Les premiers contacts entre l'Église nestorienne de l'Orient et l'Église de Rome se produisirent au XIIIe siècle au cours des ambassades dominicaine et franciscaine vers les Mongols lancées par Innocent IV[4]. Ils se poursuivirent lors des tentatives de rapprochement diplomatique entre les "Francs" et les Mongols installés au Moyen-Orient. Ainsi, en 1289, le moine assyrien Rabban Bar Sauma, rapporta de sa mission en Occident une lettre du pape Nicolas IV au catholicos Yahballaha III (1281-1317). En 1290, Yahballaha reçoit le dominicain Ricoldo da Monte Croce ; il écrit en 1302 à Boniface VIII.
En 1340, les nestoriens résidant à Chypre entrèrent en communion avec Rome[5]. L'Union fut réitérée au concile de Florence, par le décret Benedictus du . Les nestoriens convertis au catholicisme adoptèrent le nom de "chaldéens".
Au XVIe siècle, des évêques indignés par la transmission héréditaire du patriarcat d'oncle à neveu adoptée en 1450, refusèrent, en 1552, l'autorité du patriarche Simon VII Ishoyahb et élurent, malgré lui, l'abbé Yohannan Soulaqa comme patriarche. Il fut envoyé à Rome pour demander la consécration épiscopale et la communion avec le Saint-Siège. Le pape Jules III l'ordonna évêque et le proclama "Patriarche des assyriens orientaux à la présidence de l'Église catholique de Mossoul en Assyrie". L'Église catholique a par la suite changé le titre patriarcal par "patriarche des chaldéens" en conformité avec les précédents convertis à Chypre un siècle plus tôt.
Le retour de Simon VII en Orient provoqua de vives querelles ; lui-même fut exécuté en 1555 et sa communauté fut en grande partie réintégrée à l'Église assyrienne ; il s'ensuivit une période troublée où catholiques et nestoriens se combattirent avec acharnement.
Ce n'est qu'en 1830 que la situation se stabilisa, avec la confirmation par Pie VIII de Jean Hormizdas comme patriarche de Babylone des Chaldéens, sous le nom de Youhanan VIII Hormez, avec son siège à Mossoul. Les catholiques devinrent largement majoritaires parmi les Assyriens, mais souffrirent lourdement du génocide de 1915, perdant 70 000 fidèles ; il en résulta un mouvement des Chaldéens vers le sud, et le siège patriarcal fut finalement transféré à Bagdad en 1950.
En 1994, Jean-Paul II signa un accord christologique avec le patriarche assyrien Mar Dinkha IV Khanania, mettant fin à la controverse nestorienne, ce qui améliora spectaculairement les relations entre les chaldéens catholiques et l'Église assyrienne, liens resserrés encore par les événements actuels et les violences islamistes qui pèsent sur l'ensemble de la chrétienté irakienne.
Relations avec l'Église apostolique assyrienne de l'Orient.
Par la « Déclaration christologique commune » de 1994, signée par le pape Jean-Paul II et le patriarche Mar Dinkha IV, le principal problème dogmatique existant entre l'Église catholique et l'Église assyrienne d'Orient a été résolu. Par conséquent, le rapprochement œcuménique entre l'Église chaldéenne et l'Église assyrienne d'Orient est parvenu à une nouvelle phase de développement.
Le , le patriarche Mar Raphaël Bidawid et le patriarche Mar Dinkha IV signent une liste de propositions communes dans le but de parvenir au rétablissement de la pleine unité ecclésiale entre les deux héritières historiques de l'antique Église de l'Orient.
Le , les synodes des évêques des deux Églises approuvent ce programme et le confirment par un Décret synodal conjoint. Les deux patriarches approuvent, avec l'appui de leurs synodes respectifs, une nouvelle série d'initiatives visant à promouvoir le rétablissement progressif de leur unité ecclésiale.
Le , un pape entre pour la première fois dans une église chaldéenne. Le pape François lors de son voyage en Géorgie se rend dans l'église Saint-Simon-Bar-Sabba de Tbilissi où il rencontre la petite communauté catholique chaldéenne et lit une longue prière [7].