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des poumons vers le cœur : les veines pulmonaires transportent le sang riche en dioxygène afin qu'il soit redistribué dans l'organisme dans la circulation systémique. Il s'agit de la « petite circulation » (circulation pulmonaire) ;
des autres organes vers le cœur : les autres veines transportent le sang pauvre en dioxygène et chargé en dioxyde de carbone, afin qu'il soit réoxygéné par les poumons dans la circulation pulmonaire. Il s'agit de la « grande circulation » (circulation générale ou systémique).
Leur compliance est 24 fois supérieure à celle des artères[1]. Ces veines peuvent donc contenir de grands volumes à de faibles pressions. Cette propriété est la capacitance veineuse. C'est dans les veines qu'on trouve le volume de sang le plus important de tout le système cardio-vasculaire. Ces vaisseaux font office de réservoir de sang.
Les intima des veines participent à la formation des valvules qui imposent le sens de circulation du sang et favorisent le retour veineux.
D'une part, nous avons les veines supra-cardiaques (au-dessus du cœur), qui assurent le retour veineux à l'aide de la gravité. D'autre part, nous avons les veines infra-cardiaques (en dessous du cœur), qui retournent le sang au cœur par le biais de trois facteurs principaux :
L'incompressibilité du sang ;
Les éléments autour des veines qui peuvent augmenter la pression sanguine (exemple : muscles) ;
Les valvules.
Ces valvules fragmentent la colonne de pression dans les veines et empêchent le sang de « revenir en arrière » en servant de clapet. De ce fait le sang fait toujours le même trajet mais peut l'effectuer en plusieurs fois.
Les parois des veines sont élastiques.
Tout comme les artères, les veines sont constituées de trois couches (ou tuniques), avec, de l'extérieur vers la partie la plus interne :
La media, une couche centrale, qui est surtout composée de tissu musculaire lisse mais aussi de collagène et d'élastine ;
L'intima, la couche la plus profonde d'une artère, tapissée de l'endothélium. Elle assure l'étanchéité du vaisseau.
Cependant, il n'y a jamais de limitante élastique, propre à l'artère musculaire, et à l'artère élastique (grosses artères), et délimitant habituellement la media de ces artères.
Description
Veinules
Leur diamètre est compris entre 0,2 et 1 mm et leur structure est assez rudimentaire.
Elles possèdent une intima limitée a une couche de cellule endothéliales pavimenteuses, pas de tissu conjonctif sous-endothélial, une media très mince présentant quelques couches de cellules musculaires lisses, reposant sur un tissu conjonctif assez développé : c'est l'adventice.
Veines de moyen calibre
Ce sont des veines de diamètre inférieur ou égal à 1 cm, leur intima comporte cette fois sur une fine couche de tissu conjonctif sous-endothélial, sur laquelle reposent les cellules pavimenteuses.
La media est moyennement développée, et est constituée de cellules musculaires lisses disposées de manière concentrique par rapport au vaisseau.
L'adventice est très épaisse et contient des cellules musculaires lisses cette fois disposées longitudinalement par rapport à l'écoulement sanguin.
Ces veines possèdent le système de valves (ou valvules), empêchant la circulation veineuse à contre-sens et donc s'opposant à la force de gravité qui pousse le sang vers les membres inférieurs.
Veines de gros calibre
Ce sont les veines les plus proches du cœur, de diamètre supérieur à 1 cm.
On a une intima classique, comportant une couche de tissu conjonctif plus épaisse que pour la veine de moyen calibre. La media est moyennement développée, comporte des cellules musculaires lisses, disposées de façon concentrique par rapport au vaisseau. On a enfin une adventice très épaisse, de tissu conjonctif présentant des faisceaux musculaires lisses, disposées longitudinalement par rapport au flux sanguin. Elles comprennent les veines caves inférieure et supérieure. Ces veines ne présentent pas des valves.
Système de valve
Les veines infra-cardiaques de petit et moyen calibre possèdent ce système de lutte contre la pesanteur. Les valves sont constituées d'un tissu conjonctif dense, surmonté de cellules endothéliales, correspondant à un repli de l'intima.
Elles permettent la circulation du sang dans le sens organe/cœur mais empêchent le reflux veineux.
Embryologie
Pendant la vie fœtale, elles se décomposent en quatre paires de veines principales :
veines vitellines ;
veines ombilicales ;
veines précardinales ;
veines postcardinales.
Vascularisation des veines
La vascularisation des veines est permise par l'existence de vasa venorum, analogues aux vasa vasorum présents au niveau des artères.
Pathologies
Veinite ; c'est l'infection, relativement fréquente, d'une veine près de l'endroit de sa perforation par un cathéter (plaie iatrogènes)[2] ou après une opération de sclérose de varices. Le risque de veinite augmente quand les bonnes pratiques d'hygiène ne sont pas respectées lors de la pose et/ou de l’entretien des cathéters (hygiène rigoureuse : protocole des quatre temps pour la pose d’une voie veineuse périphérique, lavage des mains (ou application d'une solution hydroalcoolique) avant manipulation, utilisation quotidienne des compressesbétadinées pour les manipulations des lignes de perfusion, pose immédiate de bouchon après chaque perfusion...)[3]. La sangsue médicinale pourrait être un moyen de traiter la veinite[4].
↑Arthur Guyton, John Hall, Textbook of Medical Physiology, 11e édition, 2006, chapitre 15 « Vascular Distensibility and Functions of the Arterial and Venous Systems », pages 171-180
↑Troupel S & al. (2017) Pratiques et veinites. Médecine et Maladies Infectieuses, 4(47), S156.
↑La Sangsue : Un Nouveau Moyen Pour Le Traitement Des Veinites ? (Conference abstract J07) ; Médecine et Maladies InfectieusesVolume 35, Supplement 2June 2005Page s193 (lien)