Traités STARTTraité START I
de réduction des armes stratégiques
Les traités START (de l'anglais Strategic Arms Reduction Treaty, litt. « traité de réduction des armes stratégiques ») sont trois traités de maîtrise des armements négociés entre les États-Unis et l'Union soviétique puis la Russie dans les années . Trois traités successifs sont négociés :
Le nom complet du traité START I est en anglais Treaty Between the United States of America and the Union of Soviet Socialist Republics on the Reduction and Limitation of Strategic Offensive Arms, abrégé en Strategic arms reduction treaty, ou START. Entré en vigueur le pour une durée de quinze ans, il expire fin . Il est remplacé, avec un retard de quelques mois, par le traité traité New START de réduction des armements stratégiques. START IContexte international et stratégique
START fait suite aux traités SALT de limitation des armements stratégiques, signés par les deux mêmes pays en et , qui fixaient aux armes stratégiques offensives des plafonds supérieurs aux niveaux que celles-ci avaient atteints : ils autorisaient donc leur développement, mais limité. STARt vise quant à lui à la réduction de ces armes. Négociation, signature et ratification du traitéLe premier traité, START I, est signé en et entre en vigueur en . Il expire le sans que les deux superpuissances aient conclu leurs négociations. Il a donc été reconduit temporairement[1]. Mais Sort semble controversé par rapport à ce que proposait START car il laisse la possibilité de stocker les têtes non déployées. Le traité New START est finalement signé le à Prague, toujours entre la fédération de Russie et les États-Unis[2]. Armes concernées et plafonds prévusLe traité START I définit des plafonds relatifs au nombre de lanceurs et de têtes nucléaires qui doivent être atteints selon un calendrier en trois phases, respectivement trois ans, cinq ans et sept ans après son entrée en vigueur[3].
Notes relatives au tableau
Application du traité et plafonds atteintsLes États-Unis et l'Union soviétique fournissent en un inventaire détaillé de leur arsenal nucléaire[4],[5]. Cet inventaire est la base de référence initiale. Ensuite, chaque partie fournit tous les six mois des données d'inventaire actualisées qui permettent de suivre la marche vers les plafonds fixés, phase par phase, par le traité. Dans une déclaration de son ministère des Affaires étrangères en date du , la Russie annonce être en complète conformité avec le traité, pour avoir réduit à 1 136 le nombre de ses lanceurs et à 5 518 le nombre de ses têtes nucléaires[6]. Les États-Unis déclarent être également en pleine conformité avec le traité. Le tableau figurant ci-dessous fournit les plafonds cibles autorisés par le traité, et pour chaque partie : l'inventaire de départ de et le statut actualisé en , et [7],[8],[9].
Dans les années –, les arsenaux nucléaires des États-Unis et de la Russie sont sensiblement inférieurs aux plafonds autorisés. Modalités de vérification du respect du traitéPour vérifier la conformité au traité START, chaque partie surveille le nombre et l’emplacement des missiles balistiques, des lanceurs et des bombardiers lourds déployés par l’autre partie. Pour atteindre cet objectif, les mesures de vérification suivantes sont prévues[10] :
Chaque partie utilise ses moyens propres, comme les satellites de reconnaissance, pour collecter les informations qui lui sont nécessaires. En complément, le traité prévoit aussi des échanges d'informations et des inspections sur site[10]. Expiration et remplacement par New STARTLe traité START I devait expirer le mais il a été reconduit temporairement, jusqu'à la signature par le président des États-Unis Barack Obama et le président de la fédération de Russie Dmitri Medvedev le du traité New START. Celui-ci remplace également le traité SORT. START IIÀ la chute de l'Union soviétique, c'est avec la fédération de Russie que les États-Unis signent START II en . START II est ratifié par les États-Unis en et par la Russie en , le parlement russe ayant retardé sa ratification en signe de protestation contre les bombardements de l'Otan sur la Yougoslavie. START II complète sans le remplacer entièrement le traité START I dont les clauses demeurent valables si elles ne sont pas explicitement modifiées. START II prévoit une nouvelle réduction du nombre de têtes nucléaires stratégiques en deux phases, au terme desquelles chaque partie ne devra pas en posséder plus de 3 000 à 3 500 au lieu de 6 000[11]. START II n'a jamais été appliqué, la Russie voulant d'abord que les Américains s'engagent à maintenir en vigueur le traité ABM. Finalement, START II est rendu obsolète par les annonces de réduction du nombre de têtes nucléaires dans une fourchette comprise entre 1 700 et 2 200 faites par les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et George W. Bush, au cours de leur sommet du [12] ; ces annonces débouchent en par la signature du traité SORT. START IIISTART III devait limiter encore plus les arsenaux d'armes nucléaires déployés par la fédération de Russie et les États-Unis et à poursuivre les efforts de réduction des armes qui avaient eu lieu lors des négociations START I et START II. Le cadre des négociations du traité a commencé par des entretiens à Helsinki entre le président américain Bill Clinton et le président russe Boris Eltsine en . Cependant, les négociations ont échoué et le traité n'a jamais été signé[13]. Notes et référencesNotesRéférences
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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