Tadjourah (Tagórri en afar, تاجورة Tağūrrah en arabe) est la plus ancienne ville située sur le territoire de Djibouti. Cette ville littorale, située au nord-ouest du golfe éponyme, est le chef-lieu du district et de la région de Tadjourah.
Par sa population, Tadjourah est la deuxième ville du pays, après Djibouti.
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Géologie et relief
Tadjourah se situe au niveau de la mer.
Climat
Le climat de Tadjourah est de type tropicalsemi-aride, avec une température moyenne annuelle de 26.5 °C et un total de 186 mm de précipitations par an.
La réserve naturelle du parc national de la Forêt de Day est un reste de forêt primaire. Son existence montre la ressource en eau comme le cascade de Bankoualé, également utilisée pour l'élevage et une petite production de fruits et légumes.
Transports
Tadjourah est desservie par la Nationale 9, par un aéroport, ainsi que par des ferries assurant la liaison avec Djibouti, la capitale.
Toponymie
Le nom francisé Tadjourah provient de la forme arabisée Tağūrrah, elle-même issue du nom afar Tagórri, signifiant « celui qui a des outres à puiser », faisant référence à la relative richesse en eau de la ville[1].
Tadjoura est la plus ancienne ville du territoire djiboutien, siège du sultanat afar d'Ad-Ali depuis le XVIe siècle. Elle aurait eu 3 000 habitants au milieu du XIXe siècle, seulement 800 vers 1890. La ville a subi cinq incendies au XIXe siècle. Deux volontaires à la suite de conflits, en 1814 et 1866, et trois accidentels, en 1893, 1897 et 1905.
Comme de nombreux commerçants, Arthur Rimbaud est passé à Tadjoura d'avril à , en se rendant à Harar. Il est possible d'y visiter une maison dite de Rimbaud, où le poète aurait vécu[2].
Malgré l'abolition du commerce des esclaves par décret du [Où ?][4], celui-ci se poursuit sans doute jusqu'aux années 1930[5].
Tadjourah a aussi été, dans la seconde moitié du XIXe siècle, un point de transit pour le commerce des armes à destination de l'Éthiopie et du Shewa. L'importance commerciale de la ville décline à partir de la création de Djibouti en 1888, puis la construction du chemin de fer entre Djibouti et Addis-Abeba à partir de 1897, qui atteint Dire Dawa en 1902 et Addis-Abeba en 1917.
Le port a été ré-aménagé et modernisé en 2000 pour un coût de 1,64 million de dollars, et inauguré le 10 octobre par le président Ismail Omar Guelleh[6].
Un nouveau port, une voie ferroviaire et une route vers l'Éthiopie sont en cours de réalisation (2014).
↑Didier Morin, "Tadjoura," in Dictionnaire historique afar (1288-1982). France: 2004, p. 250.
↑Jean-Pierre Tuquoi, « Djibouti, l'empreinte du temps », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 83 et 249
↑Richard K.P. Pankhurst, Economic History of Ethiopia (Addis Ababa: Haile Selassie University Press, 1968), p. 103
↑Colette Dubois, «Une traite tardive en mer Rouge méridionale: la route des esclaves du golfe de Tadjoura (1880-1936)», in Henri Médard, Marie-Laure Derat, Thomas Vernet, Marie Pierre Ballarin, dir., Traites et esclavages en Afrique orientale et dans l'océan Indien, Paris, Kathala, 2013, p. 197-222.
↑"Horn of Africa, Monthly Review, September - October 2000", UN-OCHA Archive (accessed 23 February 2009)