31 juillet : signature à Moscou du Start 1 (strategic arms reduction talks) entre l'Union soviétique et les États-Unis, prévoyant une réduction de 30 % des armements nucléaires stratégiques, c'est-à-dire de plus de 5 500 km de portée mais leur nombre va passer de 12 081 à 10 395 pour les États-Unis et de 10 841 à 8 040 pour l'Union soviétique.
29 mars : Amadou Toumani Touré instaure au Mali un régime de « Transition démocratique » et s'octroie la présidence du « Comité de Transition pour le Salut du Peuple » (CTSP) ; réhabilitation des « figures historiques du Mali moderne ». Alpha Oumar Konaré sera élu démocratiquement à la présidence en 1992. Cessez-le-feu entre le gouvernement malien et la rébellion touarègue.
21 mai (Éthiopie) : le colonel Mengistu Haile Mariam abandonne le pouvoir après la victoire des rebelles érythréens et tigréens contre l'armée régulière.
3-5 juin : conférence d'Abuja : les membres de l'OUA discutent de la création d'un projet de communauté économique africaine à développer en six phases d'ici 2025[11].
Ouverture à Bamako (Mali) de la « Conférence nationale » présidée par Amadou Toumani Touré, qui, en quinze jours, adoptera un projet de Constitution, un Code électoral, une Charte des partis politiques, ainsi qu'un texte sur l'état de la Nation !
12 décembre : Abuja devient la capitale fédérale du Nigeria, située dans un territoire fédéral de 7 315 km2, au centre du pays pour équilibrer les pouvoirs ethniques et religieux.
6 janvier : à Tamanghasset, signature entre le gouvernement du Mali et les représentants de la rébellion touarègue des accords mettant un terme à la rébellion de 1990-1991.
En mai : le FIS décide d'aller en grève pour protester contre le vote d'une nouvelle loi électorale et faire une pression sur le gouvernement de l'époque. Cette grève va cependant entrainer de violentes altercations entre les grévistes, les non-grévistes et les forces de l'ordre dans les grandes villes, notamment l'Alger et l'Oran.
En début Juin: Les manifestants du FIS occupent encore une fois les principales places publiques de la capitale. L'armée intervient alors et tire sur les émeutiers. On relève une centaine de morts. Instauration de l'État de siège et arrestation de milliers de manifestants islamistes. Le gouvernement Hamrouche démissionne le lendemain.
29 novembre : attentat contre une caserne militaire à Guemmar. 3 soldats tués.
1er avril, Argentine : loi de convertibilité de Carlos Menem qui arrime la parité de la monnaie nationale à celle du dollar, sur une base de un austral pour un dollar, supprimant tous les contrôles de change[19].
Plan du ministre de l'économie Domingo Cavallo contre l'inflation en Argentine : abaissement considérable des droits de douane, privatisations massives, réformes fiscales pour accroître les recettes et réduction des dépenses, convertibilité totale de l'austral en dollars à taux fixe (en 1992, le nouveau peso vaut un dollar), interdiction faite à la banque centrale de financer les déficits budgétaires par la création de monnaie, fin de l'indexation des salaires et des contrats financiers. Grâce au plan Cavallo, l'inflation chute de 800 % par an en 1990 à moins de 5 % en 1995—un taux néanmoins trop élevé pour un peso lié au dollar, d'où une détérioration de la balance des comptes courants, une augmentation du chômage, un ralentissement de la croissance très perceptible à partir de 1995. L'année suivante, Menem renvoie Cavallo.
Plus de 100 000 fonctionnaires perdent leur emploi en Argentine (1991-1992), allégeant la masse salariale de l'État de 10 % et 200 000 enseignants sont transférés à la charge des provinces.
10 mai (Brésil) : le second « Plan Collor », entraîne la démission du ministre de l'économie, Zélia Cardoso de Mello, et d'une grande partie de son équipe. Collor, face au milieu des entreprises et aux paulistes, nomme un banquier orthodoxe, Marcilio Marques, comme ministre de l'économie, qui parvient à négocier la dette extérieure mais ne vient pas à bout de la « stagflation ».
