L'album est un hommage référence à la culture populaire des années 1980. Tout l'univers visuel et les références culturelles se rapportent explicitement à cette décennie, films, séries, artistes musicaux, sagas d'anticipation. Ainsi, les vidéos rendent hommage par exemple à Michael Jackson et Thriller (1983) dans le clip de Thought Contagion mais également à Retour Vers le Futur (1985) et Footloose (1984) dans Pressure. De nombreux éléments utilisés rappellent également cela comme la voiture utilisée dans Something Human et The Dark Side, les VHS, les jeux d'arcade, etc. Le groupe allie cet univers rétro avec les technologies actuelles, voire futures, comme les hologrammes, la réalité virtuelle[4], etc.
Toutes les pistes de l'album (à l’exception de Blockades et Get Up and Fight) ont été enregistrées en version alternative sur l'édition vinyle Super Deluxe de l'album[5]. Huit des onze chansons sont accompagnées d'un clip vidéo, l'idée du groupe étant de réaliser un long métrage dont les morceaux sont la bande originale de la vidéo, à l'instar du film The Wall de Pink Floyd en 1982. Toutes ces vidéos ont été réalisées par le californien Lance Drake. La pochette de l'album pensée comme une affiche de film appuie le concept de ce projet de long métrage musical[6]. Le jour de la sortie de l'album, 19 vidéos sont publiées sur le site du groupe, comprenant notamment les vidéos déjà publiées puis de nombreuses vidéos de paroles au style visuel de cassettes VHS.
Développement
Le leader Matthew Bellamy explique vouloir arrêter les albums concepts afin de s'exprimer de manière plus spontanée[7]. Il évoque pour la première fois le huitième album en . Dig Down, le premier extrait de l'album est publié en , soit un an et demi avant la sortie de l'album[8],[9].
Lors de leur concert promotionnel à La Cigale à Paris en , sur RTL2, Bellamy déclare qu'il souhaite produire un morceau avec Timbaland (Propaganda) et annonce également la sortie du second extrait de l'album, Thought Contagion[10].
Le , lors de la diffusion au cinéma du Drones World Tour, le groupe annonce la sortie du troisième extrait de l'album intitulé Something Human pour le [11], soit le jeudi suivant[12]. Le lendemain, Matthew Bellamy poste une vidéo de 2 minutes sur les réseaux sociaux en dévoilant un extrait acoustique du morceau[13],[14]. La version acoustique complète sera, elle, présente sur la version Deluxe de l'album.
Le nom de l'album est dévoilé le dans le clip promotionnel du single Something Human[15]. Il s'agit donc du titre Simulation Theory, titre visible sur une cassette vidéo que l'on peut apercevoir au début du clip. Un premier clin d’œil avait déjà été fait dans la vidéo précédente, Thought Contagion, où, sur une cassette audio cette fois, est inscrit à la main le titre Emotionality Rush qui une anagramme de Simulation Theory[16][source insuffisante]. Le , Matthew Bellamy publie sur sa page Instagram des images avec le hashtag #musethedarkside, dans une ambiance semblable au précédent clip, laissant présager la sortie prochaine d'un clip pour la chanson The Dark Side.
Le cinquième single de l'album est intitulé Pressure et sort le [17] après une promotion énigmatique sur Twitter. Le morceaux est joué pour la première fois en sur le plateau de l’émission Taratata avec une reprise de Hungry Like the Wolf du groupe britannique Duran Duran. Pressure fuite dans la soirée du , lors du passage du groupe dans l'émission.
Nommé une année de plus pour les NRJ Music Awards 2018, et pour soutenir la sortie de leur album sorti la veille, le groupe se produit sur le plateau de l’émission le pour la première fois[18]. Ils avaient déjà été nommés à plusieurs reprises mais n'avait jamais fait le déplacement.
L'affiche représente les trois membres du groupe posant comme les personnages principaux d'un film, au milieu de l'affiche. Christopher Wolstenholme et Dominic Howard en policiers armés. Dessous sont représentés côte à côte les autres personnages figurant dans les différents clips de l'album. De gauche à droite, les zombies de Thought Contagion, Terry Crews en Ghostbuster dans le clip de Pressure, au centre, l’athlète Lauren Wasser dans Dig Down, et enfin Matthew Bellamy en loup-garou dans Something Human. Sur la droite, les véhicules de la course poursuite de Something Human. Des caractères chinois en néons roses sont inscrits au-dessus : 三难困境, pouvant se traduire par "trilemme"[21] ou plus précisément ''L'impossible Trinité"[22], le triangle d'incompatibilité, une théorie développée par Robert Mundell et Marcus Fleming dans les années 1960 selon laquelle l'issue d'une situation à trois issues ne peut aboutir qu'à l'union de deux d'entre elles. Au-dessus flotte un vaisseau spatial.
Les visuels des trois premiers singles ont été réalisés par le graphiste californien Patrick McPheron (Interiorstate)[23][source insuffisante].
Thèmes
Fidèle aux thèmes portant sur les technologies nouvelles ou futures, le groupe réitère cela avec Simulation Theory. En 2015, Muse sortait un album concept sur les drones comme métaphore de l'humain transformé en machine à tuer sans réfléchir. En 2018, l'album aborde le thème de l'hypothèse de simulation, basée sur la réalité simulée, hypothèse selon laquelle nous serions plongés en réalité dans un monde virtuel et non une réalité telle que nous l'imaginons, sujet philosophie et sciences cognitives dans un cadre futurologique, transhumaniste. L'album parle d'une fiction qui devient progressivement la réalité, un monde où la frontière entre le virtuel et la réalité serait floue[6].
