Les Chinoises Liu Hong et Lü Xiuzhi se détachent très rapidement au début de l'épreuve (accompagnées initialement par la Tchèque Anežka Drahotová) et entrent ensemble dans le Stade national de Pékin, avec suffisamment d'avance sur l'Ukrainienne Lyudmyla Olyanovska pour ne pas être inquiétées par son éventuel retour. Elles se parlent peu avant l'entrée dans le stade et, comme dans certaines épreuves cyclistes, restent sur leurs positions jusqu'à l'arrivée, où elles obtiennent exactement le même temps, à la seconde près mais sans jamais lutter pour la victoire. Leur entraîneur, l'Italien Sandro Damilano, manifeste son grand étonnement et sa déception aux micros de Rai Sport 1 pour ce manque flagrant de sportivité et avoue n'avoir pas été consulté : il fait l'hypothèse que la victoire finale a été décidée par les « hautes hiérarchies » chinoises qui ont privilégié la marcheuse avec plus d'expérience sur sa benjamine. Il rappelle aussi que deux marcheurs chinois s'étaient également comportés de la même manière en 1999[1]. La disqualification des deux Italiennes au 17 km, Elisa Rigaudo et Eleonora Giorgi alors qu'elles venaient juste d'être distancées par Olyanovska, provoque aussi la surprise, d'autant que Rigaudo n'avait jamais été disqualifiée de toute sa carrière qui comprend notamment 7 championnats du monde et 3 Jeux olympiques[2].