Les élections régionales en Sicile pour le renouvellement de l' Assemblée régionale sicilienne ont eu lieu le , avec un taux de participation de 74,4%.
L'alliance entre la Démocratie chrétienne et le Parti socialiste italien sort renforcée de ces élections, malgré l'émergence des scandales « tangentopoli », avec respectivement 39 et 15 sièges[1]. La DC dépasse même ses résultats précédents (elle obtient jusqu'à 60 % des voix à Caltanissetta, augmente son score de plus de 10 points à Enna et de près de 5 points à Catane, mais perd des voix dans son fief historique d'Agrigente), reléguant au second plan le PSI, qui visait la présidence de la région en surpassant les anciens communistes, et progresse dans la province traditionnellement communiste de Raguse mais recule à Palerme, où l'assesseur régional Salvatore Lombardo obtient plus de préférence que son leader Filippo Fiorino[2].
Les deux partis issus de la dissolution du PCI perdent 4 députés. Le PDS limite sa chute prédite mais perd toutefois plus de 8 points, s’effondrant dans les villes, résistant davantage dans les anciens bastions communistes, mais perd de l'influence à Caltanissetta face à la DC et à la concurrence de la Refondation communiste qui envoie un député à l'ARS grâce aux 3 % des suffrages régionaux[2].
Le nouveau parti de centre-gauche de Leoluca Orlando, La Rete, obtient 5 députés, notamment grâce à ses scores à Palerme et dans la province où il arrive en deuxième position à seulement 8 points de la DC avec un quart des suffrages, doublant le score des socialistes, quadruplant celui du PDS et ne s, seulement 8% de moins que les démocrates chrétiens[2].
Comme prévu, le MSI perd près de la moitié de ses voix et de ses sièges, les Verts, divisés, obtiennent à peine 1 %, les sicilianistes de l'ancien DC Ernesto Di Fresco la moitié, comme trois listes socialistes laïques unissant PSI, PLI et PRI[2].
Dans le camp laïc, le PSDI gagne 1,1 point, porté à Palerme par Carlo Vizzini et à Agrigente par Vincenzo Lo Giudice, et devance les Républicains qui subissent le retrait d'Aristide Gunnella voulu par Giorgio La Malfa, en passant de 5,1 % à 3,6 (auxquels s'ajoute le dissident Susinni Biagio élu avec le Mouvement républicain), et les libéraux stables avec 2,8 %[2].
Gouvernements
Le président sortant Rosario Nicolosi est réélu député régional mais vise la Chambre des députés. Au terme de ces consultations, le démocrate-chrétien Vincenzo Leanza, fort du plus grand nombre de préférences (plus de 100 000 voix dans sa circonscription), est élu président de la Région par une large majorité composée de la DC, du PSI et de PSDI[1]. Le PSI conserve la présidence de l'assemblée.
À partir de 1992, une période d'instabilité politique et sociale a commencé pour la Sicile, avec les massacres de la mafia et l'opération Mains propres qui a conduit à l'arrestation de nombreux parlementaires.
Sebastiano Burgaretta Aparo (succède à Giuseppe Gianni après le renoncement de Benedetto Brancati)
Biagio Cantone (succède à Santi Nicita)
Antonio Carullo (remplace Raffaele Lombardo, nommé assesseur, puis Giovanni Burtone, démissionnaire; et titulaire par décision de justice en 1996 du siège initialement attribué à Giuseppe D'Agostino)
Antonino Cicero (remplace Bernardo Alaimo)
Giuseppe D'Agostino (succède à Rosario Nicolosi; le siège est ensuite attribué à Antonio Carullo)