Le 8e régiment d'artillerie coloniale est d'abord créé le 1er juillet 1939 avant d'être dissout le 1er septembre 1939[1].
Il est recréé le 25 avril 1940 à Rueil sous le nom de 8e régiment d'artillerie coloniale tractée tout terrains (8e RAC TTT). Il doit former, avec le 208e régiment d'artillerie lourde coloniale, l'artillerie de la 8e division d'infanterie coloniale, rattachée à l'armée des Alpes. Commandé par le lieutenant-colonel Philippe, le régiment est constitué de trois groupes de douze canons de 75 tractés tout-terrains chacun. La matériel est moderne et les cadres appartiennent à l'active[2]. Le groupe ne rejoint pas sa division[3] et est déployé le à l'est de Paris, pour défendre le canal de l'Ourcq au nord-est de Meaux[2].
Le régiment soutient la défense de la Bresle le [4] puis sa division décroche dans l'après-midi, après la percée de Rommel sur son flanc droit. Il reste au régiment la moitié de ses 36 pièces initiales[2]. Il se replie vers Neufchâtel-en-Bray, Tôtes et Veules-les-Roses. C'est dans cette localité que le régiment perd de nombreux hommes, capturés par les Allemands. Le IIIe groupe se replie vers la Mayenne[4] mais subit de lourds dégâts dans une embuscade à Quincampoix. Les deux autres groupes ne parviennent pas à franchir la Seine et se dirigent vers le nord-ouest. Ils se rendent sur ordre à Angiens le , après avoir détruit les canons restants[2]. La 9e batterie (IIIe groupe) parvient le à embarquer à Harfleur pour rejoindre Cherbourg mais elle est capturée le à Saint-Sauveur-le-Vicomte[4].
Les éléments rescapés du 8e RAC sont rattachés aux 5e et 3e divisions légères de cavalerie, qui traversent la Loire et retraitent jusque dans le Lot et la Gironde[4]. Le 8e RAC est dissout en août 1940[1].
Il réapparait dans les années 50. En 1958, il devient 8e régiment d'artillerie de marine. Il est dissout en 1970 et devient 9e régiment d'artillerie de marine[1].
Étendard
L'étendard du 8e régiment d'artillerie de marine ne porte aucune inscription[5].
Références
↑ ab et cJ.-J. Marquet et R. Villeminey, Insignes et Historiques des Formations de l' Artillerie Coloniale et de Marine, Chateau-Chinon (Nièvre), Armée De Terre, , 335 p.
↑ abcd et eCharles Deschenes, « Les troupes coloniales sur le front de la Somme (18 mai - 8 juin 1940) », L'Ancre d'Or, , p. 27-36 (lire en ligne)
↑F. L., « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or, , p. 27-38 (lire en ligne)
↑Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 117