Le système d'arme antiaérien et antichar (Air Defense Anti-Tank System, ADATS) est une plate-forme mobile de défense aérienne à basse altitude pouvant engager des objectifs variés. Le système ADATS a été conçu pour protéger les troupes mobiles et des installations. Ce système d'arme autonome est monté sur un véhicule chenillé (M113 A2) MOD et il peut opérer de jour comme de nuit et dans toutes les conditions. Il est utilisé uniquement par le Canada.
L'ADATS est mis en œuvre par trois personnes (chauffeur, commandant de détachement/radariste, opérateur électro-optique) et 3 personnes de plus se trouvent dans le véhicule de soutien. Le véhicule ADATS dispose de huit missiles. Ces missiles volent à une vitesse de Mach 3+ et leur portée est de plus de huit kilomètres. Les capteurs comprennent un radar de recherche d'une portée de 25 km et un capteur de poursuite électro-optique incluant une TV et un radar thermique à balayage frontal (FLIR).
Historique
Le système ADATS a été conçu par Oerlikon Contraves dans les années 1970 avec la collaboration de Martin Marietta qui conçoit le missile à partir de 1979.
Le premier tir d'essai a lieu en .
36 exemplaires ont été achetés en 1986, pour un peu plus de 650 millions de dollars canadiens pour faire partie du Canadian Forces Low-Level Air Defence System (CF LLADS).
Il est testé en 1987 aux États-Unis par Martin Marietta et Oerlikon sous la désignation MIM-146[1] et il était alors envisagé que l'US Army s'en équipe, un concept d'une version antiaérienne monté sur le châssis de char M1 Abrams, le M1 AGDS (Air Ground Defence System), est proposé en avec une tourelle équipée de deux canonsBushmaster III(en) de 35 mm pilotés par radar ainsi que du système ADATS sans succès[2].
En 1988, on estimait que ce projet créera environ 700 emplois au Canada dont 450 à Saint-Jean-sur-Richelieu[3].
En 2007, les systèmes ADATS des batteries du 4e Régiment de défense antiaérienne se trouvent à Moncton et à Gagetown, ainsi qu'à l'École de l'artillerie royale canadienne, à Gagetown.
En , une enquête journalistique révèle que le système ADATS acquis par les forces canadiennes au coût de 1,1 milliard de dollars canadiens au début des années 1990 n'a jamais été déployé en opérations extérieures[7]. Ce système d'arme a été retiré du service le [8],[9].