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Zurkhaneh

Zurkhaneh ou zourkhaneh (prononcer "zourané" en français) (en persan : زور خانه, littéralement : "maison de la force") est le gymnase traditionnel iranien, dans lequel est pratiqué le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani ou Varzesh-e Bastani.

Une zurkhaneh au début du XXe siècle.
Une zurkhaneh à Yazd en 2016

Lieu

La Zurkhaneh en elle-même, se présente comme une fosse octogonale d'environ 1 m de profondeur, dans laquelle sur un sol de terre battue, s'entraînent les athlètes pahlevan. À la différence de la gymnastique pratiquée en Occident, les exercices constituent un véritable sport collectif cumulant épreuves physiques et de souplesse, rituels spécifiques, et respect de règles morales et éthiques. Les Pahlevan évoluent au rythme du son d'un tambour joué par le morshed ou guide, lui-même assis à une place surélevée dans la salle.

Pratique ancienne

La zurkhaneh est donc plus qu'un lieu consacré à l'exercice de la force physique ou de l'adresse. La zurkhaneh et le Varzesh-e Pahlavani plongent leurs racines dans la culture iranienne pré-islamique. L'entraînement se fait avec un morshed (guide) qui donne le rythme musicalement et la direction spirituelle (par le chant).

Après la conquête arabe, sa pratique devint un temps clandestine et représenta alors une forme de résistance culturelle. Avec l'islamisation progressive de la société perse, cette résistance se mua en un soutien des valeurs chiites face au sunnisme. En outre, certaines qualités morales et valeurs chevaleresques sont requises de la part des pahlevans: courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète et aux imams.


Pratique actuelle

L'apogée des Zurkhaneh sous la dynastie Safavide, alors que le chiisme duodécimain devint religion d'état. Elles déclinèrent par la suite pour voir ressusciter un regain d'intérêt au début du XXe siècle, porteuses de valeurs nationalistes.

La pratique de la Varzesh-e Pahlavani est encore vivace dans les quartiers populaires de Téhéran, Ispahan, Yazd, ou d'autres villes d'Iran. La pratique relève également d'une philosophie de vie, de spiritualité, de morale religieuse pour le développement personnel, l'humilité, la modestie, avec une touche de mysticisme qui se nourrit de l'islam soufi, et de l'écoute de la lecture du Livre des Rois, particulièrement concernant Rostam le chevalier.

Voir aussi

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