Elle est située à l'ouest de l'agglomération de Chambéry, sur le versant est de la chaîne de l'Épine.
Géographie
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes
Situation
Vimines est une commune de 1 423 hectares située à 6 km au sud-ouest de Chambéry, préfecture du département de la Savoie.
Elle est composée d'un chef-lieu et de plusieurs hameaux et lieux-dits répartis sur les premiers reliefs de la chaîne de l'Épine, chaînon méridional du massif du Jura, ce qui lui vaut une altitude minimale de 320 mètres contre 245 mètres pour Chambéry.
En outre, le territoire de la commune s'étend jusqu'à la crête du massif de l’Épine, lui conférant ainsi un dénivelé de plus de 1 000 mètres, pour une altitude maximale de 1 378 mètres.
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Hydrographie
Le territoire de la commune est bordé par la l'Hyères, un affluent de la Leysse.
Voies de communication et transports
Voies routières
L'accès principal pour se rendre sur la commune de Vimines est la D 1006 (ex-nationale 6). La route, axe principal venant de Lyon et rejoignant l’Italie via le col du Mont-Cenis, longe Vimines au niveau de sa limite commune avec Saint-Cassin dans le val de Couz, du sud-ouest au nord-est. Elle passe ainsi en contrebas du chef-lieu et des principaux hameaux, situés plus hauts sur les reliefs du massif de l'Épine. Des routes départementales et communales permettent donc de rejoindre directement les zones habitées de la commune au départ de la D 1006.
La commune de Vimines voit passer la ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry reliant notamment Lyon à Chambéry via le nord-Isère. La ligne est toutefois couverte sur l’ensemble du territoire car son passage sur la commune correspond à la majeure partie du tunnel ferroviaire de l’Épine dont l’entrée du versant est débute, à quelques mètres près, au niveau de l'entrée dans la commune (en arrivant de Chambéry). L'entrée ouest se situe pour sa part sur la commune d'Aiguebelette-le-Lac.
Bus
Le territoire communal est desservi par une ligne du réseau de Synchro bus. Il s’agit de la ligne 17 , qui dispose de son terminus dans la commune après y être entré par le sud-est. Elle relie Vimines au collège Henry Bordeaux, situé à Cognin, et dessert dix arrêts sur le territoire désertier ("Monzin",“Stade Vimines”, “Le Thêt”, “Plantées Dessus”, “Le Château”, “Vimines Chef-Lieu”, “Pierre Baisse”, “Jovinal”, “Les Perriers”, “Montée Vimines” et “Autrain”).
En heures creuses, cette ligne est assurée en Transport à la demande, ce qui permet, en réservant son trajet jusqu’à deux heures avant l’heure souhaitée, d’être récupéré par un bus et déposé à l’arrêt Forgerie (à Cognin), d’où la ligne D assure des départs vers le centre-ville de Chambéry.
Le dimanche et les jours fériés, aucun bus ne circule dans la commune.
Au , Vimines est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Chambéry[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant 35 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (45,1 %), zones agricoles hétérogènes (29 %), prairies (25,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Les formes anciennes pour Vimines sont Viminis ou Vimenis[7],[8]. On trouve ainsi dans les actes Ecclesia de Vimenis (vers 1100, dans les cartulaires de l'église Cathédrale de Grenoble), de Viminis (1199), Parochia de Vimenis, Curatus de Vimenes, Ecclesia de Vimenis (1340), Ecclesia de Vimenes (1356), Curatus Vimenarum (1414), Vimines (1546) ou encore Vimène (1573)[9]. Le chanoine Gros souligne que le toponyme est toujours au pluriel dans les anciens textes[9].
L'origine du toponyme est le mot latin Vimen qui désigne l'osier, et qui donné localement vimina, soit l'oseraie, là où il y a beaucoup d'osiers[7],[8],[9].
Certains auteurs ont pu voir dans le toponyme la perpétuation de la qualification de voie mineure (via minor) d'un chemin passant par ce territoire. L'abbé Ducis, dans son Mémoire sur les voies romaines de la Savoie (1861), précise « Quelle que soit la valeur très contestable de cette étymologie »[10]. L'abbé Gros n'aborde pas cette hypothèse. Plus récemment cependant, Bernard Kaminski (2017), érudit local, indique dans un article que la Via Minime, en note, « a donné son nom au village éponyme »[11].
Parmi les nombreuses théories sur le passage des Alpes par Hannibal en 218 av. J.-C., Aimé Bocquet, tenant du franchissement par le col du Petit-Saint-Bernard, fait passer l'armée d'Hannibal par le défilé de Vimines-Saint Cassin, et y situe le premier combat contre des Gaulois[13].
Les chevaux et les éléphants eurent de grosses difficultés comme le souligne Polybe : « Le passage était, en effet, non seulement étroit et rocailleux, mais encore escarpé. » Les Gaulois du bassin de Chambéry et de l'oppidum de Saint-Saturnin auraient profité du désordre pour piller la colonne. Hannibal les combattit puis les détruisit dans la plaine. Cela lui permit selon Polybe de mettre la main sur des vivres et du bétail qui assurèrent deux à trois jours de ravitaillement mais l'armée dut se reposer un jour entier pour récupérer ses forces.
Une église est mentionnée dès le XIIe siècle, dédiée à l'Assomption de la Vierge. L'église actuelle a été reconstruite à proximité en 1873.
Cette commune est essentiellement agricole ; culture des céréales et de la vigne, puis élevage de bovins. Au début du XXe siècle, meuniers et carrière ferment. Ces carrières dont était extrait du marbre à coloration rouge et jaune, semblaient exploitées depuis l'Antiquité, et avaient fourni les pierres de la façade de l'hôtel de ville de Lyon[14].
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal de Vimines se compose du maire, de cinq adjoints et de 13 conseillers municipaux.
Voici ci-dessous le partage des sièges au sein du conseil municipal :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2022, la commune comptait 2 304 habitants[Note 4], en évolution de +15,43 % par rapport à 2016 (Savoie : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
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Économie
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[20],[21].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
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Ségolène Malleret (1921-1987), résistante et femme politique française, y est enterrée.
Voir aussi
Bibliographie
Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN978-2-7171-0229-1), p. 164-166. ([PDF] lire en ligne)
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Chambéry comprend deux villes-centres (Aix-les-Bains et Chambéry) et 33 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Bernard Kaminski, « La voie impériale romaine de Labiscone au col Saint-Michel », juin 2017, 14 pages (article accessible sur le [PDF] site grehcognin.fr ou sur le site docplayer.fr).
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23