L'accès à l'interféromètre est, en 1999, le théâtre de deux catastrophes.
Le à 7 h 15[2], un accident du téléphérique d'accès à l'observatoire cause la mort de vingt passagers allant travailler à l'observatoire. Le lien avec le câble tracteur a lâché et en l'absence de frein[3], la cabine a glissé en arrière le long du câble porteur, puis s'en est décrochée avant de faire une chute de 80 mètres dans le vide[4].
L’enquête note que le frein de chariot avait été démonté en 1986 sans l'accord du constructeur. La veille de l'accident des ouvriers avaient enduit le cable tracteur d'un vernis anti-rouille périmé. Le responsable de la maintenance a été condamné à 30 mois de prison avec sursis et la société d'exploitation a été condamnée à une amende de 200 000 euros[3].
Le suivant, lors d'une expertise, cinq personnes trouvent la mort dans un accident d'hélicoptère[5].
Pour cette raison l'interféromètre du plateau de Bure est soumis depuis à des règles de sécurité draconiennes : présence d'un infirmier anesthésiste diplômé d'État (IADE) toute l'année avec en outre possibilité de joindre un service hospitalier ou d'autres secours publiques (CODIS) par visioconférence, obligation de porter une radio pour les personnes travaillant à l'extérieur, etc.[6].
Deuxième téléphérique
Construction
À la suite de l'accident sur le premier téléphérique, un appel d'offres est lancé en 2006 pour le remplacer par un nouveau à va-et-vient biporteur, mono-tracteur pour assurer l'accès au site de l'IRAM entre l'Enclus à 1 400 m d'altitude et le plateau à 2 600 m. Le nouvel équipement doit assurer le transport de matériel sur une voie et celui du personnel sur l'autre voie (cette dernière comporte un système à frein de chariot). Une partie des composants et de sous-systèmes de la machine existante seront récupérés.
Construit par la société Leitner Ropeways, il est mis en service fin juillet 2015 puis inauguré le de la même année[7].
Il devient le plus long téléphérique à va-et-vient de France avec sa longueur de 4 040 mètres[8].
Déraillement
Le , un des câbles porteurs déraille hors exploitation et tombe sur le sol, le préfet des Hautes-Alpes suspend alors son exploitation le suivant[9],[10],[11].
Cependant, deux personnes de la société d'exploitation étaient présentes dans la cabine lors de l'incident[9]. Ils ont pu évacuer sans dommage à l'aide d'une corde.
Le personnel de l'IRAM avait plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme face aux conditions de sécurité du téléphérique depuis sa construction, plusieurs d’entre eux ayant déjà exercé leur droit de retrait pour ne pas utiliser cette remontée mécanique dans ces conditions[12].
Fin , le téléphérique est toujours à l'arrêt, le président du département des Hautes-Alpes et ex-maire de Saint-Étienne-en-Dévoluy Jean-Marie Bernard s'irritant de la situation, les experts se renvoyant la balle[13].
En la situation n'a pas évolué, l'affaire ayant provoqué une bataille juridique d'experts[14].