C'est un lanceur très adroit, fort d'une expérience de plus de 50 matchs en coupe d'Europe avec l'US Colomiers et le Stade toulousain. Il arrête sa carrière de joueur à l'issue de la saison 2006-2007 où le Stade toulousain est éliminé en demi-finale du Top 14. Il est alors rapidement nommé entraîneur adjoint chargé des avants du club, prenant la place de Serge Laïrle. Il travaille sous la direction de Guy Novès.
En 2012, il devient entraîneur des avants de l'équipe de France au côté du nouveau sélectionneur Philippe Saint-André. En 2016, le nouveau sélectionneur, Guy Novès, le conserve à ce poste. Il est limogé avec l'ensemble du staff de Guy Novès en . De à juin 2022, il est manager de l'Aviron bayonnais puis entraîneur adjoint au sein de l'équipe sud-africaine des Sharks de Durban la saison suivante.
La saison suivante, il joue de nouveau la finale de la Coupe d'Europe qui se déroule cette fois au Stade de Twickenham à Londres face aux London Wasps. William Servat lui est alors préféré au talonnage, il commence le match sur le banc avant de le remplacer à la 59e minute. Les Anglais l'emportent sur le fil 27 à 20, à la suite d'une erreur de Clément Poitrenaud, empêchant les Toulousains de gagner un deuxième titre consécutif.
En 2005, ils arrivent à se qualifier une troisième fois consécutive en finale de Coupe d'Europe face au Stade français. Il commence le match sur le banc avant de remplacer William Servat à la 65e minute. Les Haut-garonnais sont de nouveau champion d'Europe en s'imposant 12 à 18 après prolongation.
Joueur en équipe nationale
Longtemps pressenti chez les Bleus, c'est à l'occasion des test matchs de , à la suite de son titre de champion de France, qu'il est sélectionné pour la première fois. Il fête sa première sélection en remplaçant Raphaël Ibañez face à l'équipe d'Australie le .
Dès le tournoi qui suit, il profite du retour de blessure de ce dernier pour être titulaire lors du match d'ouverture face à l'Italie. Blessé à son tour, il ne participera pas à la suite de la compétition, qui voit l'équipe de France remporter le grand chelem.
Ouvrant le poste à la concurrence, le sélectionneur lui préférera Olivier Azam l'été, et Jean-Baptiste Rué en novembre.
Ce dernier va d'ailleurs profiter d'un coup de tête de Bru à l'Agenais Labrousse, au terme du match Toulouse-Agen, en bas du bus Agenais, pour être appelé dans le tournoi. Suspendu, Yannick Bru promet son retour pour le Mondial. Sa reconquête du poste sera irrésistible. Il sera champion d'Europe et vice-champion de France. Concurrent direct de Rué, ce dernier effectue une pâle prestation face aux Argentins et Bru est sélectionné pour le Mondial, après deux matchs de haut-niveau face à l'Argentine et la Nouvelle-Zélande. Bernard Laporte admettra même que les deux talonneurs sélectionnés sont très proches.
Après avoir été titulaire deux matchs de préparation sur trois, Bru alterne avec Ibanez au poste de talonneur pour le Mondial. Capitaine face aux USA, il marque même son seul essai international. Cependant, le sélectionneur lui préfère Raphaël Ibañez pour les quarts et demi-finales. Faisant une rentrée chaque fois appréciée, Yannick Bru est titulaire et capitaine pour la dernière fois, lors de la petite finale face aux Blacks.
Annoncé comme le successeur d'Ibanez, le sélectionneur lui préfère pourtant son jeune coéquipier à Toulouse, William Servat. Remplaçant pour le tournoi 2004, ses rentrées en jeu sont très appréciées, mais sa carrière internationale s'arrêtera sur ce second grand chelem.
En , il joue avec les Barbarians français à l'occasion d'un match opposant le XV de France, rebaptisé pour l'occasion XV du Président (afin de contourner le règlement qui interdit tout match international à moins d'un mois de la Coupe du monde), et les Barbarians français, composés essentiellement des joueurs tricolores non retenus dans ce XV présidentiel et mis à disposition des Baa-Baas par Bernard Laporte[4]. Ce match se déroule au Parc des sports et de l'amitié à Narbonne et voit le XV du président s'imposer 83 à 12 face aux Baa-Baas[5].
Entraîneur
Arrêtant sa carrière de joueur à l'été 2007, il devient, sous la direction de Guy Novès, entraîneur des avants du Stade toulousain en remplacement de Serge Laïrle. Pour lui, son métier consiste à « beaucoup discuter, échanger, trouver le bon mot pour chacun et faire preuve d'honnêteté pour dire toujours la vérité. En un mot, il faut aimer les joueurs »[6].
En , l'Aviron bayonnais annonce que Yannick Bru sera le nouveau responsable sportif du club à partir de la saison 2018-2019[9],[10]. Dès sa première saison, le club est champion de France de Pro D2[11] et remonte en Top 14[12].
En 2023, il rejoint l'Union Bordeaux Bègles en tant que manager[14]. Dès la première saison, il mène l'équipe en finale du Top 14, organisée exceptionnellement au Stade Vélodrome de Marseille, contre le Stade toulousain. Les bordelais ne parviennent cependant pas à inquiéter les toulousains d'Ugo Mola et s'inclinent sur le large score de 59 à 3.
Yannick Bru crée en 2003 une société de conseil, dont la clientèle est majoritairement constituée de sportifs professionnels[15]. En 2010, il déclare « Ce cabinet, c'est mon indépendance par rapport au monde du rugby professionnel, un univers passionnant mais qui peut se révéler abrutissant. »[6].
Notes et références
↑« Bru Yannick », sur www.itsrugby.fr (consulté le )