Étudiant boursier d'agrégation à la Faculté des lettres de Paris de 1898 à 1900, il est reçu troisième à l'agrégation de philosophie en 1900. Il enseigne au lycée de Coutances de 1900 à 1902, au lycée de Laval de 1903 à 1908, et au lycée de Beauvais de 1908 à 1909. Il est docteur ès lettres en 1908 avec une thèse sur Philon d'Alexandrie. Il enseigne ensuite dans les universités de Rennes, en tant que maître de conférences de 1909 à 1911, et de Bordeaux en tant que professeur de philosophie de 1912 à 1919. Il est par la suite maître de conférences d'histoire de la philosophie à la Sorbonne à partir de 1919 puis professeur sans chaire de 1923 à 1930 avant d'être professeur de philosophie et d'histoire de la philosophie dès 1930[1].
Mobilisé en 1914 au 344e régiment d'infanterie, il y gagne en juillet 1915 les galons de sous-lieutenant et est cité deux fois à l'ordre de la division et à l'ordre de l'armée. Atteint d'une très grave blessure le 25 août 1916 à Vaux-Chapitre, il est amputé du bras gauche et fait chevalier de la Légion d'honneur.
Commandeur de la Légion d'honneur (chevalier par arrêté du 18 décembre 1916 au titre militaire ; promu officier par décret du 4 février 1938 au titre de l’Éducation nationale avec insignes remis par Henri Bergson le 14 mars suivant ; commandeur par décret du 1er juin 1939 au titre de mutilé de guerre avec insignes remis par Dominique Parodi le 29 juin suivant[3].
↑Christophe Charle, « 13. Bréhier (Émile, François, Désiré) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2, , p. 40–42 (lire en ligne, consulté le )
↑Cf. Base Léonore, dossier de l'intéressé, cote 19800035/7/801.
Voir aussi la reproduction du compte-rendu de l'ouvrage d'André Henry par Émile Bréhier dans le numéro 129 (janvier-) du bulletin Amitié Charles Péguy, p. 586-587.