Le Vereinsthaler ((de) ou Vereinstaler, « thaler de l'Union ») est l'ancienne monnaie officielle de l'union monétaire confédérant, dans le cadre du Zollverein, les différents États allemands avant l'unification monétaire de 1873 et l'empire d'Autriche avant 1868.
Histoire monétaire
La Confédération germanique fondée en 1815, avait institué une première forme d'union monétaire, le Konventionsthaler, reposant sur un thaler d'argent calculé comme étant le dixième d'un marc de Cologne de 233,3 g d'argent fin. Après 1837 et la création du Zollverein, le royaume de Prusse, sans rompre totalement avec ce système tente d'imposer un thaler prussien, qui représente désormais le quatorzième du marc de Cologne. Après la période révolutionnaire de 1848-1849, les États germaniques du Nord et du Sud se retrouvent de nouveau le 24 janvier 1857 autour de la nécessité d'une monnaie commune pour des raisons commerciales : le Vereinsthaler est le fruit de cette nouvelle union monétaire, et vaut exactement 1/30e d'une livre métrique d'argent pur (500 g). L'Union latine signée en 1865 autour du franc français, fait figure de réponse, sauf que ce dernier repose sur un système bimétallique et l'étalon-or[1],[2].
Par convention, le thaler contient 16,6666 g d'argent pur (soit 18,52 g d'argent à 900 millièmes) et est divisé en 30 Silbergroschen et 360 pfennigs. Chaque pièce doit porter sur l'une de ses faces la mention « XXX eine Pfund fein » (i.e. « le trentième d'une livre d'argent fin »).
En Prusse, il équivaut à 3 marks. En Autriche et en Hongrie, il équivaut à 1,5 florin. En Bavière, il vaut 1,75 florin.
Chacun des États souverains au sein de l'union monétaire peut continuer à frapper ses propres monnaies divisionnaires.
↑Albert E. Jansen, Les conventions monétaires, Université de Louvain, 1911 — lire en ligne.
↑(de) Wolfram Fischer, Wirtschaft und Gesellschaft im Zeitalter der Industrialisierung : Aufsätze, Studien, Vorträge, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 1972, p. 118, 125.