Addi BâAddi Bâ Addi Bâ avec son fameux sabre à Tollaincourt (Vosges) devant la maison qu'il occupait, 1943.
Addi Bâ Mamadou (de son vrai nom : Mamadou Hady Bah) né à Pelli-Foulayabé, commune de Bomboli dans le cercle de Mamou, en Guinée en 1916 et mort fusillé le à Épinal en France, et appelé par l'occupant allemand le « terroriste noir » (Der schwarze Terrorist)[1] est une figure de la résistance française, membre du premier maquis des Vosges. BiographieArrivé en France en 1937-1938 dans la famille d'un percepteur colonial, Addi Bâ séjourne un an à Langeais en Indre-et-Loire en tant que domestique [2] avant de rejoindre Paris. Il s'engage dans l'armée française en 1939 où il fait partie du 12e régiment de tirailleurs sénégalais. Fait prisonnier, il parvient à s'échapper et rejoint avec d'autres le maquis des Vosges en . En 1941, il fait passer une quarantaine de tirailleurs en Suisse[2] ; il est trahi et arrêté le par les Allemands lors de l'attaque du maquis du camp de la Délivrance. Torturé, il ne parle pas[2]. Il est fusillé le à Épinal sur le plateau de la Vierge, en même temps que le chef du maquis Marcel Arburger. Il reçoit le la médaille de la Résistance à titre posthume[3]. HommagesEn 2010, l'ex-footballeur Lilian Thuram consacre un chapitre à Addi Bâ dans son ouvrage Mes étoiles noires (portant sur les grandes personnalités noires de l'histoire)[4],[5]. Sa vie a été racontée, d'une manière romanesque, par Tierno Monénembo dans son roman Le Terroriste noir (prix Erckmann-Chatrian, Grand prix du roman métis et prix Ahmadou-Kourouma), paru aux éditions du Seuil, en 2012. En , Étienne Guillermond publie Addi Bâ, résistant des Vosges, aux éditions Duboiris, le résultat de dix années d'enquêtes sur les traces du jeune Guinéen. Gabriel Le Bomin réalise le film Nos patriotes, un long métrage qui retrace l'histoire d'Addi Bâ[6], tourné notamment au fort d'Uxegney[7], sorti en [8]. Une rue de Tollaincourt et une autre de Langeais honorent sa mémoire. Une esplanade Mamadou-Addi-Bâ est inaugurée à Épinal le , jour du 80e anniversaire de sa mort[9],[10]. La 47e promotion (2017/2018) de l'Institut régional d'administration de Lyon l'a choisi comme nom de baptême pour honorer sa mémoire. Le rappeur Furax Barbarossa le cite en exemple dans son morceau Milliard, paru sur l'album Caravelle (2022) : « Parle-leur de collabos, du résistant Addi Bâ[11] ». Notes et références
Voir aussiBibliographie
Vidéograpie
Article connexe
Liens externes
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