À l'issue du premier tour du scrutin, le dimanche , quatre candidats ont été élus : Dominique Dousset (canton de Brou, conseiller général sortant membre de la minorité), Jean-Pierre Jallot (canton de La Ferté-Vidame, conseiller général sortant membre de la majorité), Luc Lamirault (canton de Thiron-Gardais, conseiller général sortant membre de la majorité) et Albéric de Montgolfier (président du conseil général sortant). Avec la réélection de trois de ses membres, qui s'ajoutent aux douze conseillers généraux membres de la majorité sortante dont le mandat n'était pas renouvelable en 2011, les élus du groupe « Gagner avec l'Eure-et-Loir » étaient d'ores et déjà majoritaires, détenant 15 sièges sur 29.
Globalement, les candidats soutenus par la majorité départementale, en particulier ceux membres de l'UMP, réalisent un score sensiblement supérieur à la tendance nationale (24,32 % en Eure-et-Loir contre 16,97 % au niveau national pour l'UMP). Il en va de même pour le Front national, qui totalise 18,23 % des voix (15,06 % au niveau national), presque à égalité avec le Parti socialiste (18,59 % en Eure-et-Loir contre 24,94 % au niveau national). Dans plusieurs cantons (Châteaudun, Maintenon), les conseillers généraux sortants de la minorité se retrouvent donc en ballottage incertain à défavorable au second tour, pendant que les candidats de la majorité sur les cantons qu'elle détient (Illiers-Combray, Janville, Châteauneuf-en-Thymerais) sont tous en tête du premier tour et en ballottage favorable. Il est à noter que le ministère de l’intérieur refusa d’enregistrer le Front de gauche parmi les « nuances politiques » lors de la communication des résultats, et qu'il faut donc additionner les scores du Parti de Gauche, du PCF et de quelques divers Gauche pour connaitre le résultat de la formation politique[2]. Le Front de Gauche en Eure-et-Loir (PG, PCF, alternatifs) totalise alors plus de 5, % des voix (10,38 % des voix au niveau national)[3].
Dix cantons connaîtront un second tour, dont celui de Nogent-le-Rotrou, où le sortant (divers gauche) a obtenu la majorité des suffrages, sans atteindre le seuil de 25 % des électeurs inscrits. Aucune triangulaire n'est possible, les duels opposant le plus souvent le candidat de la majorité départementale « Gagner pour l'Eure-et-Loir (GAEL) » à celui soutenu par la minorité de gauche, à l'exception du canton de Dreux-Sud (candidat socialiste opposé à un candidat du Front national) et celui de Châteauneuf-en-Thymerais (candidat du Mouvement démocrate-GAEL opposé à une candidate divers droite soutenue par une partie de l'UMP).
Concernant le positionnement des forces politiques et candidats ne pouvant se maintenir au second tour :
le Mouvement démocrate ne donne pas de consigne de vote, à l'exception du candidat sur le canton d'Illiers-Combray, qui apporte son soutien au candidat divers gauche pour le second tour[5],[6] ;
le candidat UMP non investi par son parti sur le canton de Châteaudun, appelle à voter pour le candidat UMP-GAEL restant en lice[8] ;
la candidat du Front national sur le canton de Châteauneuf-en-Thymerais appelle à ne pas voter pour Christelle Minard (candidate membre de l'UMP) au second tour[9] ;
la conseillère générale divers gauche sortante sur le canton de Chartres-Sud-Ouest ne donne pas d'indication de vote pour le second tour qui opposera le candidat UMP-GAEL à la candidate du PS ;
le candidat UMP sur le canton de Dreux-Sud ne donne pas de consigne de vote, appliquant la ligne arrêtée par Jean-François Copé au niveau national en cas de second tour opposant un candidat du Front national à celui du Parti socialiste[10].
↑Site internet de l'Echo républicain « Dès hier soir, sans ambiguïté, Sid-Ahmed Rouidi a appelé ses électeurs à reporter leurs suffrages sur Jean-Yves Panais. »
↑Site internet de L'Echo républicain « (...) la candidate frontiste appelle à ne pas voter pour Christelle Minard, dénonçant des "manipulations électorales malhonnêtes" (...) »
↑Site internet de L'Echo républicain « Pas question pour Mohamed Tabit d'appeler à un front républicain quelconque pour faire barrage au Front national. "Les électeurs ont le choix entre le feu du Front national et les cendres molles de Daniel Frard. À eux de choisir en conscience. Il faut aller voter, c'est un devoir républicain, mais de toute façon, je ne suis pas propriétaire des voix des électeurs." »