8 mars : un docteur en Sorbonne, Jean Petit, justifie le meurtre de Louis d'Orléans, rangé au rang des tyrans et des adeptes en sorcellerie ! Jean sans Peur, duc de Bourgogne, peut ensuite avouer tranquillement son crime. Le lendemain, le roi signe des lettres de grâce pour le duc. La guerre entre Armagnacs (parti des nobles dirigés par le comte d’Armagnac) et Bourguignons (parti populaire, très fort dans les villes) commence[5].
11 mai : à Prague, un professeur de l’université, Mathias de Knin, est accusé de propager l’hérésie de John Wyclif. Il s’en tire avec l’abjuration[7].
16 juin : l’archevêque de Prague ordonne que ceux qui possèdent des ouvrages de Wyclif les livrent immédiatement aux autorités[8]. Jean Hus résigne ses fonctions de prédicateur synodal.
13 décembre[13] : Sigismond de Hongrie organise l’ordre du Dragon, regroupant autour de lui vingt-quatre des principaux barons, comme Garai, Cillei, le despote serbe Stefan Lazarević et le financier florentin Filippo Scolari, dit Pipo Ozorai. Sigismond se proclame primus inter pares. La haute noblesse demeure ainsi l’élément essentiel de la vie du royaume. De nouvelles familles apparaissent, tels les Perényi, les Széchényi, les Bethlen et les Hunyadi, qui gouvernent pendant les nombreuses absences du roi.
Paix russo-lituanienne ou paix d'Ugra. Vassili Ier de Russie s’entend avec Vitovt de Lituanie pour fixer la frontière sur l’Ougra[14]. De nombreux prince apanagés des provinces occidentales transfèrent leur allégeance du grand-duc de Lituanie au grand-prince de Moscou, en raison de sa nouvelle puissance.
↑Le concile de Perpignan (15 novembre 1408-26 mars 1409), dir. Hélène Millet, dans Études roussillonnaises-Revue d'histoire et d'archéologie méditerranéennes, t. 24 (2009-2010).