Les agamas hindous constituent une somme importante de textes renfermant des indications concernant les rituels, les pratiques yogiques et tantriques et la construction des temples, considérés comme révélés (shruti) à l’instar des Vedas. Les courants vishnouiste, shaktiste et shivaïte ont chacun leur corpus d’agamas. Les smartistes les consultent mais ne les considèrent pas automatiquement comme faisant autorité, se référant plutôt aux smritis.
Dans le courant du shivaisme, on en dénombre généralement 28, auxquels on ajoute environ 200 textes mineurs additionnels appelés upāgama[2].
Anguttara Nikaya : Zēngyī Ahánjīng (增一阿含經) ou Ekottara Agama des Mahasanghika
Les agamas proviennent de textes traduits de prakrits en sanskrit, puis en chinois. La présence de ces quatre parties du Sutta Pitaka dans le canon de diverses écoles est un argument en faveur de leur ancienneté. Les différences entre les agamas et les nikayas peuvent être exploitées pour en éclairer le sens originel.
Le terme agama est associé avec la yukti, le raisonnement[4], pour ce qui est des moyens d'atteindre la vérité et contrasté avec l'adhigama, la réalisation[5] qui est le deuxième tenant du buddhadharma, manifesté par la pratique[6].
Jaïnisme
Le terme agama désigne les ouvrages anciens dont seulement quarante-cinq, rédigés en prakrit, nous sont parvenus. La doctrine, les sermons sont entre autres des agamas du jaïnisme. Tous sont issus d'une tradition orale qui aurait été transmise par le dernier Maître éveillé, le TirthankaraMahâvîra. Douze Angas et douze Purvas font partie de ces textes. Les Digambaras disent que tous ont été perdus; les Shvetambaras se fient aux textes qui nous ont été transmis, un concile au Ve siècle ayant officialisé leurs enseignements[7].
Prakirnaka Sutras
Les Prakirnata Sutras(en) appelés plus simplement Prakirnaka composent la quatrième partie des textes sacrés dits complémentaires: l'Angabahya, suivant le jaïnisme. La traduction de Prakirnaka Sutras est: textes variés, ou, recueils de textes épars. Au nombre[8] de vingt, seuls dix sont généralement liés à la religion dans les courants majoritaires de la branche shvetambara. Ces Sutras parlent par exemple des vœux majeurs: les Mahavratas, de la mort, et contiennent aussi des hymnes de prières. Ils auraient été écrits entre le VIe et le XIIIe siècle de notre ère[9].
Le contenu
Le « Prakirnaka Sutra » contient onze parties[10]:
« Tandulavaitaliya » : sur l'état de grossesse et des informations concernant le corps humain.
« Chandra vedhyaka »
« Devendrastava » : cette partie contient les noms des Devas[A 2], leurs palais et leur rang. Aussi il explique les étoiles, les planètes, la Lune et le Soleil[11].
« Ganita vidhya »
« Mahapratyakhyana » : du conseil, comment se libérer du grand péché et comment se repentir.
« Virstava »
« Shvetambhara Murtipujaka »
Notes et références
Origine
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « agama » (voir la liste des auteurs).
Notes
↑Les Agamas sont des textes sacrés de l'hindouisme, du bouddhisme ou du jaïnisme.
↑ Deva ou Déva, nom sanscrit désignant les divinités dans diverses traditions religieuses du sous-continent indien.
↑(en) John A. Grimes, A Concise Dictionary of Indian Philosophy: Sanskrit Terms Defined in English. State University of New York Press, 1996.
↑Gérard Huet, version DICO en ligne entrée « yukti », lire: [2]. Consulté le .
↑Gérard Huet, version DICO en ligne, entrée « adhigama », lire: [3]. Consulté le .
↑The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN0691157863), page 19.
↑The A to Z of Jainism de Kristi L. Wiley édité par Vision Books, pages 26 et 27, (ISBN8170946816)