Matthew Bellamy déclare s’être inspiré de l’univers et des personnages d’Harry Potter pour le morceau Propaganda.
Propaganda et Pressure sont, quant à elles, plus heavy que les autres morceaux. Le rythme de Pressure est très soutenu avec un changement de solo de guitare toutes les 10 secondes. Une version alternative a été enregistrée avec l'orchestre de l'Université de Californie à Los Angeles. Break it to me mélange un métal à la Rage Against the Machine et une instrumentation à la Missy Eliott. The Void est un morceau au piano classique et un paysage sonore sci-fi. Get up and fight a été écrite avec Shellback. Il s'agit d'un morceau pop dans lequel la chanteuse suédoise Tove Lo fait les chœurs [24].
Les vidéos
Un clip vidéo accompagnera chacun des onze morceaux de l'album[25]. L'ensemble des 11 courts-métrages forment un récit unique centrée sur «le confinement numérique et l'évasion». Tout comme l’album, les vidéos ont pour thème la science-fiction et mettant l’accent sur l’esthétique et les effets visuels inspirés des années 1980. Elles ont été réalisées par le cinéaste américain Lance Drake entre 2017 et 2018. Cinq vidéos sont actuellement[Quand ?] disponibles. Les vidéos font références à plusieurs œuvres et artistes des années 1980 comme Michael Jackson ou Max Headroom[26] par exemple.
Dig Down : La première vidéo produite pour le projet était Dig Down parue en mettant en scène le mannequin et ancienne athlète américaine Lauren Wasser[27]. La jeune femme incarne un personnage luttant pour sa survie dans un monde dystopique et futuriste. Cette vidéo est une métaphore et un hommage à l'histoire du mannequin interprétant le rôle, amputée de la jambe droite en 2012[28] à cause du syndrome du choc toxique[29]. Il s'agit d'un message d'espoir désiré par Matthew Bellamy pour les gens souffrant de maux dans leur vie[30]. Ce dernier apparaît dans la vidéo à travers des téléviseurs à tube cathodique déguisé en Max Headroom, de la série américaine du même nom[26].
Thought Contagion : La deuxième vidéo de l'album, Thought Contagion est publiée en . Elle fait référence à la vidéo Thriller de Michael Jackson parue en 1983. Elle met en scène une histoire d'amour entre un deux vampires. En , le groupe organise un casting pour les danseurs et les figurants de la vidéo[31]. Les prétendants devaient justifier d'un style atypique pour interpréter des punks "super edgy", tatoués et ayant des piercings si possible[31].
Something Human : La troisième vidéo à paraître est Something Human en juillet 2018. Elle aborde de nombreuses références pop comme les arcades et les jeux vidéo, Micheal Jackson, Gorillaz ou encore la série actuelle Stranger Things. Elle se déroule tout d'abord sur une route californienne, dans un style très rétro-futuriste, ambiance déjà adoptée pour les deux premières vidéos de l'album. Elle met en scène Matthew Bellamy pilotant une voiture sportive lancée à vive allure. Il se donne pour objectif de rendre une cassette vidéo du nom de Simulation Theory. Se met en place par la suite, une course poursuite avec une voiture de la police avec à son bord, Dominic Howard et Christopher Wolstenholme, les deux autres membres du groupe, dans la peau de deux agents de police. Les personnages évoluent dans un univers visiblement numérique, mêlant les images réelles et les images d'animation. La poursuite continue dans une monde entièrement virtuel rappelant l’univers de Tron et Retour vers le futur. A la fin du court-métrage, le chanteur rend la cassette vidéo à la location de cassettes, Retrograde Vidéo, puis se retrouve transformé progressivement en loup-garou sous une pleine lune démesurée avant que les deux policiers ne réapparaissent dans une cabine téléphonique venant de nulle part, hommage à la série Docteur Who. Le fugitif reprend calmement la route après avoir disparu de cet univers parallèle.[réf. nécessaire]
The Dark Side : La quatrième vidéo est publiée le . Il s'agit de The Dark Side. La vidéo commence à l'image sur laquelle Something Human se termine[32]. Les premières secondes sont d'ailleurs reprises. Elle montre Matthew Bellamy traversant un paysage dystopique, peuplé de robots géants à l'image de jeux vidéo[33].
Pressure : La cinquième vidéo est publiée le 27 septembre 2018. Il s'agit de Pressure Elle met en scène notamment l'acteur Terry Crews. Cette vidéo fait allusion à de nombreuses références de films des années 80[réf. nécessaire].
Algorithm : La sixième vidéo sort le pour la sortie de l'album.
Break It to Me : La septième vidéo sort le pour la sortie de l'album.
Blockades : La huitième vidéo sort le pour la sortie de l'album.
Formats de l'album
La liste des titres est dévoilée le [34] lors de l'annonce officielle de l'album. L'album contient une base commune de 11 morceaux inédits puis 5 à 10 versions alternatives des morceaux de l'album selon la version. Les versions alternatives sont des versions acoustiques, des lives, des remixes, version orchestrale ou instrumentale.
En France, il s'agit du premier album du groupe qui ne se classe pas numéro 1 des ventes depuis Black Holes and Revelations en 2006[41]. Il se classe en revanche pour la sixième fois premier au Royaume-Uni[42],[43],[44].