Né le à Dakar au Sénégal, Souleymane Diamanka grandit dans la ville de Bordeaux où il apprend la langue française à l'école et la langue peule à la maison[1]. Durant l'adolescence, Souleymane Diamanka intègre le groupe de hip hop Djangu Gandhal avec lequel il effectue en 1991, au festival du Printemps de Bourges, les premières parties du groupe NTM[1]. Il découvre le slam au sein du collectif 129H puis il déclame de la poésie à l'Union Bar du quartier de Ménilmontant à Paris[2]. Il sort son premier album en 2007.
« Je m’appelle Souleymane Diamanka dit Duajaabi
Jeneba
Fils de Boubacar Diamanka dit Kanta Lombi
Petit-fils de Maakaly Diamanka dit Mamadou Tenen(g)
Arrière-petit-fils de Demba Diamanka dit Len(g)el Nyaama
Et cætera et cætera…[3] »
Il invite des artistes émergents aux styles divers, tels que Grand Corps Malade, Kayna Samet. Les musiques sont habillées de peu de notes, et les sonorités renvoient à l'appel des instruments traditionnels africains et aux battements du jazz américain[4]. Le style d'écriture est travaillé, riche en figures de style, mêlés d'assonances, de palindromes, de rimes et holorimes et de calembours finement ciselés. Avec une voix grave, il aborde des thèmes tels que la mort, la solitude, l'immigration ou l'héritage familial, culturel et patrimonial[4]. Les poèmes de cet album font une partie du récit Habitant de nulle part, originaire de partout, publié en 2021 par les Éditions Points[5][source insuffisante].
Être humain autrement (2016)
En 2015, après avoir effectué un détour par Addis-Abeba, le poète oral s’installe à Dakar où il écrit, compose, mixe et produit son second album, Être humain autrement, qu'il publie en indépendant sur son site Internet[6]. Comme sur son précédent album, il reprend des chants traditionnels et des contes enregistrés par son père sur des vieilles cassettes audios[réf. nécessaire]. Cet album est une invitation au voyage, au rêve, comme porté par l'optimisme des dictons et des proverbes peuls, extraits des archives familiales[7]. Souleymane Diamanka collabore sur cet album, enregistré dans le Fouladou en Haute-Casamance, avec le musicien américain Kenny Allen qui vit en Éthiopie[8]. Sur ce disque, les genres et les langues s'entremêlent, passant des chants peuls au hip-hop puis à la valse, et ses influences poétiques et musicales s'élargissent à des artistes d'horizons variés, comme Jean Gabin, Amadou Hampâté Bâ et Louis Aragon[9].
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Comme comédien
2014 : Lac des cygnes, chorégraphie d'Ibrahima Sissoko
↑(en-GB) Souleymane Diamanka, « Une nouvelle génération perpétue la culture orale du Sénégal | Souleymane Diamanka », The Guardian, (ISSN0261-3077, lire en ligne, consulté le )