Dans l'île de Bora-Bora, un jeune pêcheur de perles, Matahi, et une merveilleuse jeune fille, Reri, tombent amoureux. Au vu de sa grande beauté, Hitu, le sorcier l'a choisie comme prêtresse sacrée. Elle doit donc selon la tradition, rester vierge et il la déclare tabou.
Rien n'y fait, les deux amants décident de s'échapper, ils fuient, poursuivis par Hitu.
Le film se découpe en deux parties :
Le Paradis
Le Paradis perdu
Fiche technique
Titre original : Tabu ou Tabu, A Story of The South Seas
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Robert Joseph Flaherty est crédité au générique comme coréalisateur mais à la question de George Sadoul[1] lui demandant de qui était Tabou il répondit sans ambages "de Murnau". Bien qu'un tiers des images du film sont de Flaherty (enregistrées avant l'arrivée de Floyd Crosby), le documentariste considère que « la version de Murnau de la légende du tabou non seulement “romantisait”, mais encore occidentalisait les mœurs polynésiennes, et cela aussi bien du point de vue psychologique que de celui des motivations. »[2],[1]
Certaines scènes qui montraient des nageurs nus furent censurées, aux États-Unis et en Finlande.
Le film, muet, fut présenté à la télévision sur une musique d'inspiration polynésienne de Violeta Dinescu[3].
Tournage
Le tournage à Bora-Bora dure près de dix-huit mois.
De nombreuses légendes l'entourent. Selon l’une d’elles, Murnau, ainsi que son équipe technique, auraient violé de nombreux tabous locaux en installant leur matériel dans un ancien cimetière. Selon une autre, le réalisateur et l’équipe technique auraient tourné sur des récifs sacrés. Ces rumeurs se nourrissent notamment de plusieurs incidents s'étant produits sur le tournage : noyades, intoxications, explosions... Incidents encore aujourd'hui inexpliqués.
Ainsi, le chaman Hitu, véritablement connu sur l’île, aurait maudit le réalisateur pour tous les sacrilèges qu’il aurait commis.
Comble du sort, Murnau décède dans un accident de voiture, huit jours avant la première de son film, prévue le à New York[4].
Hommage
Éric Rohmer le qualifie de « plus grand film du plus grand auteur de films »[1].
Dans le film de Marcel Carné, La Marie du port, (1950), Jean Gabin possède une salle de cinéma dans laquelle on peut voir quelques courts extraits de "Tabou".
Tabou, un film réalisé par Miguel Gomes et sorti en 2012, est une adaptation libre de l’œuvre de Murnau.
Notes et références
↑ ab et cCité par François Ekchajzer, « Avec “Tabou”, les eaux polynésiennes lèchent le pied du sapin - Télévision - Télérama.fr », Télérama.fr, 21/12/2017. (lire en ligne, consulté le )
↑Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, Denoël
↑Tabou eut plusieurs diffusions sur "Arte" en février 2011.