Éric Keslassy effectue un DEA d'Études politiques à l'EHESS (Centre Aron) sous la direction de Françoise Mélonio, où il rédige une analyse de la pensée économique et sociale de l'auteur d'Alexis de Tocqueville à travers son approche du paupérisme[1].
Il poursuit ses recherches sur Tocqueville sous la direction de Philippe Steiner, à l'université Paris-Dauphine, et rédige une thèse de doctorat intitulée Question sociale et démocratie dans l'œuvre de Tocqueville qu'il soutient en .
Parcours professionnel
Il enseigne dans un premier temps les sciences politiques, les sciences économiques et la sociologie à l'université Paris VII, ainsi qu'à l'université Paris-Dauphine[2]. Il devient ensuite enseignant à l'Institut d'études politiques de Lille, où il enseigne les méthodes de sciences sociales (entre 2009 et 2012) et les sciences politiques (depuis 2010-2011)[3].
En 2008, il crée le cours de sociologie de l'intégration dans la formation en culture générale de l'ENSTA — enseignement qu'il a assuré jusqu'en 2011[4].
Faisant de la recherche dans le domaine de la reproduction sociale et des inégalités d'accès au pouvoir, il est considéré comme un expert du communautarisme[5][source insuffisante].
Éric Keslassy consacre une grande partie de ses écrits à la relation qui s'est nouée entre l'égalité et la démocratie à partir de la réflexion de Tocqueville. Dans ce cadre, la « société démocratique » n'est plus seulement le régime politique bien connu mais un « état social » qui se fonde sur la progression de « l'égalité des conditions ». Il réunit certaines de ses idées dans un petit ouvrage didactique : Démocratie et égalité (Bréal, 2003). Il est reconnu comme l'un des chercheurs experts de Tocqueville[6],[7].
Il développe ensuite sa réflexion autour du concept contemporaine de discrimination positive. La déclaration de Nicolas Sarkozy en faveur de la nomination d'un « préfet musulman » lui fait écrire De la discrimination positive (Bréal, 2004)[8]. Cet ouvrage vise à établir une distinction entre la discrimination positive « socio-économique » et la discrimination positive « ethnique ». Il écrit un rapport intitulé Ouvrir la politique à la diversité pour l'Institut Montaigne[9].
↑(en) Aurelian Craiutu, Assistant Professor, Department of Political Science et Sheldon Gellar, Conversations with Tocqueville : The Global Democratic Revolution in the Twenty-first Century, Lexington Books, , 352 p. (ISBN978-1-4616-3324-2, lire en ligne)