Entraîneur au sang chaud, ses écarts lui vaudront de nombreuses sanctions et son parcours est un peu plus chaotique, ayant été régulièrement été démis de ses fonctions en cours de saison.
Biographie
Parcours de joueur
Né en 1961,à Cetinje en Yougoslavie (aujourd'hui au Monténégro), il effectue une carrière sportive pleine, débutant tout d'abord au RK Lovćen Cetinje, puis en jouant 9 saisons durant au Metaloplastika Šabac, dont la plupart des joueurs jouaient aussi pour la Yougoslavie dans les tournois internationaux. De ce fait, combinant la qualité extraordinaire de l'équipe avec une synchronisation collective presque parfaite, Vujović remporte avec son club consécutivement 7 Championnats de Yougoslavie entre 1981 et 1987 et remporte la Coupe des clubs champions en 1985 et 1986 .
Avec l'équipe nationale, pour sa première compétition internationale, il remporte la médaille d'argent au championnat du monde 1982. Vainqueur des Jeux olympiques 1984 à Los Angeles face à une faible concurrence du fait du boycott d'une quinzaine de pays du bloc communiste, Vujović et les Yougoslaves démontrent que leur titre n'est toutefois pas usurpé puisqu'ils deviennent champions du monde en 1986 puis remporte la médaille de bronze aux Jeux olympiques 1988 à Séoul.
À la fin des années 1980, du fait notamment des troubles apparaissant peu à peu en Yougoslavie, Vujović choisit de s'expatrier[2]. Il devient ainsi le joueur le plus désiré de l'époque et il était clair qu'il allait jouer dans le championnat le plus compétitif. L'Atlético de Madrid et le FC Barcelone se sont efforcés au cours des années 1987 et 1988 pour obtenir sa signature. Tandis que l'Atletico Madrid avait officiellement annoncé sa signature en [3], Barcelone a continué à déployer ses efforts pour enrôler le génie yougoslave. Finalement, après avoir payé 10 millions de pesetas au Metaloplastika[2], Vujović a été présenté en Catalogne en [4], épilogue d'une lutte acharnée entre les trois clubs concernés.
Avec le Barça, Vujović a gagné quatre Championnats, une Coupe du roi et une nouvelle Coupe des clubs champions en 1991. Malheureusement, il se déchire un ligament, stoppant une carrière qui ne sera jamais la même par la suite. Malgré tout, Vujović rejoint en 1993 le BM Granollers où il a continué à apporter toute sa classe pour aider le club à remporter la Coupe de l'EHF en 1995. Il met alors un terme à sa carrière après cet ultime titre.
Quelques jours après avoir annoncé sa retraite en tant que joueur, Vujović a été appelé par Metaloplastika de devenir leur entraîneur. Véritable globe trotter, Vujović effectuera en tant qu'entraîneur de nombreuses piges, plus ou moins longues avec de nombreux clubs européens.
En tant qu’entraîneur, la victoire en coupe des Coupes acquise en 2002 avec Ciudad Real demeure à la fois sa plus brillante réussite et son plus grand échec. En effet, il affronte en finale de la compétition le SG Flensburg-Handewitt. Lors de la finale aller remporté 31 à 22, de nombreuses violences et altercations eurent lieu, notamment de la part de Vujović qui est suspendu de toute fonction officielle pendant 2 ans[5],[6]. Ce titre a donc un goût amer pour Vujović qui doit donc quitter la nouvelle étoile montante du handball espagnol.
Entraîneur au sang chaud, ses écarts lui vaudront de nombreuses autres sanctions. Ainsi, le , lors d'un match de coupe des Coupes avec le Vardar Skopje face aux Kadetten Schaffhouse, il insulte et s'en prend aux arbitres, ce qui lui vaut une suspension d'un an et 3000€ d'amende[7]. Quatre ans plus tard, jour pour jour, il récidive en coupe EHF face à Magdebourg en proférant insultes et menaces envers les arbitres et est sanctionné de deux matchs et 4000€ d'amende[8]. Enfin, à la suite des incidents ayant émaillé la finale du championnat de Macédoine 2012-2013 qu'il remporte avec le Vardar Skopje face au RK Metalurg Skopje, il est suspendu un an par la fédération monténégrine[9].
En septembre 2014, il est nommé entraîneur du RK Zagreb[11], club croate de nouveau ambitieux après l'arrivée d'un nouveau sponsor. Rassuré sur l'ambition des dirigeants croates, son contrat a été prolongé jusqu'en 2018[12].