19 juin : Pablo Escobar, le chef du cartel de Medellín âgé de 41 ans, considéré comme l'un des plus grands[Par qui ?] criminels du XXe siècle, se livre aux autorités colombiennes et reçoit l'assurance de ne jamais être extradé vers les États-Unis. Impliqué dans l'assassinat de trois candidats à la présidence, d'un ministre de la justice, d'un procureur de la Nation, et de plus de 200 policiers, il bénéficiera d'une sécurité maximale dans la prison tout confort qu'il a lui-même choisi.
11 septembre : retrait d'une part des soldats soviétiques de Cuba.
25 septembre : Acte de New York. Début des négociations pour la fin de la guerre civile au Salvador (1991-1992). Elle a fait 80 000 morts en douze ans.
23 février : coup d'État militaire en Thaïlande. Une junte militaire renverse le gouvernement du général Chatichai Choonhavan, élu six mois auparavant et lui substitue un gouvernement civil provisoire. Début de la dictature du général Suchinda Kraprayoon.
12 mai (Népal) : le PCN gagne les premières élections multipartites organisées depuis trente-deux ans.
20 mai-15 juin : nouvelles élections en Inde[22]. Le Congrès remporte les élections, sans avoir la majorité absolue. Le BJP devient le second parti de l'Inde avec 119 sièges. Sonia, veuve de Rajiv Gandhi, ayant décliné l'offre de lui succéder à la tête du Congrès, Narasimha Rao est désigné comme président du Congrès, puis Premier ministre. Il choisit son gouvernement au sein du Congrès.
un Boeing 767 de la compagnie Lauda Air s'écrase en Thaïlande. Il s'agissait du vol 004. L'accident ne laisse aucun survivant parmi les 223 passagers et membres d'équipage.
23 juillet : fin de la guerre civile au Cambodge. Accord de paix entre les diverses factions cambodgiennes. Le pays est placé temporairement sous tutelle des Nations unies, qui est chargé de surveiller la démobilisation des forces armées, le retour des 370 000 réfugiés et la tenue d'élections libres.
Juillet-Août (Inde) : Le gouvernement de Narasimha Rao porte de 40 à 51 % la part de capitaux étrangers dans les entreprises indiennes. Le FMI promet alors un prêt de 6 milliards de dollars.
16 septembre (Philippines) : le bail de la base américaine de Clark (aérienne) et de la base navale de Subic Bay expire. Les États-Unis négocient avec le gouvernement de Cory Aquino pour en obtenir le renouvellement pour dix ans. Après d'âpres discussions sur le montant de l'indemnité annuelle, un traité est signé, mais il est rejeté par le sénat philippin, en dépit d'un assentiment populaire fondé sur les pertes d'emplois qu'occasionnerait la fermeture des bases. Comme au même moment l'éruption du volcan Pinatubo interdit l'utilisation de l'aéroport de Clark, les États-Unis acceptent de quitter la base, puis rendent un an plus tard Subic Bay, leur plus grande base navale à l'étranger.
17 septembre : les deux Corée adhérentes aux Nations unies, et les deux pays signent des accords en matière d'armement nucléaire et de réconciliation.
12 novembre : massacre au Timor oriental, perpétré par les troupes indonésiennes en novembre lors d'une manifestation pour l'indépendance (peut-être 200 000 morts sur 700 000 habitants). Les combats se poursuivent entre l'armée indonésienne et les partisans du Fretilin. Les négociations menées sous l'égide des Nations unies n'aboutissent à aucune solution tangible.
Les États-Unis installent une antenne diplomatique à Hanoï afin d'organiser la recherche des militaires américains portés disparus et d'amorcer le renouveau diplomatique.
Des relations plus cordiales reprennent entre le Vietnam et la République populaire de Chine sans que soit réglé un litige concernant les frontières maritimes entre les deux pays.
2 septembre : le Haut-Karabagh proclame son indépendance à la suite d'un référendum. À la fin de l'année les autorités azerbaïdjanaises répondent aux revendications nationalistes du Haut-Karabagh par l'abolition du statut d'autonomie. Les Arméniens répliquent en proclamant l'indépendance du Haut-Karabagh. Les combats s'intensifient (bombardements, blocus, vagues de réfugiés).
