Doude van Herwijnen naît à Haarlem, aux Pays-Bas, le . Il est le 4e enfant du peintre Jan-Adrianus van Herwijnen (1889-1965) et de Madeleine Bohtlingk (1886-1944), auteur dramatique.
À sa jeunesse passée à Arnhem, dans un univers artistique, succèdent, avec l'occupation allemande, des années difficiles où sévissent les exactions et la famine, jusqu'à ce que, sous les bombes lors de la bataille alliée aéroportée sur Arnhem (opération Market Garden), le jeune homme se jette dans le Rhin pour rejoindre les lignes et l'armée du général Montgomery.
Parvenu à Paris, il entre au Conservatoire dans la classe de Louis Jouvet et apprend la langue française avec Molière et Racine. C'est Musidora, la vedette du muet de Louis Feuillade, qui lui trouve son nom de scène en gardant la particule Van suivie de son prénom frison Doude : Van Doude est né[Note 1].
C'est Éric Rohmer avec Le Signe du Lion où "il incarne la raison, l"amitié fidèle et même la morale" (Noël Simsolo) et Jean-Luc Godard, avec À bout de souffle où Van Doude interprète son propre rôle, qui le propulsent dans ce qui va être la Nouvelle Vague : « Les acteurs font partie de la foule. [...] Personne ne prête la moindre attention à Jean Seberg et à Van Doude et pourtant, c'est ainsi que Jean-Luc Godard et quelques autres ont accompli une révolution esthétique »[6]
En 1971 il a joué au Théâtre des Ambassadeurs la pièce d' Arthur Miller Incident à Vichy, créée en France dans la mise en scène de Michel de Ré avec Sacha Pitoëff. Ce fut un évènement théâtral considérable que les critiques consacrèrent dans l'unanimité (note 5).
1971 : Incident à Vichy d'Arthur Miller, création en France, mise en scène Michel de Ré, théâtre des Ambassadeurs, avec Sacha Pitoëff, Rôle : le Major allemand
↑Interview du 20 juillet 1979 par Alberte Robert, in Portrait d'un Chevalier, Gérard Philipe, Antenne 2, 1979.
↑Jacques Siclier, extrait de La Nouvelle Vague ?, éditions du Cerf, 1961, page 47, photo Impéria Distribution (Jean Seberg avec Van Doude enlacés sur les Champs-Elysées).