Février-mars : Otton Ier, qui s'apprête à célébrer Pâques à Ingelheim, échappe à une embuscade dressée par son fils Ludolphe de Souabe et Conrad le Roux révoltés contre lui. Il se rend à Mayence où l'archevêqueFrédéric, qui fait partie de la conjuration, hésite à le faire entrer. Luidolphe et Conrad arrivent à leur tour à Mayence, déclarant qu'ils n'en veulent pas au roi mais à son frère Henri. Un accord est négocié avec la médiation de l'archevêque et le traité doit être ratifié à Aix-la-Chapelle pour Pâques[1].
Juin : Otton passe le Rhin et se rend à Cologne avec son armée. Il entre en Lotharingie qui s'est soulevée contre le duc Conrad après sa destitution à Fritzlar[1].
Des négociations de paix sont interrompues après l'intervention d'Henri de Bavière. Le comte palatin Arnulf II de Bavière prend le parti de Ludolphe et rappelle les Bavarois qui font le siège de Mayence. Ludolphe rejoint Arnulf à Ratisbonne avec eux et laisse la défense de la ville à Conrad. Otton et Henri, perplexes, lèvent le siège et les suivent en Bavière avec le reste de leur troupes. Conrad quitte Mayence après leur départ pour tenter de rétablir son autorité en Lotharingie ; il s'empare de Metz où l'évêque Adalbéron avait pris le parti d'Otton[1].
Décembre : Otton quitte la Bavière et rentre en Saxe, où la défection des comtes Wichmann et Egbert le Borgne a empêché l'envoi de renforts par le margrave Hermann[1].
↑Edina Bozoky (dir), Les saints face aux barbares au haut Moyen Âge - Réalités et légendes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753585034, présentation en ligne)