L'année 536 est qualifiée de « pire année de l'Histoire » par une équipe d'archéologues menée par Michael McCormick du fait des pandémies et aléas climatiques ayant entraîné de mauvaises récoltes[1],[2] En 536, il n'y a ni printemps ni été dans l'hémisphère Nord. L'humanité est plongée dans un âge glaciaire[3]
Événements
Événement climatique de 535-536. Début d'une des périodes les plus froides de l'histoire : l'éruption d'un ou de plusieurs volcans obscurcit l'atmosphère durant dix-huit mois et baisse la température de 1,5 à 2,5 degrés. La décennie suivante est la plus froide jamais enregistrée sur les 2 000 dernières années[4].
Une éruption volcanique a eu lieu dans l'hémisphère nord; ('...le soleil a émis une lumière sans brillance, comme la Lune, pendant toute cette année'.-Procope de Césarée[5].)
20 février : le pape Agapet rencontre Justinien à Constantinople, porteur d'une lettre du roi ostrogoth Théodat qui demande la paix à des conditions humiliantes[7]. Théodat se ravise à l'annonce de la défaite de Mundus en Dalmatie[6]
23 mars, Pâques : conspiration des soldats ariens de Carthage conduit par Stotzas contre le gouverneur byzantin d'Afrique, Solomon, qui se réfugie en Sicile auprès de Bélisaire. Ce dernier intervient pour réprimer la révolte[7].
9 décembre : Bélisaire occupe Rome[7]. Vitigès tente de résister, assiège Rome pendant plus d’un an, mais est contraint par la famine à lever le siège en . Il se maintient à Ravenne et fait alliance avec les Perses qui ravagent l’Asie (540)[13].
↑ abc et dEduard von Muralt, Essai de chronographie byzantine : Pour servir à l'examen des annales du bas-empire et particulièrement des chronographes slavons de 395 à 1057, St. Petersbourg, Eggers, (lire en ligne)
↑Carl Laga, Antoon Schoors et Peter van Deun, Philohistôr : miscellanea in honorem Caroli Laga septuagenarii Volume 60 de Orientalia Lovaniensia analecta, Louvain, Peeters Publishers, , 580 p. (ISBN90-6831-574-9, lire en ligne)
↑Maur-François Dantine, François Clément, Charles Clemencet, Ursin Durand et Benoît-Louis Prévost, L'art de vérifier les dates, G. Desprez, (lire en ligne)