Résurgence de l'islamisme au Tadjikistan. Des milliers de mosquées sont construites. Des combats entre procommunistes et démocrates islamistes déchirent le pays, conduisant finalement à la démission du président Rahmon Nabiev (1991-1992), chef du parti communiste de la RSS tadjike au début des années 1980.
La population de l'Ouzbékistan comprend 72 % d'Ouzbeks, 8 % de Russes, 5 % de Tadjiks et 4 % de Kazakhs.
Au Kazakhstan, 40 % de Kazakhs coexistent avec 38 % de Russes, 6 % d'Allemands et 5 % d'Ukrainiens.
Proche-Orient
9 janvier : Tarek Aziz, ministre irakien des Affaires étrangères rencontre son homologue américain James Baker à Genève. Baker menace l'Irak d'un recours à la force. Entre le 10 et le 13 janvier, le Congrès des États-Unis donne tout pouvoir au président Bush pour utiliser les forces américaines en vue de libérer le Koweït.
25 janvier : l'Irak commence à déverser plusieurs millions de barils de pétrole dans le Golfe.
7 février : l'Irak déclenche l'incendie des puits de pétrole koweïtiens, gênant les offensives aériennes alliées.
15 février : jour butoir de la Résolution 678 du Conseil de sécurité des Nations unies. L'URSS envoie Ievgueni Primakov qui parvient à rouvrir le dialogue avec Saddam Hussein, qui accepte la résolution 660 mais demande en échange le retrait israélien des territoires et le départ des forces de la coalition du Golfe.
22 février : Primakov obtient un calendrier de retrait irakien du Koweït en trois semaines. Les États-Unis, qui veulent détruire le potentiel militaire irakien, demandent un retrait immédiat.
24 février : début de l'opération Sabre du désert : phase terrestre des opérations militaires alliées contre l'Irak (fin le 28 février).
Dans les jours qui suivent la libération du Koweït, le régime organise une campagne de répression contre les collaborateurs supposés des Irakiens, essentiellement les populations palestiniennes. Plusieurs milliers de personnes sont victimes d'exécutions sommaires, puis le gouvernement lance une action plus régulière avec jugements. 300 000 Palestiniens sont expulsés et se réfugient en partie en Jordanie.
Insurrection en Irak. La coalition ne marche pas sur Bagdad de peur de déstabiliser la région. Saddam Hussein se maintient au pouvoir en Irak et règne par la terreur. Sa garde républicaine restée intacte écrase les rébellions kurdes au nord et chiite au sud. Les insurgés chiites se replient sur l'Iran à la mi-mars.
6 mars : déclaration de Damas établissant une coopération et une coordination entre les États membres du Conseil de coopération du Golfe, la Syrie et l'Égypte. Une « force arabe de paix » destinée à « assurer la sécurité et l'intégrité des États arabes du Golfe » est mise en place.
Début avril, les Kurdes fuient par milliers d'Irak vers la Turquie.
5 avril : l'ONU réagit à la répression contre les Kurdes et les Chiites révoltés par Saddam Hussein par la résolution 688 qui exprime sa préoccupation pour le sort des populations civiles irakiennes et considère que la répression menace la paix et la sécurité de la région.
13 avril : les Américains lancent l'opération Provide comfort destinée à apporter une aide humanitaire aux Kurdes. Une zone d'exclusion aérienne est créée et les régions kurdes acquièrent une autonomie de fait, renforcée par les négociations entre les mouvements kurdes et le régime irakien. Les réfugiés kurdes peuvent rentrer. Les deux partis kurdes (PDK et UDK) entrent en rivalité pour le contrôle de la région.
Juillet (Liban) : les Palestiniens du Liban-Sud sont désarmés et l'OLP pratiquement interdite. L'entrée de l'armée libanaise dans la zone sous le contrôle de la FINUL entraîne la réaction d'Israël.
30 octobre : conférence de paix israélo-arabe, à Madrid, sous le parrainage des États-Unis et de l'URSS, et avec la participation de l'OLP, des israéliens, des Jordaniens et des Syriens, pour assurer la stabilité du Proche-Orient par le règlement pacifique du contentieux arabo-israélien. Les conversations qui se poursuivent à Washington n'aboutissent pas, car le Premier ministre israélien Yitzhak Shamir, obsédé par la sécurité de son pays, se montre de plus en plus méfiant vis-à-vis des États-Unis. Le gouvernement américain, furieux de la poursuite d'installation de colons juifs dans les territoires occupés, en vient à refuser sa garantie à des emprunts israéliens.
