Tver (en russe : Тверь) est une ville de Russie et la capitale administrative de l'oblast de Tver. C'est un important centre industriel et de transport situé sur le cours supérieur de la Volga — avant qu'elle n'atteigne le réservoir de Rybinsk —, à sa confluence avec les rivières Tvertsa et Tmaka. Sa population était de 416 442 habitants en 2016.
D'abord simple fort, bâti par Vsevolod, prince de Vladimir-Souzdal en 1182, Tver devint vers 1250 la capitale d'une principauté autonome qui ne cessa d'exister qu'en 1490, une fois conquise par le tsar Ivan III.
Au XIVe siècle, la Principauté de Tver était l'une des plus importantes de la Russie et engagea une lutte sans merci contre la Grande-principauté de Moscou, pour conquérir l’hégémonie sur les terres russes ; or les princes de Moscou, dont Ivan Kalita, bénéficiaient du soutien décisif de la Horde d'or, dont ils se proclamaient vassaux, alors que Tver s'était révoltée plusieurs fois contre les oppresseurs mongols[1] et cherchait à s'allier à la Lituanie. À la fin du XIVe siècle Moscou remporta cette compétition, en repoussant plusieurs invasions lituaniennes et en lançant une campagne militaire contre Tver, à laquelle participèrent les forces militaires de tout le Nord-Est russe[2] . En 1380, les troupes de Tver, soumises, participèrent à la bataille du champ de Koulikovo sous le commandement de saint Dimitri de Don, prince de Moscou.
Après la conquête de l’Ingriesuédoise et la fondation de Saint-Pétersbourg en 1703, Tver, à mi-chemin entre les deux capitales, perdit toute son importance, se vida d'une partie de sa population et devint un simple bourg. La ville, détruite en 1763 (1768 ?) par un incendie, fut reconstruite dans le style néoclassique par Catherine II.
La ville abrite sous l'Empire l'archevêché, une cour d'appel, un lycée, un séminaire, une école d'orphelins militaires, et un institut des jeunes nobles. Les principaux monuments principaux de la ville sont la cathédrale, le palais archiépiscopal, l'hôtel de ville, l'hôtel du gouvernement, le palais de justice, le marché et plusieurs places.
En 2020, le gouvernement russe fait ôter deux plaques commémoratives de l'ancien bâtiment du NKVD le mur où furent assassinés dans les sous-sols des Polonais, l'information est diffusée par l'association russe Mémorial International[3]
Ces plaques installées en 1991 (illégalement, selon le parquet de Tver) portaient les inscriptions : « En mémoire des suppliciés. Ici, dans les années 1930-1950 se trouvait la Direction du NKVD-MGB de l’oblast de Kalinine et sa prison intérieure » et : « À la mémoire des Polonais du camp d’Ostachkov assassinés par le NKVD à Kalinine. Avertissement au monde ». C'est l'association « Les familles de Katyn » qui a fait poser cette deuxième plaque (6295 Polonais assassinés reposent au cimetière de Mednoïé près de Tver)[4]
Population
Recensements (*) ou estimations de la population[5] :
Le groupe sidérurgique Arcelor Mittal annonce en 2007 la construction d'une usine à Tver, qui entre en service en 2010 et produit 1 million de tonnes d'acier par an[6]. Elle possède une gare ferroviaire.
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