L'érythème noueux est une dermo-hypodermite septale. C'est la variante clinico-pathologique la plus fréquente des panniculites[1]. C'est une hypodermite nodulaire aiguë, considérée comme une réaction d'hypersensibilité non spécifique à divers allergènes.
La lésion élémentaire est une nouure : c'est-à-dire un nodule ferme enchâssé dans la peau, arrondi, sensible à la palpation, parfois rouge, et chaud. Ces lésions dermatologiques, qui évoluent rapidement, apparaissent au niveau des jambes en nombre variable.
Diagnostic
L'Érythème noueux est souvent suivi de la sarcoïdose (maladie assez rare) .
Elle est caractérisée par l'apparition de nodules arrondis dermo-hypodermiques (ou nouures), rouge vif ou violacés, bilatéraux, symétriques, localisés à la face d'extension des membres, adhérant au plan profond et à la peau.
Évolution en plusieurs poussées, disparition en 1 à 6 semaines sans séquelles.
La lésion biopsiée montre une infiltration inflammatoire du derme, avec accumulation de polynucléaires, de lymphocytes, et de macrophages. L'érythème noueux est cependant « la seule hypodermite qui ne requiert pas de biopsie dans sa forme clinique typique » selon Velter & Lipsker (2016)[2].
↑ a et bBouissar, W., Echchilali, K., Moudatir, M. M., Alaoui, F., & Elkabli, H. (2016). Profil étiologique de l’érythème noueux dans un service de médecine interne: 70 cas. La Revue de Médecine Interne, 37, A147-A148.
↑Kelati, A., Meziane, M., Soughi, M., & Mernissi, F. (2016). L’érythème noueux, une complication des teignes à Trichophyton mentagrophytes. Archives de Pédiatrie, 23(7), 727-730
↑Dicko, A., Faye, O., Berthé, S., Traoré, A., Tall, K., Guindo, B., ... & Keita, S. (2016, April). P 19: Erythème noueux révélant une lèpre lépromateuse. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 4, p. S43). Elsevier Masson.
↑Polat, A., Dinulescu, M., Droitcourt, C., Nimubona, S., Toutain, F., Jouneau, S., ... & Dupuy, A. (2016, December). Manifestations cutanées chez les patients ayant une mutation GATA2. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 12, pp. S288-S289). Elsevier Masson.
↑Méchineaud M, François S, Ingster O, Descamps P, Bellanné-Chantelot C & Martin L (2016). Condylomatose et myélodysplasie familiales associées à une mutation du gène GATA2. In Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (Vol. 143, No. 12, p. S289). Elsevier Masson |résumé.