Égypte : épreuve de force des islamistes contre le régime, essentiellement en Haute Égypte. Le régime prolonge l'état d'urgence et proclame une loi « contre la subversion armée » ([23]).
Des manifestes accusant le régime d'avoir fait de l'Arabie saoudite un protectorat américain sont diffusés. Les opposants se regroupent dans un « comité de défense des droits légitimes » et exigent, au nom de la loi islamique, une véritable représentation politique et une participation au pouvoir. Le régime répond par une répression policière et contraint les opposants à s'exiler. Le roi Fahd tente une politique d'ouverture politique : le [24] il forme un conseil consultatif de 60 membres nommés, choisit dans les mêmes milieux sociaux que ceux des islamistes. Une loi fondamentale du royaume fixe pour la première fois le rôle de la monarchie et de la famille royale.
L'Arabie saoudite finance la moitié de l'effort de guerre, soit environ 50 milliards de dollars. Le royaume décide d'augmenter sa production en profitant de l'absence de l'Irak sur le marché et passe de 5,4 millions de barils par jour en 1990 à 8 millions en 1991. Ces mesures n'empêchent pas l'Arabie saoudite de connaître une crise financière, accentuée par des achats massifs et inconsidérés d'armements.
1er mai : publication de la troisième encyclique sociale de Jean-Paul II, Centesimus annus, qui conclut à la défaite du communisme, tout en refusant d'y voir la victoire du capitalisme.
Août : exode massif d'Albanais, 20 000 personnes au minimum, vers l'Italie du Sud. Le gouvernement répond par des mesures d'urgence suivies par des rapatriements forcés.
6 octobre (Portugal) : les conservateurs perdent 13 sièges aux législatives mais conservent la majorité absolue (50,6 % des voix et 135 députés sur 250).
Politique libérale en Suède : privatisation de 35 entreprises d'État, réduction importante des dépenses gouvernementales (y compris dans le domaine des prestations sociales), ouverture du pays à l'implantation d'industries étrangères.
8 janvier : par un acte unilatéral et illégal, la banque nationale serbe - investie par un vote secret et unilatéral de l'Assemblée de la république de Serbie en date du - opère un détournement sans précédent dans le système monétaire yougoslave. Pas moins de 18,2 milliards de dinars (1,8 milliard de dollars) en argent scriptural sont placés illégalement à la disposition de la banque centrale de Serbie sans que ces moyens-là aient la moindre couverture légale. Le premier ministre fédéral, Ante Marković, qualifiera cet acte de « pillage du siècle », considérant qu'il signe l'arrêt de mort de la fédération yougoslave.
13 janvier : répression des manifestations indépendantistes dans les pays baltes : 14 morts à Vilnius en Lituanie.
21 janvier : répression des manifestations indépendantistes dans les pays baltes : 4 morts à Rīga en Lettonie.
25 février : lors d'une réunion de ses États-membres à Budapest (Hongrie), le Pacte de Varsovie, la décision de dissoudre le pacte en tant qu'organisation militaire, le est prise.
17 mars(Union soviétique) : référendum sur la question « pensez-vous qu'il est essentiel de préserver l'URSS sous forme d'une fédération renouvelée de républiques souveraines et égales où les droits et les libertés de chacun, quelle que soit la nationalité, seront pleinement garantis ? ». 76,4 % des électeurs répondent oui dans les neuf républiques où a lieu la consultation ; six républiques (Estonie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Arménie, Géorgie), refusent d'y participer. Le même jour, les Russes décident que leur président sera désormais élu au suffrage universel. À Novo-Oragedo, près de Moscou, les neuf républiques concernées rédigent avec la Russie un traité qui leur transfère une grande partie des pouvoirs réservés jusqu'alors au centre, tout en conservant un président, élu directement par le peuple, à la tête d'une Union des Républiques Souveraines Soviétiques. Le traité doit être signé le 20 août.
31 mars : victoire du parti communiste albanais aux premières élections libres car les ruraux sont attachés au statu quo, tandis que les citadins préfèrent l'opposition. L'exode vers l'Italie reprend. Une grève générale contraint Ramiz Alia à constituer un gouvernement d'union nationale. Le parti communiste change de nom pour devenir le parti socialiste albanais.
