Une explication populaire sur l'étymologie de Maylis mais mise en doute dans plusieurs ouvrages de référence[1],[2],[3] est la suivante : Maylis viendrait du gasconmay : la mère ; et du lis, symbole de pureté. Maylis serait donc la « Mère des Lys », mère de la pureté et des âmes pures, et fait donc référence aux litanies de la Vierge Marie. Bien que répandue, cette explication est fausse, car may (mair) en occitan gascon veut bien dire "mère", mais "lys" se dit liris. Plus sûrement, et c'est la thèse défendue par Bénédicte Boyrie-Fénié dans son Dictionnairetoponymique des Landes, Maylis viendrait d'un nom latin de Magilicius > Mayilicio > Mayilis > Maylis.
À l'origine, le monastère est construit au chevet de l'église pour des prêtresdiocésains venus instruire à la foi et à la morale la population. C'est en 1946 que des moines bénédictins olivétains s'installent dans ce monastère. De simple prieuré, Maylis devient abbaye en 1948.
De nos jours, les moines sont responsables du sanctuaire marial de Notre-Dame de Maylis, de l'accueil des pèlerins, et vivent de la fabrication et de la vente de la tisane de Maylis, réputée drainante et détoxifiante[5], et de cire à l'ancienne[6].
Édifices
Le principal édifice de l'abbaye est la grande église. De style néogothique, sa construction s'achève en 1875. Parmi les œuvres d'art que l'on remarque, figurent la statue de Notre-Dame, trônant sur la tour-clocher du sanctuaire, les œuvres d'art ancien (vitraux, le grand Christ en bois datant du XIVe siècle, une pietà en bois polychrome du XVe siècle), les œuvres contemporaines (les statues d'Henri Charlier : Saint Joseph (1954) et Saint Michel (1960), celles réalisées au monastère par le père Benoît Constantin (1944) et un moine porte livre (1946).
La chapelle (ancienne église de Notre-Dame de Maylis du XIIe – XIIIe siècle[7]) est un monument en pierre restauré en 1980 par les moines. Le clocher, le porche et la façade ouest sont d'époque. Inscrite à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du [7], elle abrite la Madone, précieuse statue en bois polychrome du XIVe siècle[8].
Galerie
Chapelle de l'abbaye.
Bâtiments conventuels.
Statue de Notre-Dame, au sommet de la tour-clocher de la grande église.
Statue en bois polychrome de la Vierge à l'Enfant (XIVe siècle) dans une niche située au milieu du chœur de l'ancienne chapelle.
Notes et références
↑L’Abbé Césaire Daugé, historiographe de Maylis : « Généralement les érudits s’inscrivent en faux contre l’étymologie aujourd’hui vulgarisée de Mère des Lis » - Notre Dame de Maylis, Histoire et Pèlerinage ; Laffitau et Labonne Imprimerie Centrale Aire-sur-Adour, 1936 ; p. 17