Yves Dieÿ est mobilisé durant la Première Guerre mondiale dans de 8e escadron du train. Blessé, il est hospitalisé à l'hôpital militaire de Montpellier. Il séjourne dans les hôpitaux de 1914 à 1922.
Il épouse Louise Marie Magdelaine Arias (1902, Saint-Maur-des-Fossés - 1986, Villeneuve-sur-Lot) le à Paris. D’origine martiniquaise, elle lui servira de modèle et lui permettra de construire sa réputation. Ils ont deux enfants enfants, Michelle (née le ) et Guy (né le ). Le couple divorce le .
Sociétaire du Salon des artistes français[3], il peint des nus et d'« élégants décolletés » que la carte postale a popularisés[4], des portraits et des natures mortes. Les sujets qui constituent son œuvre sont des scènes animées de Paris — qu'à l'instar d'Eugène Galien-Laloue il restitue à « l'âge des omnibus à chevaux »[5] —, de l'Île de Ré, d'Espagne, du Maroc et d'Algérie. Outre ces thèmes, son tempérament de voyageur s'énonce par la présence de ses œuvres dans les collections privées canadiennes[6].
Yves Dieÿ est médaillé et primé au Salon des artistes français. Il sera aussi sociétaire d’autres association de peinture, comme le Salon d'hiver, les beaux-arts de Nice, les orientalistes d’Alger et de Samothrace.
En 1940, Yves Dieÿ est animateur du Petit Salon de Montparnasse — une association de peintres professionnels — dans un atelier situé au 150, boulevard du Montparnasse.
Il travaille et expose en Belgique dans les années 1950 et 1960, avec « Les arts en Europe » notamment.
Yves Dieÿ est avant tout portraitiste. Il a un don particulier à faire ressortir l’âme des modèles et donnant une expression exceptionnelle aux yeux et aux lèvres[réf. nécessaire]. Il s'inspire essentiellement de la femme et montre une prédilection pour les nus sensuels, les figures féminines séduisantes.
Au-delà des nus, il peint ou dessine des scènes de la vie parisienne, mais aussi de nombreuses andalouses ainsi que des spectacles de marchés lorsqu’il voyage en Espagne au Maroc ou en Algérie.
Le fonds de son atelier est vendu à Paris à l'hôtel Drouot le [7].
Sentiments, poèmes enrichis de 19 compositions hors-texte par Yves Dieÿ, 250 exemplaires numérotés sur papier vélin à la forme, Philippe Gonin, libraire-imprimeur à Roubaix, 1938.
Exposition du musée des beaux-arts de la ville de Paris, 1944[10].
Réception critique
« Son talent de portraitiste lui a conquis un large public. Plusieurs portraits de la famille royale belge, dont celui de Léopold III, se trouvent présentement au château de Laeken. Sa facture est soignée et il aime la vie qui pour lui trouve aussi son expression dans les danses gitanes, espagnoles, et dans la grâce de l'attitude qu'il donne à ses modèles. La Camargue, avec ses courses de taureaux et ses flamants roses, est vraiment à ses yeux le haut lieu de la vie provençale. Mais il faut également souligner son intérêt pour l'Espagne dont le caractère unique est une grande source d'inspiration pour son sens du mouvement, de la danse et du pittoresque. » - Journal de l'amateur d'art[6]
↑Berger et Biloul sont tous deux professeurs de l'École des Beaux-arts de Paris. Louis François Biloul et Yves Dieÿ sont sociétaire du Salon des artistes français. Biloul en est aussi membre du jury en 1947.