Le 3e arrondissement de Bangui est une subdivision administrative de la ville de Bangui, située dans la partie centre-ouest de la capitale centrafricaine. Avec près de cent mille habitants, il est un des plus peuplés de Bangui.
Situation
Le 3e arrondissement est délimité au nord par l’avenue de France, qui le sépare du 5e arrondissement, à l’est par la rue Yakité qui le sépare du 2e arrondissement, au sud par l’avenue Barthélemy Boganda, qui le sépare du 6e arrondissement. A l’ouest, il borde l’aéroport Bangui-Mpoko.
Il est traversé du nord au sud par l’avenue du lieutenant-Koudoukou.
Le quartier désigné sous le nom de Km5, PK5 ou encore « Cinq-Kilos »[pas clair], est le quartier musulman de Bangui, longtemps connu pour le dynamisme de sa population, sa diversité et sa densité. Il s'est développé autour du marché Mamadou M'baïki créé en 1914[2].
Avant la crise de 2013, le marché PK5 ou marché central était celui où la population la plus modeste venait faire ses achats[3] et était considéré comme le poumon économique de la Centrafrique, là où transitent traditionnellement tous les produits venant du Cameroun voisin, l’une des seules voies d’approvisionnement du pays[4].
Le déclenchement de la troisième guerre civile, de 2013 à 2014, qui oppose notamment les milices de la Seleka, à majorité musulmane et qui a pris le contrôle de Bangui en mars 2013, à des groupes d'auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fait des musulmans, dont les habitants de PK5, la cible de ces derniers, qui les accusent de soutenir activement la Séléka.
Dans ce contexte tendu, le quartier devient la zone où viennent se réfugier tous les musulmans dans la capitale centrafricaine[2]. En 2014, on considérait qu'entre 1 000 et 2 000 personnes y étaient ainsi prises au piège[5]
Le quartier, autour du rond-point des Nations unies, compte plusieurs mosquées, dont une des plus importantes est la mosquée Ali-Babolo.
Le , le pape a visité le quartier en appelant à la réconciliation.
Le quartier est protégé par des milices d'auto-défense telles que « 50/50 » en 2016 ou encore celle du « général Force » (2018), qui sont devenues progressivement des mafias locales[6].
Édifices et monuments
Siège de la Coopérative de la Réforme sociale en RCA (ONG CRESCA)
Lycée et collège de l'Institut de la Réforme sociale "IRESCA"
École Sabilour Rachaad (ONG CRESCA)
Marché PK5
Marché Ngaoui
Grande mosquée de Bangui, appelée aussi mosquée centrale
Mosquée Al Attik
École sabiloul falah (mosquée Al Attik)
Mosquée Nour al-Islam, aussi appelée moquée Ali-Babolo
École Nasreddine
Église des frères Castors, quartier Castors 3
Maison des jeunes des Castors
Paroisse Sainte-Trinité des Castors, quartier Castors 2
Église Notre-Dame de Fatima, quartier Fatima 2 Magale, siège de la paroisse catholique fondée en 1950.
↑RGPH 2003, Recensement général de la population et de l’habitat, 2003
↑ a et b(en) Tatiana Carayannis et alii, Making Sense of the Central African Republic, , 384 p. (ISBN1783603798).
↑Roland Marchal, « Premières leçons d’une « drôle » de transition en République centrafricaine », Politique africaine, vol. 3, no 139, , p. 123-146 (lire en ligne, consulté le ).
↑Gaël Grilhot, « Au PK5, le poumon de la Centrafrique recommence à respirer », Le Monde, (lire en ligne)
↑Florence Richard, « Centrafrique : "Il faut désarmer le quartier PK5 à Bangui" », Journal du Dimanche, (lire en ligne, consulté le ).
↑« RCA: opération de la Minusca contre un groupe d’autodéfense du PK5 à Bangui », RFI, (lire en ligne, consulté le ).