Mai : une crise constitutionnelle éclate lorsque la Serbie et ses alliés bloquent l'installation d'un Croate à la tête de la présidence collective de la Yougoslavie.
12 mai : référendum dans la province serbe de Krajina (Croatie) pour le maintien dans la Yougoslavie.
19 mai : référendum pour l'indépendance de la Croatie.
La Slovénie et la Croatie, partisanes d'une confédération avec des pouvoirs limités à la politique étrangère, à la défense et à la monnaie, s'opposent à la Serbie et au Monténégro, qui veulent une fédération plus centralisée, alors que la Macédoine et la Bosnie-Herzégovine cherchent un compromis. Le gouvernement fédéral ordonne à l'armée, dominée par les Serbes, d'éliminer les sécessionnistes.
27 juin : intervention militaire fédérale yougoslave (serbe en fait) en Slovénie.
La guerre en Croatie oppose les troupes fédérales et les milices serbes aux forces croates pendant sept mois. En Bosnie-Herzégovine comme en Croatie, les Serbes forment des Régions autonomes serbes (RAS). Le refus de ces RAS par le gouvernement bosnien conduit au conflit armé entre les Serbes et les non-Serbes.
18 août : tentative ratée de putsch communiste en URSS voulant réimposer un contrôle communiste centralisé. Gorbatchev est placé en résidence surveillée en Crimée. Des troupes sont déployées dans les rues de Moscou. Mais le putsch est mal préparé. En quatre jours, les réformateurs menés par le président russe Boris Eltsine maîtrisent le coup d'État et commencent à démanteler l'appareil du parti.
20 août : rétablissement de l'indépendance de l'Estonie. Manifestations devant le Parlement.
21 août : affrontements autour du Parlement, 3 morts. Eltsine prend le commandement des forces armées. Gorbatchev rentre à Moscou dans la nuit.
Août : attaque massive de l'armée serbe en Slavonie occidentale (Croatie).
5 septembre : avec l'Union soviétique au bord de l'explosion, le Congrès des députés du peuple accepte d'instaurer un gouvernement de transition au sein duquel un Conseil d'État, dirigé par Gorbatchev et comprenant les présidents des Républiques participantes, exercerait des pouvoirs d'exception. Le parti communiste est dissous et ses biens confisqués.
6 septembre : le gouvernement soviétique reconnaît officiellement l'indépendance de la Lituanie, de l'Estonie et de la Lettonie. les pays baltes deviennent membres de l'Organisation des Nations unies à la fin septembre.
10 septembre : le gouvernement soviétique reconnaît officiellement l'indépendance de l'Arménie.
Octobre : traité d'union économique entre neuf républiques de l'URSS : la propriété privée et la libre entreprise sont les bases de la reprise économique.
27 octobre : élections législatives libres en Pologne. Une majorité parlementaire ne se dégage pas, et une trentaine de partis sont représentés à la Diète.
21 décembre(Conférence d'Alma-Ata,Kazakhstan) : fin de l'URSS. Sept autres républiques de l'URSS rejoignent la CEI : l'organisation se dote d'un conseil des chefs d'état et d'un conseil des chefs de gouvernement, la Russie récupère les armes nucléaires de l'Ukraine, de la Biélorussie, du Kazakhstan.
Au début de l'année, en Tchécoslovaquie, 98 % du PIB provient encore du secteur étatique. Trois méthodes sont prévues pour privatiser : la restitution à leurs anciens propriétaires des actifs nationalisés par le régime communiste ; la transformation des entreprises d'État en sociétés de droit privé vendues à des particuliers ; la distribution de coupons (vouchers) gratuits à la population.
L'Union soviétique sombre dans la dépression économique. Chaque république se replie sur elle-même et procède à des échanges avec ses voisines sous forme de troc ; l'espace économique se fragmente ; nombre de productions baissent d'environ 10 %. L'inflation commence à atteindre des niveaux vertigineux. Le pouvoir, paralysé, n'ose pas prendre les mesures économiques qui s'imposent.
Le Soviet Suprême légalise la « dénationalisation » des entreprises d'État en URSS.