant tous les gens qu'on conduisait par petits groupes, arrêtés dans les rues de Nice ou chez eux, nous avions le sentiment que le piège s'était refermé. Nous entrions dans la tragédie. »
↑La légalisation du droit des femmes à l'interruption volontaire de grossesse interviendra implicitement en France le , lorsque le Conseil d'État, dans un arrêt dit « arrêt Lahache », estimera qu'il n'appartient qu'à la femme majeure « d'apprécier elle-même si sa situation justifie l'interruption de grossesse », sans se préoccuper des avis successifs du médecin et d'un organisme à volonté sociale, uniquement destinés à éclairer la femme sur la portée de son choix, cf. Arrêt du 17 novembre 2000 rendu par l’Assemblée plénière de la Cour de cassation, qui mentionne l'arrêt rendu le par le Conseil d'État.
↑Plus précisément, la précédente personnalité inhumée au Panthéon aussitôt après son décès fut le mathématicien et homme politique Paul Painlevé, décédé le , inhumé au Panthéon le .
↑« Les élections européennes 7-10 juin 1979 », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 861, , p. 1–28 (ISSN0008-9664, lire en ligne, consulté le ).
↑Xavier Mabille, « Les résultats des élections européennes de juin 1984 », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 1043, , p. 1–31 (ISSN0008-9664, lire en ligne, consulté le ).
↑Evelyne Lentzen, Xavier Mabille et Jean Vanlaer, « Les élections européennes de juin 1989 », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 1242, , p. 1–45 (ISSN0008-9664, lire en ligne, consulté le ).
↑Étienne Maire, « À Béthune, on a rendu un hommage à Simone Veil sur une place qui porte désormais son nom », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).