Wingersheim est située à 25,8 km au nord-ouest de Strasbourg, non loin de Hochfelden (6,3 km)[1]. Wingersheim se situe à la limite Nord-Est du Kochersberg près de Brumath (5,6 km) et de Mommenheim (4,1 km).
Les plus anciennes traces d'occupation humaine sur le ban de Wingersheim remontent à une période de l'âge du bronze final. Des tombes plates d'incinération, découvertes au début du XXe siècle dans la sablière Lehmann, permettent de dater cette présence de Protoceltes entre 1000 et 900 ans avant Jésus-Christ. Le rite funéraire de ces peuplades consistait à incinérer le ou les défunts sur un bûcher, de recueillir les cendres dans de petits gobelets en céramique biconique à haut col, de placer ces gobelets dans un autre vase biconique plus grand, de couvrir ce dernier d'un couvercle puis de l'enfouir en pleine terre. On pouvait ainsi trouver plusieurs vases de toutes tailles dans une même sépulture.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[4],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 1 173 habitants, en évolution de +1,21 % par rapport à 2008 (Bas-Rhin : +1,68 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Église Saint-Nicolas : la tour-clocher du XIIIe siècle avec toit en bâtière abritait le chœur des deux premières églises. Nouveau chœur et nef construits en 1768 et bénédiction du gros-œuvre par le chanoine Jean-Georges Loyson (petit-fils de Jean Loyson) le .
Orgue de 1782 par le facteur Nicolas Tollay. C'est le seul orgue alsacien provenant de ce facteur d'orgue lorrain, ce qui fait sa célébrité régionale.
Mairie de 1790 avec étage à colombage et toit à la Mansart.
Monument aux morts inauguré le .
Vierge à l'Enfant (année 2004), sculpture en grès des Vosges de Christian Fuchs de Niederhaslach.
Croix du Christ érigée en 1950 et restaurée en . Elle domine le village à l'ouest, sur la colline du Reinhardsberg.
Le sentier du Houblon attire tous les étés des touristes qui viennent découvrir les houblonnières.
Église Saint-Nicolas.
Vue intérieure de la nef vers la tribune de l'orgue Tollay (1782).
Synagogue (1875).
Ferme (XVIIIe), 1 rue de la Victoire.
Personnalités liées à la commune
Jean Loyson, né en 1643 à Kirrwiller d'une famille de marchands de sel de la région de Château-Salins / Écoutète (Schultheiss) de la communauté villageoise en 1671 / Économe du chapitre des chanoines de Neuwiller-lès-Saverne / par lettres patentes du , pourvu de la charge de procureur du roi Louis XIV près du Grand-Bailliage de Haguenau. Décédé le à l'âge de 63 ans et inhumé à Wingersheim (plaque funéraire sur un mur de la tour du clocher). Le corps du défunt était inhumé sous une dalle portant le numéro 1, à l’intérieur de l'église, devant le chœur, entre les deux autels latéraux. Pour avoir eu le privilège d’être inhumé dans l’église, Jean Loyson en était certainement un bienfaiteur. L'épitaphe en allemand archaïque du début du XVIIIe siècle peut se résumer ainsi : « 12 ans, procurateur du Grand-Bailliage de Haguenau / 20 ans, économe de la collégiale de Neuwiller / 30 ans, Schultheiss de Wingersheim ; Anna Schott sa veuve, père Nicolas Loyson de la société de Jésus (jésuite), Laurent avocat à la cour de Colmar, Christian et Salomé enfants mineurs avec Laurent Loyson, Marie et Marguerite moniales à Sainte-Marguerite Strasbourg, pierre érigée en l'honneur de leur père bien-aimé ».
Alain Bashung a passé les premières années de sa jeunesse dans la ferme dite « 's Baschungs » chez sa grand-mère adoptive (côté paternel) Élisabeth Battenstein, née le à Düsseldorf.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
↑Lion 1906, « Orthodromie », sur www.lion1906.com (consulté le )