L'objectif principal de cette saison est de participer à la phase finale de la Coupe du monde avec l'ambition de faire mieux qu'en 2014 et d'atteindre les demi-finales, voire la finale. Le second objectif est de se placer pour la phase finale de la Ligue des nations.
Les Diables Rouges commencent leur campagne de préparation à la Coupe du monde en Russie par une large victoire, sans grand effort, face à l'Arabie saoudite (4-0)[1], grâce notamment à un doublé de Romelu Lukaku qui en profite pour égaler à ce moment le record de buts en sélections détenu conjointement par Bernard Voorhoof et Paul Van Himst, avant de partager l'enjeu sur un nul blanc (0-0)[2] face au Portugal, champion d'Europe en titre, sans toutefois totalement convaincre. Si le début de match est à l'avantage de la Belgique, la Seleção prend les rênes de la rencontre en fin de première période après avoir endormi les Diables Rouges et le repos vient à point nommé pour des Belges dépassés chez qui l'absence d'Axel Witsel se fait cruellement ressentir. Pas pleinement satisfait, Roberto Martínez opère quatre changements qui rétablissent l'équilibre et la partie se termine dans un faux rythme sur un score vierge qui n'enthousiasme pas les spectateurs. Au lendemain de la divulgation de la liste officielle des 23 joueurs sélectionnés pour la Russie, la Belgique s'offre une belle victoire dans les chiffres et dans la manière face à l'Égypte (3-0)[3], orpheline il est vrai de son meilleur joueur Mohamed Salah, avant de punir le Costa Rica (4-1)[4], alors que les Ticos étaient pourtant parvenus à ouvrir la marque avant de sombrer par la suite. Lukaku inscrit trois nouveaux buts à l'occasion de ces deux rencontres et devient dès lors seul meilleur buteur de l'histoire de l'équipe nationale de belge. C'est donc en pleine confiance que les Diables Rouges s'envolent pour leur 13e tournoi planétaire.
Dans une compétition où la plupart des favoris se sont fait surprendre d'entrée de jeu, la Belgique ne tombe pas dans le piège du premier match et s'impose largement face au Panama (3-0)[5],[6]. Courageux et résistants en première mi-temps à l'occasion de leur toute première participation à la Coupe du monde, les Panaméens se sont effondrés ensuite face à la supériorité technique et la vitesse d'exécution de leurs adversaires, toutefois la défense belge laisse entrevoir des lacunes que la Tunisie va exploiter à deux reprises dans la rencontre suivante, ce qui n'empêchera pas les Diables Rouges d'atomiser l'équipe maghrebine (5-2)[7],[8] signant le second plus gros score du tournoi grâce, entre autres, à deux doublés d'Eden Hazard et de Romelu Lukaku. Anglais et Belges ayant tous deux remporté leurs deux premières rencontres, leur face à face a dès lors comme seul enjeu la première place du groupe, garantissant un huitième de finale en théorie plus abordable dans une moitié de tableau à priori plus forte. Les entraîneurs respectifs remanient fondamentalement leurs effectifs et l'équipe belge qui se présente à l'Angleterre ne contient pas moins de neufs (!) joueurs différents par rapport aux compositions précédentes. Néanmoins, les Diables Rouges jouent le coup à fond et surprennent (1-0)[9], pour la première fois depuis 1936 et grâce à un bijou d'Adnan Januzaj, des britanniques calculateurs et hésitants qui se retrouvent confrontés à la Colombie au tour suivant alors que les Belges se voient opposés au Japon. Avec ce premier tour pleinement réussi, la Belgique confirme figurer parmi les favoris[10].
À l'image des deux précédentes confrontations entre les deux nations, les Samouraïs Bleus défendent crânement leur chance et déroutent la Belgique par leur jeu rapide et technique, faisant exploser la défense tricolore et menant 2-0 en l’espace de cinq minutes en début de seconde période avant que les Diables Rouges n'opèrent une remontée fantastique pour finir par l'emporter (2-3)[11],[12] à l'ultime minute d'un match devenu complètement fou. Les Belges rencontrent ensuite l'un des favoris à la victoire finale, le Brésil, en quarts de finale et s'imposent contre toute attente (2-1)[13], impressionnants tactiquement et physiquement, extrêmement efficaces et solides défensivement tout en bénéficiant d'un brin de chance, de la classe de leur gardien de butThibaut Courtois et de la maladresse des Auriverde en zone de conclusion. La France se dresse sur la route des Diables Rouges en demi-finale, niveau qu'ils n'ont plus jamais atteint depuis 1986, et Les Bleus s'imposent par le plus petit écart (1-0)[14]. Motivés à la fois par le parcours exceptionnel effectué, par l'occasion de faire mieux que leurs aînés et par le fait d'être opposés pour la deuxième fois en quinze jours à l'Angleterre, où évoluent la plupart des éléments belges dont beaucoup sont coéquipiers en club de plusieurs joueurs parmi les Britanniques, les Diables Rouges battent les Anglais pour la seconde fois (2-0)[15] dans la petite finale et terminent troisièmes, le meilleur résultat jamais atteint par la Belgique jusqu'alors en Coupe du monde. Eden Hazard figure dans l'équipe-type du tournoi selon la FIFA[16] à l'inverse de Thibaut Courtois, pourtant élu meilleur gardien de but de la compétition[17], au profit du français Hugo Lloris.
La Belgique entame la toute nouvelle Ligue des nations de la meilleure des manières en battant les Vikings (0-3)[18] en Islande et semble ensuite en mesure de se qualifier aisément pour le Final Four en prenant la mesure de son plus sérieux concurrent, la Suisse, à domicile (2-1)[19] avant de défaire une seconde fois les Islandais (2-0)[20] à Bruxelles. Au moment de rencontrer les Suisses pour le match retour à Lucerne, les Diables Rouges comptent le même nombre de points que les Helvètes mais une rencontre de moins, dès lors un partage leur suffit à décrocher la qualification pour les demi-finales, seule une défaite avec minimum deux buts d'écart les en priverait. Après 17 minutes de jeu, la Belgique mène au score (0-2) avant de se faire remonter puis dépasser... et éliminer (5-2)[21] dans ce qui devient la plus large défaite des Belges depuis 2009, pire, les Diables Rouges ne s'étaient plus inclinés en cédant un avantage de deux buts depuis 2002 en amical et l'Euro 1984 lors d'un match à enjeu ! Les résultats de la Belgique lui permettent toutefois d'être assurée de la 5e place de la compétition[22], et dès lors du maintien en Ligue A, une bien maigre consolation pour une formation devenue avide de reconnaissance et de trophées.
Bilan de l'année
Les Diables Rouges présentent un bilan mitigé avec, tout d'abord, une brillante 3e place atteinte en Russie et le meilleur résultat jamais atteint en Coupe du monde, éclipsant enfin la mythique 4e place de la génération 1986 mais aussi un peu de déception car la demi-finale face à la France semblait à leur portée. D'autre part, ils échouent aux portes du Final Four de la Ligue des nations après une cinglante défaite (5-2) face à la Suisse alors qu'un partage était suffisant.
La Belgique se hisse d'autre part à la 1re place au classement de la FIFA pour la seconde fois de son histoire.