Vela X-1 fut découverte comme source de rayons X lors d'un relevé du plan galactique effectué par le satellite artificielUhuru en 1971[6], qui révéla un peu moins d'une trentaine de sources dont une partie était déjà connue (comme la Nébuleuse du Crabe). Ces sources font pour la plupart partie des sources de rayons X les plus étudiées encore aujourd'hui, du fait de leur éclat qui permet des analyses plus fines.
Composition
L'étoile du système est une supergéante bleue de type spectral B0 Ia, ayant un diamètre 30 fois supérieur à celui du Soleil, soit environ 45 millions de kilomètres, et de 23,1±0,2 masses solaires[3].
La période orbitale du couple est de 8,964 jours et l'émission X du voisinage de l'étoile à neutrons est éclipsée durant deux jours environ à chacune de ses orbites. La période de rotation de l'étoile à neutrons est d'environ 283 secondes, fluctuant de manière erratique autour de cette valeur. Cette valeur élevée par rapport à la période de rotation d'un pulsar isolé est caractéristique des binaires X à forte masse, la masse arrachée par l'objet compact à son étoile compagnon se faisant par le phénomène de vent stellaire, qui n'apporte pas de moment cinétique à celui-ci, et qui par conséquent ne permet pas d'accélérer sa rotation.
Vela X-1 présente un intérêt élevé pour l'étude des étoiles à neutrons, car sa masse peut être évaluée de façon relativement fiable, et elle s'avère être une des plus élevées connues, de 1,88±0,13 fois supérieure à celle du Soleil[3]. Une telle valeur est susceptible de permettre d'exclure certains modèles de structure interne d'étoiles à neutrons, qui prédisent le cas échéant une masse maximale à ces objets inférieure à 1,7 masse solaire.
↑ ab et c(en) J. R. Ducati, « Catalogue de données en ligne VizieR : Catalogue of Stellar Photometry in Johnson's 11-color system », CDS/ADC Collection of Electronic Catalogues, 2237, 0, (Bibcode2002yCat.2237....0D)
↑ ab et c(en) H. Quaintrellet al., The mass of the neutron star in Vela X-1 and tidally induced non-radial oscillations in GP Vel, Astronomy and Astrophysics, 401, 313-323 (2003), astro-ph/0301243 Voir en ligne.